Moonlight Shadow

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Ses bottines de cuir résonnait sur les pavés humides. La rue leurs répondait par des rires, des paroles fortes, des cliquetis métalliques et les chansons humides des ivrognes qui avançait à tâtons sur ces pavés où plus d'un s'était vautré dans sa pisse. Il les ignoras, continuant sa route sans trop prêter attention à cette ruelle, il revissa son chapeau sur sa tête tout en jetant un regard bref à sa montre à gousset. 12h34. La lune était timide en ce soir d'automne, elle se cachait derrière son épais manteaux de nuage et de brume. Sa pâle lueur éclairait à peine la sombre ruelle dans laquelle il s'avançait ne révélant qu'a peine le sol jonchés de choses dont il préférait ignorer la provenance. Il marcha d'ailleurs sur l'un d'entre eux étouffant un sale juron, il avait une folle envie de faire demi-tour, mais il ne le pouvait. Sentant un vent froid s'engouffrer dans cette ruelle, l'homme resserra son manteau long et redressa son col cachant son visage par la même occasion. Les clameurs de la rue s'étaient calmés, et seul le bruits de ses chaussures contres les pavés, un bruit clair et régulier, résonnait dans la pénombre environnantes. Au fond de cette impasse l'attendait une petite lumière rougeoyante soulevant de légères volutes de fumé.

"Alors t'es venu. T'as bien du courage. Tu m'apportes ce que je te demande? dis une voix rauque et grave rompant la monotonie des bruits de pas.

-Donne moi tes informations d'abord et tu auras ce que tu veux. dis l'homme au chapeau en continuant d'avancer les mains dans les poches.

-C'est pas comme ça que sa marche. Je m'apprête à te cracher de grosses infos donc je veux une garantie. dis l'homme en jetant sa cigarette au sol avant de l'écraser du bout du pieds. Alors tu m'excuseras mais on fait ça avec mes règles."

L'homme au chapeau sorti sa main de sa poche droite, puis il jeta quelque chose dans la direction de l'homme à la cigarette.  L'objet, relativement petit, volta pendant une demi seconde pendant laquelle on ne le vit que grâce au léger reflet de la lune. Le deuxième homme réceptionna la clé.

"Tout ce que tu m'as demandé t'attends dans une mallette, la clé comme tu 'en doutes sert à déverrouiller cette mallette. Et je te donnerais les coordonnées de cette dernière lorsque tu m'auras donner les renseignement que je veux.

-Tu sais t'y prendre en affaire. dit l'homme en examinant soigneusement la clef.

-Je sais j'ai raté une carrière. lui dis l'autre en esquissant un léger sourire."

L'homme inspira un grand coup avant de souffler bruyamment. Il rangea la clef dans sa poche et sorti une enveloppe cachetée. 

"La dedans se trouve tout ce dont t'as besoin. L'adresse des trois planques d'opium de tu sais qui, ainsi que les lettres et les relevés de comptes qui attestent des pot-de-vin qu'il verse aux flic"

L'homme au chapeau s'avança, prit l'enveloppe et tandis une feuille de papier aux deuxième homme.

"Les coordonnés de ta mallette. Fait un bon voyage mon cher."

Puis sans attendre de réponse il lui tourna le dos pour repartir d'où il venait. Le bruit de ses pas frappant le pavé reprit de plus belle. "Une affaire rondement menée. pensa-t-il." Un son étouffé lui parvint cependant. Il tourna rapidement sa tête. Là, à quelques mètres de lui, où se tenait l'homme à la cigarette, gisait un corps agonisant. L'homme tremblait au sol tout en déversant y une mare de sang. L'homme au chapeau sorti son six coup de sa poche gauche et le pointa vers les ténèbres. Mauvais côté. Il sentit le métal froid s'incérer lentement entre ses omoplates. La douleur le paralysa sur place tout ses muscles raidit. La dernière chose qu'il sentit fut les deux lèvres gercées se glissant à côtés de son oreille pour lui susurrer:

"LE TRAIN EN DIRECTION DU CENTRE VILLE D'ASHRAAD VIENT DE RENTRER EN GARE!!"

A la deuxième, sonnerie, aux deuxième rappel, il ferma son livre à l'aide de ses doigts hirsutes. Il glissa l'ouvrage à l'intérieur de sa sacoche en  bandoulière. Se leva lentement, passa sa main sur le tissus rouge et rêche du siège qu'il quittait. Il avança vers la sorite, s'excusant auprès de ceux qu'il bousculait, baissa sa tête pour passer la porte du train et s'étira de tout son long sur le quai. Cette heure de voyage jusqu'à Ashraad , condensé dans ce petit train, l'avait épuisé. Il récupéra sa valise puis avança vers la sortie de la gare. Devant lui se dressait l'immense porte d'entrée de la gare, faite de fer blanc , laissant passer des centaines de passagers en même temps, les dominants de sa stature. A la manière d'une porte de cathédrale elle s'élevait vers le ciel, recouverte de son armature blanche. Cette dernière dévoilait la grande citée d'Ashraad, les grands building blanc et couverts de vitres qui venaient chatouiller le ciel de leurs flèches argentées, les allées couvertes d'arbres aux feuilles tombantes, les routes empruntés par de nombreuses voitures aux design plus ou moins avantageux, les bus à d'un blanc mat à deux étages et dont le positionnement des fenêtres évoquait les taches d'une girafe.

Il avança lentement, continuant de s'excuser à chaque fois qu'il bousculait quelqu'un maladroitement. Un elfe à la chevelure blonde râla un bon coup, attendant qu'il soit passer pour chuchoter à sa compagne "Regarde moi ça! Voilà bien une raison qui me pousse à quitter cette foutue ville!" Il continua de marcher, faisant mine de n'avoir rien entend, comme à son habitude. Il savait que son père, s'il avait été là, aurait exprimé clairement sa façon de penser, il aurait bousculé un peu plus fort cet elfe hautain avant de lui hurler dessus qu'être un sale connard ne donnait pas le droit de juger les autres et qu'il préférait de loin être ce qu'il était plus tôt qu'un éternel fils de pute. Il sourit en y pensant, et se disant qu'ils les appellerait une fois installé il continua sa marche rapide à travers la place de la gare.
Cette dernière était fendue en deux par un petit cour d'eau qui se jetait dans le fleuve au nom elfique imprononçable qui séparait la ville en deux et que tout le monde appelait le Shivar ou le Fleuve. Bien séparé par le même fleuve les deux rives semblaient ne pas appartenir au même monde. À l'est, la rive tutoyait le ciel par le biais de ses immenses tour se cachant parmi les nuages. Derrière ce mur d'ivoire s'étendait de grandes propriété aux jardins immense et somptueux, aux maisons verdoyantes et luxueuses. La rive Ouest était plus défavorisées. Contrairement à la première, les plus fortuné vivaient dans des petites maisons proches du fleuve. Et plus l'on s'éloignait de ce dernier, plus les gens étaient pauvre et plus les habitations montaient enhauteur. À cause de cette disposition inhabituels les gens appelaient Ashraad la ville aux deux vagues. La première s'élevant des champs pour atteindre de haut sommets, elle était blanche d'écume, la deuxième atteignait de plus haut sommet mais ne se cassait pas si abruptement et rappelait la houle au milieu de la tempête.

Il arriva enfin à sa destination après de longues minutes de marche le long du fleuve. Devant lui barbotait dans l'eau une péniche faite de noire et de vert sombre sur laquelle trônait une couronne de verre telle une princesse transformée en grenouille. Il monta sur le pont et vit un message sur la porte d'entrée. "Je suis sortie, regarde ton portable " Signé d'un gribouillis difforme. Il s'executa, pris son téléphone dans sa poche. Ce dernier semblait minuscule au creux de sa main. Il le deverouilla, vit un message.
"Je vais rentrer tard (empêchement de dernière minute déso 😞 ) Les clefs sont sous le pot de fleur. :) " Suivi d'un deuxième message "Penses à te débarbouiller une serviette t'attends "
Il sourit en le lisant, puis souleva le pot de fleur, ces dernières étaient toutes fanés, il déverrouilla ensuite la lourde porte qu'il poussa sans difficultés et descendit. Il posa ses affaires dans la chambres qui lui était réservé. La nuit était déjà tombée depuis quelques minutes et il était fatigué. Il rentra cependant dans la salle de bain, et se glissa dans l'étroite douche. Et quand il eut fini de la prendre, il d'observa dans son miroir.
Il voyait des cernes s'étendres sous ses yeux sombres. Sa peau vert olivatre était encore trempée d'eau chaude qui descendait en petites goutes le long de son corps musclé et épais. Il sourit lentement dévoilant ses dents longues et pointues dont deux canines ressortaient par le bas pour grimper de leur côté. Il frotta ses cheuveux sombres avec une serviette. Il se regarda une dernière fois dans le miroir. "En bref je suis un orc" Pensa-t-il en éteignant la lumière.

Idyie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant