Triplet royal

Chapitre 15

Point de vu d'Anna:

"Comme prévu le sang était beaucoup trop ancien pour que nous puissions identifier qui que ce soit.

-Je m'en doutais. Et comment avance l'enquête sur le tueur de Nathan?

-Il a été tué dans un endroit reculé sans caméras ni témoins. Le tueur a dû lui donner rendez-vous là on ne voit pas d'autres raisons pour laquelle Nathan se serait rendu là-bas aussi tard. Il ne possède pas de maison dans les alentours. Il connaissait son tueur.

-Vous êtes allés voir sa maison? Vous avez regardé les numéros récents qu'il a appelés?

-Son téléphone a disparu. Nous pensons que le tueur l'a pris. Nous ne l'avons trouvé ni chez lui ni sur les lieux du crime. Nous avons retrouvé son numéro et allons mettre la main sur sa liste d'appels bientôt.

-D'accord. Merci.

-Pauvre Nathan... chuchotais-je. Personne ne mérite de mourir."

Maman me lança un sourire triste. Soudain j'eus une idée.

"La plage."

Thomas me regarda perplexe.

"La plage?

-Mais oui! Si le troisième enfant n'a pas été enterré dans le cimetière ici, alors il est peut-être quelque part sur la mystérieuse plage de la deuxième cassette.

-C'est possible.

-Peut-être que cette cassette n'est pas juste un souvenir de famille mais un lieu important pour eux."

Papa hocha doucement la tête.

"Nous devrions aller y jeter un œil. Nous avons localisé les lieux peu après avoir regardé la cassette au cas où. C'est à un peu plus d'une heure ici en voiture."

Nous nous mîmes d'accords d'y aller juste après manger mais maman se leva d'un coup ce qui fit taire tout le monde.

"Je veux ouvrir un centre. Un centre où les personnes qui ont besoin d'aide peuvent se cacher, rester un moment, être aidés. Je ne veux pas qu'il y ait d'autres enfants comme celui de mon oncle ou comme Nathan."

Ce fut très étrange de passer de la joie de voir Thomas utiliser des pronoms féminins ou de la satisfaction d'avoir une autre piste pour notre mystère à la tristesse de la réalité et à la douleur dans la voix de maman. Cette dernière refoula l'émotion dans sa voix et leva haut la tête.

"Je ne peux pas rester les bras ballants plus longtemps. Pas quand je sais que ça pourrait sauver des vies."

Papa hochait doucement la tête la soutenant à cent pourcent.

"Jusque là je n'ai pu penser qu'à la sécurité de mes enfants et à notre petit bonheur. Je ne le regrette pas du tout mais je ne peux ne pas me permettre de continuer ainsi."

Elle nous regarda tous les trois chacun notre tour.