Triplet royal

Chapitre 11

Il nous restait encore deux bonnes heures avant que les premières personnes commencent à se réveiller. Nous nous séparâmes donc et passâmes la villa au peigne fin. Nous nous étions demandés où est-ce qu'il avait bien pu cacher les vidéos et nous étions arrivés à la conclusion que c'était quelque part où ses enfants auraient pensé chercher. Nous nous tournâmes donc vers la salle de cinéma, le bar et la cuisine. Pour une certaine raison c'étaient les lieux qui nous semblaient les plus logiques.

Nous avions aussi pensé à chercher dans la bibliothèque mais ayant déjà tout retourné je n'avais rien trouvé d'inhabituel.

Nous cherchâmes pendant des heures mais ne trouvions rien. Nous étions tellement émergés dans les recherches que nous n'avions même pas remarqué l'arrivée de nos amis.

"Qu'est-ce que vous foutez."

Étant tous les trois sous un canapé nous sursautâmes d'un coup avant de nous redresser essayant de paraitre normaux.

"Sérieux. Qu'est-ce que vous faisiez sous le canapé?

-On a parié que personne avait le bras assez long pour toucher l'autre bout du canapé. Finalement Cassien a réussi donc bravo!"

Liam fouilla dans sa poche pour chercher de l'argent ayant visiblement oublié qu'il était en pyjama.

"Bon, je te donnerai les cinq euros plus tard.

-Ouais moi aussi. J'ai rien sur moi."

Cassien bomba le torse.

"Ça fait toujours plaisir de parier avec vous.

-Vous êtes vraiment étranges tous les trois."

L'incident fut oublié la seconde où Liam parla de manger et nous allâmes tous prendre notre petit déjeuner dehors. Les garçons commençaient à sentir le contre coup de leur courte nuit ce qui fit rire Alexandre:

"Bah alors? On a pas beaucoup dormi?"

Son regard pervers suffisait comme sous entendu mais les garçons étaient trop concentrés sur leurs céréales pour réagir. Armin s'en chargea donc pour eux:

"Beurk. Ils sont frères."

Alexandre leva les mains en l'air.

"J'ai jamais dis qu'ils avaient fais quelque chose ensemble. Je voulais dire séparément avec d'autres gens."

J'avais moi aussi du mal à suivre la conversation. Pas à cause de la fatigue. Contrairement à mes frères j'avais tendance à être fatiguée vers seize heures. Mon esprit était beaucoup trop occupé par la lettre que nous venions de lire.

Quelque chose clochait. Et pas qu'un peu. J'avais un très mauvais pressentiment et mes frères le sentaient aussi. Quelque chose s'était passé. Quelque chose de grave. Et visiblement même maman n'était pas au courant.

Quand on y pensait, l'incident Gaspard était la meilleure chose pour cacher un immense secret. Tout le monde était fixé sur les meurtres alors personne ne voyait ce qu'il se passait en arrière plan.