-Oh, je vois. Ca fait longtemps. Continua le leader.
-Oui... Fit tristement Soyeon, ne voyant aucune réaction positive.
-Mmh, ce fut un plaisir de te revoir, mais on doit aller, désolé. Avoua après réflexion, toujours le plus âgé.
Soyeon se contenta d'acquiescer, ne pouvant plus sortir un seul mot de sa bouche, sachant pertinemment que si elle le faisait, les larmes qu'elle retenait tant, allaient finir par couler. Et elle ne voulait pas qu'ils la voient dans cet état.
Puis ce qu'elle redoutait le plus arriva, ils lui tournaient le dos et disparaissaient de nouveau de sa vision, la laissant là, seule avec ses pleurs. Pour elle, s'était une évidence maintenant. Alors qu'elle n'avait pas arrêté d'être prisonnière du passé, eux et surtout lui, avaient réussit à passer outre et se concentrer sur leur futur, ainsi que leur présent.
Elle ne put s'empêcher de se sentir bête, qu'une fois de plus, elle avait fait le mauvais choix, puisqu'une fois de plus, celle qui finissait seule, c'était elle et personne d'autre. N'importe qui arrivait à trouver avec qui traîner, même lorsqu'une amitié prit fin, n'importe qui, sauf elle, pensait-elle. Puis tout le long de la nuit, elle continua à se dénigrer.
Il lui a fallu cinq années pour prendre confiance en elle, pour enfin lever la tête devant elle, mais seulement quelques secondes pour que tout ça s'effondre. Elle passa donc le week-end à s'imaginer une vie meilleure.
Une nouvelle journée de travail s'estompa, elle était épuisée par l'effort qu'elle y avait mis, que ce soit dans ses tâches ou bien pour montrer son agréable, mais faux, sourire.
Puis, alors qu'elle sortait du bâtiment, elle vit un homme assez grand, couvert d'un masque. Il regardait, la tête levée, la structure de s'élevait devant lui, tout en jouant avec ses doigts. Elle voyait bien qu'il hésitait et que ses pensées étaient entremêlées, elle avança donc vers lui, pour savoir si elle pouvait le renseigner.
-Excusez-moi ? Demanda-t-elle pour avoir son attention. Il se tourna donc vers elle, les yeux ronds, ayant reconnu la voix qui s'adressait à lui, arrêtant tout mouvement. Hyunjin ? Le questionna-t-elle, pouvant reconnaître ses yeux parmi tant d'autres.
-Euh, je... Je crois que vous faites erreur. Paniqua-t-il, tous en essayant de s'en aller.
-Attends ! Cria-t-elle ayant pris cela comme un espoir. Cependant, il ne s'arrêta pas, elle le poursuit donc et l'enlaça dans son dos. Attends, s'il te plaît. Répéta-t-elle.
-C'est ce que je ne cessais de faire, attendre. Reprit-il en tirant les deux bras de Soyeon qui le serrait contre elle. Puis une nouvelle fois, il tenta de nouveau de partir.
-Je t'aime. Lui assura-t-elle. Il se stoppa donc, et soupira avant de se retourner vers elle, l'air sérieux.
-En es-tu sûr ?
-Bien sûr.
-Et pourquoi tu me le dis ?
-Pour que tu le saches. Pas toi ?
-Non. Je suis venue par simple nostalgie.
Elle baissa la tête, blessait par son refus sec et catégorique. Elle qui pensait que son cœur était déjà en morceaux, il se brisa pourtant encore.
-Et avant ? Peinait-elle de dire.
-Laisse tomber, c'est trop tard.
-On dit qu'il n'est jamais trop tard.
-Tout comme on dit qu'il y a toujours des exceptions.
-Pourquoi tant de méchanceté ?
-Tu peux en vouloir qu'à toi-même.
-C'est pourtant toi qui as coupé le contact et qui es partit en premier.
-Je ne crois pas, non.
-Dans ce cas, explique-moi. Dis-moi ta façon de voir les choses, parce que ce n'est pas comme ça que l'on arrivera à passer outre, je crois.
Il soupira, puis décida enfin de tout lui avouer ce qu'il a sur le cœur :
-Ce que je crois que tu ne comprends pas, c'est que même si tu ne m'aimais pas en retour. Je m'en foutais, cela m'importait peu. Même si je sais aussi que j'ai déjà eu l'envie d'effacer, ce sentiment, au plus profond soit-il. Mais, que je veuille t'oublier ou bien t'aimer, dans les deux cas, je n'en ressort pas indemne. Après tout, c'est plus facile à dire qu'à faire. Ce jour-là, je t'ai vu embrasser ton ex. Alors, non, je ne suis pas parti en premier, puisque même si tu ne m'as pas vu, j'étais là, je voulais te voir, te promettre que même s'il on devait arrêter de se voir, on se retrouvera, car je t'aime et que pour rien au monde, j'avais décidé de garder mes sentiments. Mais toi, ça y est après m'avoir fait espérer comme un con, tu retournes dans les bras de ton ex, sans même prendre un temps pour m'oublier ou quoique ce soit. Mais bon, c'est vrai que sur ce côté, c'est sûrement parce qu'à ce moment-là, j'avais tellement espéré que tu m'aimes également, que je n'avais pas pris comme option, celle d'être en fait un clown et que je ne représentait rien finalement pour toi. Et ce qui me met le plus en rogne contre toi ou même moi, c'est que malgré ça, je n'en restais pas moins un con. Non, malgré ça, j'attendais ta venue, que rien ne sait passé par la suite entre lui et toi et tu viendrais de nouveau vers moi. Et alors que j'espérais du plus profond de mon être que tu apparaisses devant moi, que malgré le temps, je puisse enfin te dire mes sentiments, que malgré le temps, je puisse encore te serrer dans mes bras, toi, tu es partis. Je le savais, je t'ai vu faire, mais tu ne peux pas imaginer tout le mal et tout le temps que cela m'a pris de réaliser enfin que tu étais réellement partie loin de moi et que tu ne reviendras peut-être jamais, que je ne te reverrais peut-être jamais, et pourtant alors que j'acceptais enfin tout ça, tu viens là, à te pointer devant moi, comme si de rien n'était. Tu étais tout pour moi, tout. Si bien même, que dans tout ce que j'accomplissais, il y avait de toi, car mon amour pour toi restait encré en moi. Je sais que tu ne perçois peut-être pas les choses de la même manière que moi, mais moi, c'est comme ça que je l'ai vécu et que je le vis encore. Puisque maintenant que tu es là, je me rends compte que mon envie de te serrer contre moi n'est en fait pas partit et je me rends encore plus compte à tel point tu m'as manqué. Mais je ne peux pas, je ne veux pas. C'est trop dur pour moi à encaisser et j'ai peur d'encore espérer pour qu'au final, tout se dégrade, comme avant. Alors, toi, s'il te plaît, laisse-moi partir.
Les deux jeunes adultes avaient le visage remplis d'eau salé, et cela n'allait pas s'arrêter pour tout de suite. Hyunjin sentit un poids en moins sur les épaules, même ne pouvait s'empêcher de revivre son mal-être en même temps que son monologue. Tandis que Soyeon, elle, compatissait avec sa douleur et réalisée enfin tous ces mal faits. Elle s'en voulait tellement et voulait également le prendre dans ses bras pour le rassurer. Cependant, s'il ne le voulait pas, elle ne le forcerait pas. Elle le regarda alors s'éloigner d'elle, une bonne fois pour toutes.
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Je t'aime toujours [Hyunjin]
FanfictionSoyeon sort d'une rupture difficile. Mais lorsqu'elle va apprendre à mieux connaître Hyunjin, va-t-elle s'en remettre complètement ?