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Marches d'un jet-privé gravies

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Marches d'un jet-privé gravies. Il s'endort aussitôt l'avion décollant. 

Regard qui glisse sur les lieux alors que son taxi le déplace dans la ville. C'était beau. C'était différent de chez lui. C'était le Sud. C'était le luxe. C'était l'arrogance. C'était la Bavière.

Hey. 

Petit sourire. Cœur qui recommence à battre. 

— Marco.

Ça roule dans ses oreilles. Sa voix lui avait manqué. Les lèvres qui venaient de se poser sur les siennes aussi. Ça cogne avec force dans sa poitrine. C'est pressant. Baiser envieux. Langues qui dansent, qui caressent l'autre. Il lui offre sa bouche. Dos qui vient plaquer contre un mur. Doigts glissés dans les cheveux. Mèches décoiffées. Ils ne parlent pas. Ils n'avaient pas besoin en cet instant.

Muscles parcourus. Peau caressée. Trainées de baisers laissés. Envie présente. Passion dévorante. Corps malmené. Désir brûlant de sentir. Lui, eux, quelque chose d'autre que le vide ayant pris place dans sa vie. Il se laisse faire. Il le laisse faire. Peau contre peau. Possession et abandon total à l'autre. Corps cambré. Ongles plantés dans la chair. Bouches accolées. Corps possédés. Gémissements étouffés. Cous allégrement marqués. Voile de transpiration. Peau salée chérie. Mouvements délicieux.

Le corps frêle finit par retomber dans les draps. Son amant le suit quelques secondes plus tard. Après des semaines, ils s'étaient retrouvés. L'un contre l'autre. Ils étaient bien. Ils étaient eux.

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Il manquait quelque chose. 

Ça trotte dans sa tête. Celle déposée sur le torse de l'amant depuis des minutes. Il s'était endormi quasi-immédiatement. Ils n'avaient pas discuté. Ils n'avaient pas parlé. Ils n'avaient pas passé des heures à s'embrasser. Il ne l'avait pas pris dans ses bras après. Comme avant. Non. Il s'était juste endormi. Comme s'il n'était qu'un vulgaire inconnu. 

Ça lui reste en travers de la gorge. Y avait eu plus de besoin que d'amour. Faux. Y avait eu beaucoup de désir et d'amour. Mais pendant un temps beaucoup trop court. 

Peut-être que ce serait plus comme avant. La déception le prend au cœur. Il change de position. S'éloigne du petit-ami. Corps qui bouge à côté de lui. Murmures endormis. Les bras l'agrippent. Prise refermée. Prisonnier capturé. Comme avant. Il sourit.

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Réveil matinal. Il roule sous la couette. Pieds venant se poser sur le parquet. Regard de l'autre côté. Il dormait encore. Impatience de faire autre chose. Main qui glisse dans ses cheveux ébouriffés. Ça s'affaisse un peu derrière lui. 

— Reste-là toi.

Voix rauque matinale. Main posée sur la hanche. Corps figé. Estomac qui fait flip-flop. Carcasse déplacée. Torse contre dos. Bouche déposée sur la joue. Abdomen qui se retrouve entouré par une paire de bras. Il fond dans l'étreinte. Doigts qui se mêlent aux autres. Il n'attendait que ça. Odeur entêtante. Peau effleurée. 

— Tu m'as tellement manqué Marco.

Vœux exaucés. Douceur et amour. Vide comblé. Doutes effacés. Amour ravivé. 

— Je t'aime Coco.

Murmure incessant. Je t'aime, je t'aime, je t'aime. Ça tourne dans l'esprit. Lenteur tortueuse. Désir exacerbé. Membres cajolés. Ame réparée. Cœur raccommodé. Couple retrouvé. 

— Embrasse-moi.

Besoin de sentir. Besoin de ressentir. Besoin d'être chérie et aimé. Discours inutile face à la puissance des actes. Lèvres charnues doucement déposées. Calme après une tempête. 

— Désolé pour hier soir.

Yeux coupables déposés sur le corps abimé. 

— Tu m'avais un peu trop manqué. Je pensais pas que j'étais aussi fatigué sinon j'aurais d'abord discuté.

Pardon accordé. Comme toujours.

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Relation qui reprend. Corps enlacés sur le canapé. Doigts entremêlés en l'absence de passants dans la rue. Sourires trop nombreux échangés.

— Je suis sûr que ça t'irait bien.

 Pantalon et chemise enfilés. Regard qui s'y porte. Si parfait. Lueur prédatrice pendant une seconde. Bouche capturée dans une cabine d'essayage.

— Trop moulant.

 Soupir. Menton relevé.

— Achète-les. Juste pour moi.

 Supplication. Mains baladeuses. Cœur qui tambourine. Il ne l'avait rarement autant désiré. Il n'avait jamais vraiment compris combien il pouvait l'aimer avant d'en être éloigné.

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Repas en tête à tête. Mots doux murmurés. Mains bien souvent liées.

— Tu me manques là-bas.

Réalité qui les reprend. 

Dernière nuit dans ses bras avant un mois. Discussions quasi-inutiles sur l'oreiller. Il était bien dans son étreinte. Il était entier. C'était qu'une étreinte. Mais c'était si intime. Parce qu'il était plus seul. Parce qu'ils étaient sur la même longueur d'ondes. Parce qu'il était avec celui dont il avait besoin. Tête enfouie dans le creux du cou. Torses enlacés.

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Il hésite. Main qui finit par glisser sur son visage. 

— Robi. 

Ça glisse sur sa langue et ça s'élève dans l'air de la chambre. Le regard s'entrouvre. Si amoureux. 

— Faut que j'y aille.

Voix cassée. 

— Tu veux pas rester encore un peu.

Soupir. Il cède. On s'empare de ses lèvres. C'est puissant, insistant. C'est agréable et désespéré. Les mains sont posées sur ses joues rosées. Il finit par s'y arracher. 

— Je vais rater mon avion.

Grognement. Déception non dissimulée. Vêtements rapidement enfilés. Affaires récupérées. Le regard ne le quitte pas. Il s'assoie sur le coin du lit. 

— À bientôt.

 Pull agrippé. Tête rapprochée. Lèvres capturées. Il finit par le laisser. 

— À bientôt Coco.

Mains liées jusqu'à la dernière seconde. Dernier regard pour l'amant qui l'observe. Il quitte les lieux.

suite lundi les z'amis

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suite lundi les z'amis.

Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai • Lewandowski | Reus ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant