marco aimait robert. robert aimait marco.
ils s'étaient promis de s'aimer pour la vie.
et puis un beau jour, robert est parti.
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Corps roulant dans les draps. Ça tremble. Ça sanglote. Il se réveille en sursaut dans son lit. La tête tourne dans l'oreiller. Mais il est seul. Place vide. Lit froid. Il ravale son sanglot. Tête qui va s'enfouir dans son oreiller. Larmes écrasées d'un mouvement tremblant. L'homme souffrait. Son cœur implosait. Téléphone récupéré.
Tu dors ?
L'écran reste noir alors qu'il attend désespérément une réponse. Mais il devait dormir. Il était tard. Le sommeil finit par l'emporter pour de bon.
C'est vide. Son lit est vide. Sa maison est vide. Son cœur est vide. Il coule. Il sombre. Il se noie.
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— Comment tu vas aujourd'hui ?
Sourire appliqué sur son visage. Masque porté. Comme tous les jours.
— Ça va.
Regard inquiet. Mais il ne pose pas de questions. Il parlerait quand il en aurait envie.
— Viens-là.
Épaule enveloppée. Légère étreinte. Baiser déposé sur le côté de la tête. Réconfort léger prodigué.
— C'est pas le bout du monde.
Faible sourire. Ça l'était pour lui. Ça l'était quand il était question de lui. Ça l'était quand il s'agissait de sa vie. Silence en réponse. Ils ne pouvaient pas comprendre.
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Poumons éclatés et brûlants. Corps martyrisé. Souffle anarchique. Les cris résonnent de l'autre côté. Les jambes trottinent dans la direction. Les pieds battent la pelouse de façon régulière. Les muscles sont tirés. Il récupère son souffle au fil du temps. Sans lui, c'était beaucoup moins amusant.
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Rires bruyants. Chants au loin. Sourires éclatants. Lumières dansantes. Conversations superficielles. Basses transperçant les organismes.
— T'as de ses nouvelles ?
Haussements d'épaules.
— C'est pas le moment.
Regard noir envoyé. Moue affichée. Il se fait juger et il le sait. Il faisait une connerie et il le savait. Mais c'était si agréable ici.
— C'est jamais le moment à t'écouter.
Il lève les yeux au ciel. Balaye d'un revers de la main la remarque. Bière portée aux lèvres. Gorgée rapidement avalée. Ami qui disparaît en bougonnant. Il l'avait énervé. Il continue de s'amuser. Et il était doué. Prétendre. Toujours prétendre que ça allait bien mieux qu'en vérité.
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Carcasse qui s'effondre dans les draps. Habits toujours enfilés.
— Il déconne.
Voix indistinctes. Murmures dans le couloir.
— Il est triste.
Il a déjà sombré depuis longtemps.
— Tu crois ?
Soupirs au loin.
— Non, je sais.
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Tu dors ?
SMS affiché sur l'écran. Regard jeté à l'horaire d'envoi. Milieu de nuit. Il l'avait pas vu. Il regrette. Il ne dormait pas. Il était certainement trop saoul pour répondre.
Salut beau-gosse. J'espère que t'as bien dormi. Désolé de pas avoir répondu cette nuit.
Je t'aime au bout des doigts. Mouvement arrêté. Message envoyé. Portable récupéré bien trop régulièrement. Aucune nouvelle de l'amant.
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— Il ne me répond pas.
Rire de l'autre en retour.
— Tu mets parfois des jours à lui répondre, lui demande pas d'être à tes basques.
Gorge bien trop nouée. Culpabilité qui le prend au corps. Les relations à distance, c'était pas lui, ça serait jamais lui.
— Je sais pas quoi lui dire.
La communication s'était coupée. Elle s'était rompue par un beau soir d'été.
— Appelle-le, il a besoin de toi.
Il est laissé seul. Seul avec ses doutes, ses craintes et sa peine. Il avait tout gâché.
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la suite certainement lundi. j'espère que ça vous plaira ❤
