Lundi 18 Novembre

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J'ai un sourire sur le visage et j'ai beau me laver le visage, il ne veut pas s'enlever. Il m'est venu à l'esprit en me réveillant que Wilkes sortirait peut-être cette semaine de l'Infirmerie. Il faut que je me renseigne. Je ne serais pas tranquille si je ne sais pas. Je ne pourrais pas me préparer psychologiquement à le croiser dans un couloir et rester indifférente. Ou peut-être n'est-ce qu'une excuse pour aller voir Garance Froste à la sortie des cours de la matinée.

Elle me repère rapidement. Il faut dire que je la fixe du regard depuis un moment, me demandant si Léon a bien tenu sa langue avec elle et si j'arriverais aussi à tenir la mienne.

« Weasley, me salue-t-elle. Tu tombes bien. Je voulais savoir comme ça allait depuis l'autre jour. Je suis encore désolée que tu aies dû être mêlée à une telle bagarre. »

Je lui adresse un sourire aimable en portant une main à mon front sur la bosse qu'on ne voit presque plus.

« Tant que je ne croise pas Emeline de nouveau, je me porte bien. Et tu arrives à la supporter ? Ce n'est pas trop dur d'être constamment dans la même maison ? »

Garance hausse les épaules et me fait un signe pour qu'on aille marcher un peu plus loin.

« J'ai voulu prendre le lit de Léon pendant qu'il n'était pas là mais les mecs sont insupportables le soir et ils ronflent la nuit. J'ai tenté d'aller chez les sixième année mais elles n'avaient pas l'air ravies de m'accueillir. J'ai fini par renoncer à changer de dortoir mais l'ambiance est glaciale. Emeline ne parle qu'à Natacha et Brittany est malheureuse. »

Je hoche la tête avec compassion. Puis je remarque le couloir où nous sommes.

« Tiens, la salle des préfets-en-chef est juste là, ce sera plus confortable pour discuter.

– Parce que tu veux discuter combien de temps avec moi, Weasley ? demande-t-elle avec un petit sourire.

– Si tu ne veux pas, je ne t'oblige pas, dis-je en m'arrêtant net. C'est juste qu'il commence à faire frais dans les couloirs. Le chauffage à Poudlard est toujours un peu approximatif.

– Je te fais marcher, Molly. Ça me fera une occasion de découvrir cette salle où doivent se passer bien des choses mystérieuses. »

Je rougis légèrement en me dirigeant le plus vite possible vers la porte. Garance me suit avec un regard brillant. Elle doit sûrement trouver ça très drôle. Je suis sûre qu'elle sait déjà de quoi je veux lui parler. Elle s'assoit sur le canapé et fait mine d'observer la petite pièce.

« C'est charmant, commente-t-elle pour combler le silence embarrassant.

– Ce n'est pas grand-chose, commencé-je avant de me faire couper.

– Pose ta question, Weasley. Arrête de tourner autour du pot comme un Veracrasse, c'est ridicule. »

Je croise les bras pour éviter de montrer ma gêne puis avec hésitation, je demande enfin :

« Tu as des nouvelles de Wilkes ? Ça fait un moment que je ne l'ai pas vu mais il est à l'Infirmerie depuis pas mal de temps maintenant. Je me demandais quand je retrouverai mon homologue ... »

Je souffle en comprenant que Garance affiche un sourire mesquin. Elle secoue la tête.

« Ton homologue ? C'est tout ce que tu veux retrouver ?

– Oui, j'apprécie beaucoup travailler avec Eugénie mais je ne me fais pas d'illusion. Wilkes devra reprendre son poste à sa sortie. »

Garance pouffe de rire en secouant ses cheveux noirs coupés aux épaules. Elle lève les yeux au ciel.

Molly II WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant