Je suis allée voir McGonagall pour lui proposer l'idée du Quiz. Elle avait l'air contente. Je peux mourir en paix, je suis un génie reconnu. Il ne me reste plus qu'à trouver des idées de questions. J'ai commencé à y réfléchir mais je sens que je vais surtout avoir à contrôler celles que prépare Léon dans son coin. On a décidé de le faire à la fin du mois, ça nous laisse encore pas mal de temps pour nous organiser correctement.
En revanche, s'il y a quelque chose qu'il va falloir régler rapidement, c'est la Salle Commune qui est dans un état passablement délabré. Ce n'est pas faute d'avoir déjà empêché trois fois des Quatrième année d'empiler les canapés pour voir combien de temps ça tenait. Mais aujourd'hui, j'avais surtout dans l'objectif de faire sérieusement mes devoirs et je crois que l'endroit n'est plus propice à la concentration. Je m'en veux légèrement d'abandonner le navire et de laisser seuls nos charmants préfets, Evan et Jeanne, essayer de garder les lieux plus ou moins propre. Mais au bout d'un moment, c'est un cas désespéré. Je m'éclipse avec ma pile de parchemin sous le bras pour aller vers la bibliothèque. Une question me trotte dans la tête, pourquoi tous ces jeunes ne sortent-ils pas prendre un peu l'air s'ils s'ennuient autant ? Ils devraient aller s'aérer un peu pendant qu'il fait beau, tout le monde s'en porterait mieux. Je parle comme une vieille, j'adore ça, être acariâtre.
Le monde ne m'aime pas, tous les jours ça devient comme une évidence. Alors que je marchais, sans faire le moindre mal à qui que ce soit, pour une fois, en direction de ce lieu saint qu'est la bibliothèque, un groupe de petit m'est rentré dedans. Exaspérée au possible de voir mes parchemins vides et mes notes de cours s'envoler, se mélanger et s'étaler par terre. Je n'ai pas pu me retenir de crier sur les crétins qui ne s'étaient même pas arrêtés pour ramasser, je crois que ça ne leur est même pas venu à l'idée d'être un minimum poli.
« Bande de malpropres ! La prochaine fois que je vous croise, je vais vous faire bouffer du parchemin à un tel point que vous ne serez plus capables de courir, vous vous roulerez comme les petits gorets que vous êtes ! »
Ils ne se sont même pas retournés. Déjà bien échauffée par cette malencontreuse collision, quand j'entends derrière moi une voix que je sais désagréable, les choses ne s'arrangent pas.
« Mollynette, comme on se retrouve ! Au lieu de te prendre les murs, tu te prends les gens maintenant ? Est-ce qu'on peut appeler ça une évolution vers un mieux ? »
Le progrès, ce serait qu'il se taise. Je ne me retourne pas, sachant que je vais devoir batailler pour ne pas lui lancer mon poing dans sa figure blonde. Je commence à ramasser mes affaires étendues sur le sol en espérant que Lysander Scamander s'en aille comme un mauvais souvenir. Parce que c'est lui. Forcément. Qui y aurait-il d'autre pour me rappeler les mauvais moments que je passe avec les murs ? Mais il est borné et se penche derrière moi pour m'aider à réunir toutes mes feuilles. Soupirant, je le regarde enfin, les yeux noirs et fatigués.
« Qu'est-ce qu'il y a ? Tu n'as pas besoin d'aide et tu refuses de voir que je peux être utile de temps en temps ?
– Va crever, Scamander, s'il te plaît.
– Ce n'est pas de ma faute, tu sais. Je n'ai rien fait, c'est toi qui avait..., commence-t-il alors que je lève les yeux au ciel.
– Je sais parfaitement ce qu'il s'est passé, d'accord ? J'étais là. J'ai fait une énorme erreur mais tu n'es pas obligé d'enfoncer le couteau dans la plaie à chaque fois. »
Il ne voit pas que je suis au bord de la crise de nerf ? J'ai du travail qui m'attend et je me retrouve à devoir remettre de l'ordre dans mes papiers et dans mes histoires avec les Scamander. Ce n'est vraiment pas le bon moment. Je prends brusquement la pile de parchemin qu'il tient dans les mains pour les fourrer dans mon sac. Il me regarde avec une forme de pitié dans les yeux. Je ne supporte vraiment plus sa personne. Il commente :
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Molly II Weasley
FanfictionMolly Weasley Junior. C'est moi. La Gryffondor à la chevelure de feu qui lance des éclairs avec les yeux, qui fait briller son badge de Préfète-en-chef en toute occasion et que tous les professeurs apprécient. D'aucun dirait que je suis la digne fil...