Je ne suis pas du genre à être superstitieuse mais cette histoire de Vendredi 13 ne m'inspire pas trop aujourd'hui. Je me sens toute barbouillée ce matin, à croire que l'impatience, le manque d'information et le stress ne font pas bon ménage. Je me traîne dans la Grande Salle, boudeuse et m'assois, affrontant les regards inquiets de mes amis. Roxanne fronce les sourcils :
« Dure semaine, dit-elle. Ça ira mieux ce soir, on sera en weekend et on pourra enfin se détendre un peu.
- Ne me parle pas de ce soir, » grogné-je entre mes dents.
Comme si elle venait de se souvenir de ce qu'il y avait ce soir, elle ouvre la bouche mais semble finalement se résigner à ne pas faire de commentaire. Je me renfrogne et mange mes céréales sans appétit. Fred secoue la tête en me regardant et essaye de me rassurer :
« Ne t'inquiète pas, on va tout faire pour essayer de le démasquer. Maintenant qu'on a son écriture, on peut même demander à Victoire de chercher à comparer avec d'autres élèves pour trouver le tien.
- Oui, complète Evan. Tu n'es pas toute seule, Molly. »
J'esquisse un petit sourire fatigué et pose ma cuillère, un peu plus déterminée. Je plisse les yeux et acquiesce. Je suis un peu injuste avec mes amis parfois, ils font de leur mieux pour m'aider et je ne leur rends pas bien. J'allais leur dire à quel point je les aimais bien quand quelqu'un m'a tapoté sur l'épaule. Je me suis retournée si vivement que je m'en suis fait mal à la nuque. Me massant légèrement, je soupire en dévisageant Léon Wilkes qui me demande :
« Tu as demandé à McGonagall alors pour ce soir ? »
Je ne l'ai pas prévenu, j'ai oublié. Vraiment navrée, je grimace :
« Oui, elle est d'accord.
- Et ça ne t'intéresse toujours pas cette petite fête dans la salle commune ? »
Je lui ai fait un sourire contrit et j'ai agité mon doigt pour qu'il s'approche suffisamment pour que je puisse dire en ne lui murmurant pas à l'oreille :
« C'est un non. »
Il se recule en haussant les épaules comme pour dire qu'il avait essayé. Ça m'a presque fait rire. Pour le faire partir, j'ai ajouté avec un air un peu dégoûté :
« Déjà qu'on passe la soirée ensemble, j'ai pas envie de finir comme vous.
- Comment ça comme nous ? Tu as un problème avec les Serpentard ? Mais tu oublies l'entente entre les maisons, s'indigne-t-il.
- Parce que vous êtes trop bien pour moi, toi et ta bande. Tu te souviens, tu risques de devenir chiant à passer trop de temps à passer avec moi. Alors dégage. »
Il affiche un sourire amusé et s'en va vers sa table. Je me retourne vers la mienne, voyant que Roxanne et Fred me regardent avec un air bizarre, je hausse mes épaules :
« Ce qu'on ne ferait pas pour trouver ce gars qui a des informations.
- Ce qui me rend dingue, note ma cousine en secouant la tête, c'est qu'on a beau faire ce qu'on peut pour la faire sourire et lui remonter le moral, la seule chose qui marche, c'est discuter avec Léon Wilkes. »
Je fronce les sourcils, j'ai fait ça ? J'ai vraiment souri en discutant avec ce crétin ? Elle a raison, je me laisse totalement aller. Inquiète, je leur demande en baissant la voix :
« Je devrais peut-être aller l'inviter à la réunion de crise, maintenant que c'est mon nouveau meilleur ami. »
J'affiche un sourire définitivement moqueur pendant que Roxanne soupire en voyant que je me ris d'elle. Ses cheveux bruns et bouclés suivent le rythme de sa tête quand elle l'agite pour me signifier que ce n'était pas drôle. Merlin, je crois que je ne ferai pas carrière dans l'humour. Je vais de déceptions en déceptions aujourd'hui. J'espère que le cours de Métamorphose me fera penser à autre chose. Déjà le Professeur Bloom est plutôt bel homme. La carrure d'athlète, le regard bleu glacial et le cheveu brun, on a déjà vu pire. Ne serait-ce que le Professeur Binns qui est un peu pâle ces derniers temps. Mais en plus Monsieur Bloom a un joli curriculum vitae, il a passé des années à étudier la métamorphose à Uagadou. Il est Animagus accompli et se transforme régulièrement en Aigle royal. C'est le directeur de la maison Serdaigle, c'est à la fois en adéquation et impressionnant. Néanmoins il ne rivalise pas avec Neville Londubat, directeur de la maison Gryffondor, qui est tout de même un héros de guerre, peut-on faire mieux ?
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Molly II Weasley
FanfictionMolly Weasley Junior. C'est moi. La Gryffondor à la chevelure de feu qui lance des éclairs avec les yeux, qui fait briller son badge de Préfète-en-chef en toute occasion et que tous les professeurs apprécient. D'aucun dirait que je suis la digne fil...