Chapitre 1 : Marco

602 21 3
                                    


Je ne sais pas comment s'est arrivé. La veille j'étais sur le Moby Dick à boire du saké avec Shanks. Le roux avait fait le déplacement pour discuter avec moi de certains propos qui lui serait parvenu. La Marine aurait de nouveau investi Punk Hazard, mais rien n'est sûr. Enfin c'est ce qui était prévu, il a plus passé son temps à embêter mes frères et a vidé nos bouteilles, qu'à parler du fond du problème. Au final j'ai même fini par me demander si cette histoire était vraiment vraie...

A croire qu'il a tellement de temps devant lui qu'il ne sait plus quoi en faire. Mais malgré mes plaintes, ça avait quand même été une bonne journée. Tranquille. La mer étrangement conciliante, comme si elle se montrait clémente avec nous, pourtant dans cette partie-ci du monde, elle n'est pas vraiment réputée pour ça.

Ace était parti remplir une mission pour moi. Un problème à réglé avec une île placée sous la protection de notre équipage. Ça faisait plus de trois jours qu'il était parti. Nous n'avions pas de nouvelle, mais on ne s'est pas inquiété pour autant. Ace est fort et puis il est du genre à se vexer quand on essaye de le protéger. Depuis la mort de Père il s'est mis en retrait et même si avec les années ça s'est arrangé, ça n'a plus rien à voir avec avant. Il s'en veut pour sa mort et ne se pardonnera certainement jamais pour ça.

Lui confier des missions, le laisser voyager seul, c'est une manière de lui montrer qu'on a confiance en lui, qu'il est toujours notre frère, mais également qu'on respecte son besoin d'éloignement.

Mais je ne suis pas sûr que ça marche vraiment. A croire qu'il n'a pas tout à fait assimilé ce que faire partie de l'équipage signifie. Que nous sommes frères, ce qu'être le fils de Barbe Blanche veut réellement dire.

Mais il était supposé remplir une mission simple, alors pourquoi je le retrouve dans un labo étrange, plongé dans un tube plein d'eau relié à un masque respiratoire ?

Hier encore, tout était si calme. J'avais pensé qu'aujourd'hui, ce serait la même chose.

Mais je le sais, après aujourd'hui, plus rien ne sera comme avant.

Je suis dans la même situation qu'Ace, de ce que je peux en voir en tout cas. Je n'arrive pas à bouger. Je me sens dans un état étrange. Mon corps est complètement engourdi, j'arrive à peine à garder les yeux ouverts. Pourtant mon esprit est toujours vif. Je suis sûr que c'est l'appareil que j'ai sur la bouche et qui m'aide certainement à respirer, qui me rend également comme ça. Ace aussi a le même. Malheureusement, je n'arrive pas à le fixer assez longtemps pour voir les appareils qui l'entourent.

Comme je suis le seul un peu près conscient, j'ai l'impression que c'est à moi de nous sortir de là.

Ace à des blessures et je me dis que ça capture n'a pas dû être simple. Quant à moi, je cherche encore à comprendre comment j'ai pu me faire enlever sans même en avoir conscience.

Malheureusement, malgré tous mes efforts, je n'arrive pas garder les yeux ouverts et sombre dans l'inconscience une fois de plus.

Quand je me réveille, c'est en sursaut et je suis sûr une table d'opération. Une lumière vive m'aveugle et je sens que je suis solidement attaché à une table d'opération. J'ai l'esprit embrouillé mais je distingue sans mal les trois hommes au-dessus de moi. Habillé de blouse blanche et de masque chirurgical, ils ressemblent à des médecins, ou alors à des savants fous.

J'essaie de parler mais j'arrive à peine à articuler un « qui êtes-vous ? ».

-Commençons, déclare l'un d'eux.

Un des trois hommes se saisit d'un outil sur la table à côté et je grimace quand je distingue un bistouri. Je ne peux que suivre la suite des évènements et me retiens de hurler de douleur quand il pratique une incision au niveau de mon bas-ventre. Je sens immédiatement le sang couler de la plaie et me demande bien ce qu'ils comptent faire. Je suis sûr que j'ai été amener dans une pièce différente de la précédente, je ne vois Ace nulle part.

OisillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant