Chapitre 8 : Ace

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Ma mère est morte en me donnant naissance. Mais avant ça, elle à souffert de long mois, à prolonger plus que nécessaire sa grossesse, pour ma sécurité, pour ne pas que la marine me trouve. Roger était mort, la rumeur d'un enfant avait déjà circulé et tout le monde voyait ça comme une catastrophe, la marine était bien décidé à me mettre la main dessus. Il m'aurait sans doute éliminé s'il m'avait trouvé, peu importe que je ne sois qu'un bébé.

Ma mère les a affrontée seule pour moi, grâce à son amour, elle a réussi à repousser ses limites. Et elle en est morte.

Je ne connais pas de personne plus courageuse qu'elle. Je lui dois tellement. Par rapport à elle, Roger - mon père - ne m'aura apporter que des ennuis. Et le pire, c'est qu'il l'aura laissé affronter ça toute seule. Quel genre d'homme fait ça à la femme qu'il aime ?

Je m'en suis souvent voulu, pour beaucoup de choses, parfois même d'exister. Tellement de choses auraient été différentes si je n'avais pas été là. Et puis je pense à toutes ces rencontres que j'ai faite, à ses liens que j'ai tissés, et puis je me dis que je suis tout de même heureux de la vie que j'ai vécu pour l'instant. Est-ce que c'est égoïste de ma part sachant tout le mal que je fais en existant ?

Mais je ne peux pas gâcher la vie que ma mère m'a offerte.

Olly arrive et même si je risque de faire beaucoup d'erreur, j'essaierai d'être là pour lui.

Je soupire, me prends la tête dans les mains et écoute le silence angoissant qui règne sur le pont. Le travail a commencé en pleine nuit, le soleil n'est pas encore prêt à se lever.

Je n'ai jamais vu Marco comme ça. Il souffrait tellement, ma mère aussi à dû en passer par là pour m'avoir... Est-ce toujours signe de souffrance de donner la vie ?

J'espère que mon capitaine ne connaitra pas la même fin tragique que ma mère, mais je ne sais pas, je n'arrive pas à imaginer une fin heureuse. Trafalgar et Chopper faisaient une telle tête quand ils sont rentrés dans la chambre. J'ai l'impression qu'on me cache des choses et j'ai peur de savoir quoi.

Maintenant que j'y pense, Marco ne s'est jamais trop projeté dans l'avenir, il ne s'est même jamais englobé dedans quand il parlait du bébé. J'ai d'abord cru qu'il agissait ainsi parce qu'il estimait que c'était avant tout à moi de l'assumer, c'est en quelque sorte mon fils, ou au moins quelqu'un apparenté à ma famille étant donné qu'une partie de notre ADN sera similaire. Enfin je crois. C'est plutôt flou pour moi. On en sera plus une fois qu'on aura pu procéder à des tests.

Je me mords l'intérieur des joues, non mais à quoi je pense ! Marco est...Marco est en train de se battre et je pense encore à ses tests ! De toute façon je ne pourrais pas y arriver sans lui. Il a dit qu'on était une famille. Différent de celle qu'il y a sur le Moby Dick, je suis sûr que Marco ne parlait pas de fraternité.

-Faites qu'il s'en sorte...

Je continus de patienter et finis par m'endormir à cause de la fatigue. Ce sont les cris du phénix qui me réveillent. Je me lève aussitôt, prêts à aller à ses côtés et puis je me rappelle que Trafalgar m'a demandé de rester ici, que c'était très important. Mais quand j'entends Marco souffrir ainsi, j'ai l'impression que m'a place n'est pas là, mais à ses côtés.

Je serre les poings alors que je sens mes yeux s'humidifier, c'est horrible.

Je n'ai pas d'autre choix que d'attendre. Quelques minutes plus tard, le silence reprend ses droits et mon inquiétude avec. Je tourne en rond, me demandant pourquoi c'est si long. Ça devrais aller vite une césarienne, tout était déjà prêt en plus. Alors pourquoi je ne peux pas voir Marco ?!

OisillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant