Chapitre 40

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Ça faisait maintenant deux jours depuis que j'avais appris la mort de Dabi. J'étais restée cloîtrée dans ma chambre et je passais mes journées à déprimer dans mon coin. Malgré que je lui avais demandé un nombre incalculable de fois de me laisser seule, Bakugo refusait de se séparer de moi pour ne serait-ce qu'une seconde. Il passait alors ses journées à mes côtés, dans ma chambre en silence. Il respectait mon besoin de faire mon deuil et se contentait de me tenir compagnie. Sa simple présence me rassurait et il devait bien s'en douter. Il passait des heures à me regarder divaguer dans mes pensées ou a me serrer dans ses bras lorsque je pleurais. Il était comme un gros ours en peluche et ne s'était jamais montré aussi calme et discret.

 Il était comme un gros ours en peluche et ne s'était jamais montré aussi calme et discret

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Néanmoins, je sentais que mon humeur influait incontestablement sur la sienne. Cela faisait que lorsque j'allais mal lui aussi était triste et peu bavard. Voilà l'une des raisons pour lesquelles j'avais insisté pour qu'il me laisse tranquille mais il m'avait complètement ignorée. Il se justifiait disant que lui aussi était passé par un "deuil" lorsque tout le monde me croyait morte et qu'il savait à quel point c'était dur. Mais que malgré ça, il ne me laisserait pas sombrer comme lui l'avait fait. Car lui, il n'avait plus rien à quoi s'accrocher alors que moi maintenant je l'avais lui. Je n'imaginais pas à quel point ça avait du être difficile pour lui et je ne pouvais m'empêcher de culpabiliser de lui avoir fait endurer ce supplice.

Mes camarades de classe avaient étés mis au courant de mon retour mais Bakugo avait refusé catégoriquement qu'ils m'approchent. Il considérait que j'étais encore bien trop affectée par ce qu'il s'était passé et que leurs questions n'allaient que me faire sentir pire. Il confrontait donc n'importe quelle personne qui osait toquer à ma porte pour demander à me voir ou simplement demander de mes nouvelles. Il refusait même que Kirishima et Mina m'approchent les premiers jours, il considérait que lui seul était en mesure de prendre soin de moi dans cette situation. Néanmoins, aujourd'hui je me sentais enfin prête à recevoir de la visite à nouveau.

(tp) : Bakugo?

Il releva la tête de l'oreiller, surpris que je lui adresse la parole. Jusque là ça avait été lui qui prenait l'initiative de démarrer une discussion ou de me demander si j'avais besoin de quelque chose. Mais moi, n'ayant ni la force ni l'envie de bavarder, je me contentais de lui donner des réponses fermées en retour. Mais j'en avais marre de me morfondre et de me laisser couler dans cette vague de sentiments désolants. J'avais pris la décision de me reprendre en main et d'arrêter de déprimer, car le passé est passé et je ne peux plus rien faire pour le changer. Autant se concentrer sur le futur et tenter de le rendre le plus joyeux possible... non?

Bakugo : Heu... Oui, dis moi? T'as besoin de quelque chose?

Il avait l'air à la fois surpris et inquiet. C'était particulièrement mignon de le voir comme ça, à mon service sans même s'en plaindre. Ça ne lui ressemblait pas mais ça n'était pas pour me déplaire, bien au contraire.

(tp) : Non non, ne t'en fais pas. Enfaite je voulais savoir si ça te dérangerait d'appeler Kirishima et Mina?

Il fronça les sourcils face à ma demande à laquelle il je s'attendait sûrement pas. Il s'assit alors sur le lit en se redressant pour se retrouver en face de moi.

BAKUGO X READEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant