Chapitre 35

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Point de vue de Bakugo:

J'entendis quelqu'un toquer à ma porte.
Ça devait bien faire deux semaines au moins.
Deux semaines qu'elle n'était plus là. Deux semaines que je ne la voyais plus. Deux semaines qu'elle me manquait. Deux semaines que je ne sortais pas de ma chambre. Deux semaines que je n'acceptais de parler avec personne. Deux semaines que sa mission avait dérapé. Deux semaines que tout le monde la croyait morte.
J'étais persuadé qu'elle allait bien, il le fallait. Elle ne se serait pas laissée faire si facilement. Je ne supporterais pas d'apprendre sa mort sachant que j'aurais pu l'arrêter.

Kirishima : Eh mon pote? Aller ouvre la porte, c'est moi.

Je l'ignora. Comme toutes les autres fois où quelqu'un avait essayé de me parler depuis que j'avais appris l'issus du combat, la mort de son coéquipier. J'avais essayé de parler avec All Might mais il semblerait qu'il était "trop occupé" pour m'accorder ne serait-ce qu'une seule seconde de son précieux temps.

Kirishima : Je t'ai ramené à manger. La dernière fois que t'as avalé quelque chose doit bien remonter à il y a quelques jours!

J'avais pas faim. Je n'avais en réalité envie de rien. Je me laissais aller et j'en étais bien conscient, mais je n'en avais absolument rien à foutre. Plus rien ne me faisait envie.

Kirishima : Monsieur Aizawa m'a demandé de te ramener les cours qu'on a vu aujourd'hui. Je suis passé par le CDI pour te photocopier mes notes et comme ça t'as la trace écrite, pour quand t'auras l'envie de travailler...

Je n'assistais plus aux cours. Monsieur Aizawa était bien évidemment au courant de ma situation et n'avait faut aucune remarque sur mes absences. Je doutais en revanche qu'il ne tolère ce comportement encore longtemps. Apparemment en deux semaines on est censés avoir fait notre "deuil". Mais quel deuil? Elle n'était pas morte! J'étais apparemment le seul à y croire. D'après ce qu'il m'avait dit Kirishima semblait penser aussi qu'elle était toujours en vie mais je ne savais pas si il y croyait toujours depuis. J'en doutais, mais je ne lui en voudrais pas si c'était le cas. J'étais parfois même tenté de baisser les bras moi aussi. Mais je tenais bon, pour elle.

Kirishima : Bon, tu sais quoi mec? J'en ai marre

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Kirishima : Bon, tu sais quoi mec? J'en ai marre. Si tu viens pas m'ouvrir je vais rentrer par moi-même. Quitte à défoncer la porte je m'en fous!

Je savais très bien qu'il parlait sérieusement. Il était inquiet pour moi et pour mon état, comme tout le monde semblerait-il. Denki et Hanta venaient régulièrement toquer à ma porte pour me demander si j'avais besoin de quelque chose, sans réponse. Certains professeurs essayaient d'avoir des "discussions thérapeutiques" avec moi prétextant que j'en avais besoin, sans réponse. Mes parents essayaient de me contacter par tous les moyens qu'ils soient, sans réponse. A ma grande surprise, Nejire et Tamaki s'étaient même déplacés pour venir me donner leurs condoléances malgré la mort de leur meilleur ami, ce à quoi je n'avais pas répondu non plus. J'en voulais pas de leur aide, de leur pitié, de leurs condoléances. C'était pas ce dont j'avais besoin. Je voulais être seul, en silence, dans le noir. Je la voulais elle.

BAKUGO X READEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant