I will make this world mine - Tome 1- Eren X OC

Chapitre 6: Une découverte horrifiante

Une semaine plus tard.

Je brossais lentement mes cheveux.

J'avais cette envie folle de me faire jolie pour sortir, chose qui ne s'était pas passé depuis une semaine. En effet, mon état s'était empiré et j'avais développé une immense fièvre qui m'avait clouée au lit pendant quatre jours. Depuis une journée, j'avais repris mon état normal et pouvais désormais bouger sans très grande peine, j'avais donc bien l'intention d'en profiter.

Je passais mes doigts dans mes longs cheveux châtains et profitais un instant de cette douceur qui m'avait vallue bien trois shampooings. Je posais par la suite ma brosse sur la coiffeuse et observais pendant un instant mes cheveux ondulés retomber sur mes épaules, ma taille.

Un regard critique glissa sur la belle robe que j'avais choisis de mettre : corset et longue jupe bleue claire. C'était simple mais pourtant très joli.

Je décidais de ne pas en faire trop et saisis juste un rouge à lèvres que j'appliquais sur mes lèvres humides.

La fille qui était devant moi me plaisait : ses yeux brillaient bien, ses longs cils couvraient un regard lucide, ses traits étaient fins, ses lèvres rouges s'ourlaient sur un petit sourire satisfait et ses longs cheveux presque blonds brillaient.

D'un bond, je me levais de ma coiffeuse et ouvris tout doucement la fenêtre. Je n'avais pas le droit de sortir, Livaï me l'avait fortement déconseillé si je ne ne voulais pas qu'il me ramène par la peau des fesses comme la dernière fois mais... je n'avais qu'une jeunesse et je ne savais pas quand cette dernière allait se finir, je pouvais bien en profiter un peu. De plus, nous devions partir le lendemain pour aller dans cette base où Eren nous rejoindrait enfin après avoir passé une semaine entière dans son cachot.

Je regroupais mes jupes d'une main habile et passais ma jambe au-dessus de la fenêtre pour finalement me retrouver assise sur son bord. Heureusement, je n'étais pas trop haut et la chute se fit sans trop de problème.

Mes talons s'enfoncèrent dans l'herbe et je lâchais mes jupes avant de pousser un petit gloussement. En temps normal, je demandais à Martin de venir mais ce dernier n'en n'avait pas l'envie ce soir : bien que je pensais juste qu'il avait peur du Caporal qui lui avait fait faire dix tours de terrain ce matin.

Pour ma part, je n'avais pas peur de lui. Livaï avait beau se montrer si froid avec tout le monde, je savais mieux que personne qu'il était doté d'un grand cœur.

Sans plus attendre, je m'élançais dans les rues de la ville qui commençaient à se vider, il se faisait tard. Mais si les autres ne souhaitaient qu'une seule chose, rentrer chez eux, moi j'étais bien déterminée à passer toute la nuit dans cette taverne. Cette dernière était géniale, en outre parce qu'ils acceptaient des jeunes personnes, et je faisais toujours au moins une ou deux bonnes rencontres là-bas.

Si en général je trainais le plus souvent avec Martin, aujourd'hui j'avais envie de trouver de la compagnie et je n'allais pas me gêner pour faire comme chez moi.

J'entrais sans aucun soucis dans cette taverne, après avoir donné une pièce au gérant, et m'installais sur un tabouret de bar. Je sentais bien que j'attirais les regards mais les habitués savaient déjà qui j'étais et ne posèrent pas plus de question :

- Salut ma jolie, ça fait longtemps.

- Christophe, souris-je. Désolée d'avoir manqué à l'appel, j'avais un emploi du temps très chargé en ce moment.

- Je vois ça, répondit-il. En tout cas, heureux de te retrouver en vie. On n'en voit pas tous les jours des gamines dans le bataillon d'exploration.