Chapitre 11: Mission ( Partie 2)

213 11 0
                                    


Il était déjà trop tard, mon pauvre ami venait de se faire assommer par un coup de pistolet et un des deux hommes pointait ce dernier sur lui.

Le second, lui, m'avait dans son viseur. Mais je m'en fichais totalement et me jetais sur celui qui tenait Martin en joue. La balle du second homme effleura de près mon visage, trancha légèrement ma joue mais finit par s'écraser dans le mur derrière moi.

Rapidement je retournais le bras du premier homme qui avait tenté de me viser en poussant un petit grognement. D'un mouvement de pied, je repoussais le corps de mon ami assez loin pour ne pas marcher sur lui et mon genoux finit dans le ventre de l'homme aux cheveux bruns. Ce dernier poussa un nouveau gémissement mais articula difficilement :

- Treize !

- Compris, répondit ce Treize.

Il lâcha son pistolet et sortit de sa poche un objet qui ressemblait étrangement à une... bombe ?

Je serrais de la mâchoire et, sans plus réfléchir, usait de toute ma force pour envoyer son coéquipier sur lui, l'empêchant ainsi d'utiliser son explosif.

Je jetais un regard autour de moi pour voir si Petra était dans le coin, mais je devinais aisément qu'elle était sans doute encore à l'étage.

Tant pis...

Alors que le brun se relevait en grimaçant, je plantais mon grappin dans la main de celui qui tenait la bombe. Il poussa un grand cri déchirant, la main en sang et ses os ressortant. Voyant que cela faisait l'effet que j'attendais, je tentais de faire de même pour le brun mais ce dernier avait déjà compris.

Il se levait déjà et tentait de s'enfuir, sans plus aucune arme pour se défendre.

Je saisis alors le crochet planté dans la main de son coéquipier et tirais sur ce dernier, actionnant un peu de gaz, pour faire voler l'homme qui criait encore, sa main se brisant encore plus. Son corps atterrit sur le brun qui trébucha en avant et j'en profitais pour sauter sur lui.

Mes jambes s'enroulèrent autour de son cou : l'adrénaline m'avait permis de sauter encore plus haut qu'auparavant. Mes membres serrèrent fortement sa carotide et il tomba en arrière, haletant et tentant de s'éloigner de moi et de ma prise. Malheureusement, cette technique était faite pour que personne ne puisse s'en défaire.

Ma main restant tira une nouvelle fois sur le crochet et je déclarais, froidement :

- Met toi à genoux.

Il ne répondit pas et me regarda avec des yeux légèrement paniqués :

- A genoux, hurlais-je.

Il obéit malgré la douleur.

Je tournais un petit regard vers Martin qui était toujours évanoui, du sang autour de sa tête mais sa respiration était calme.

J'espérais que c'était superficiel.

Petra descendit alors de l'étage en déclarant joyeusement, sans avoir entendu quoique ce soit en bas :

- J'ai trouvé des papiers de finance, je ne sais pas si c'est utile mais... Mon dieu !

- Petra occupe toi de celui avec le crochet dans la main, sifflais-je. On doit faire vite, Martin est blessé.

- Compris !

Elle saisit l'homme là et le mit au sol avec une simple prise de bras.

J'observais le visage de l'homme qui commençait à devenir légèrement bleu et desserais légèrement mes jambes pour lui permettre de respirer plus librement. Il prit une grande inspiration bien qu'encore un peu sifflante alors que je me demandais ce que nous allions bien pouvoir faire avec eux.

Je fis signe à Petra de me passer son sac et en sortit une corde que nous avions pris s'il nous fallait attacher des chevaux ensemble.

Je lui fis des liens et mon amie en fit de même.

Après cela, je le forçais à se relever et plaquais ma lame contre sa nuque en demandant :

- Y a- t-il d'autres personnes en bas ? N'essaye pas de me mentir, j'ai comme un radar pour ce genre de chose.

- Personne, s'écria t-il. Il n'y a personne.

Il ne mentait pas.

Je le confiais rapidement à Petra en lui demandant tout doucement pour qu'ils n'entendent rien :

- Tu peux te charger des deux ? Je vais voir comment va Martin et inspecter le sous-sol.

- Pas de soucis, répondit-elle avec une mine sombre.

Je m'approchais de mon ami et me posais à côté de lui.

Je soulevais tout doucement sa tête et me rendis compte qu'il s'agissait juste d'une petite plaie et qu'il allait sans doute s'en tirer juste avec une petite bosse. Ce qui était le plus inquiétant était que je ne savais pas s'il avait un quelconque traumatisme ou non.

Je tentais de le réveiller et il ouvrit avec lenteur ses yeux, l'air perdu et de la douleur sur son visage :

- E-Emma, bégaya t-il.

- Comment ça va espèce d'idiot, souris-je.

- Pas trop mal, grimaça t-il. J'ai juste l'impression qu'un cheval m'a marché dessus.

Je repoussais délicatement une mèche de ses cheveux et me levais :

- Reste couché le temps que je revienne. Tu pourrais avoir un traumatisme.

Martin ne répondit rien, il avait déjà les yeux fermés et semblait être en train de s'endormir.

J'étais tiraillée entre mon envie de céder à la panique de le voir ainsi et de garder la tête froide pour continuer notre mission. Je descendis pourtant rapidement dans le sol mais n'y trouvais qu'un seul lit, quelques boîtes de conserve et des armes à feu.

Je remontais alors rapidement et versais de l'alcool sur le sol dans le but de brûler cette maudite base en même temps que de la rendre inutilisable.

Je me baissais pour saisir Martin qui somnolait légèrement et passait son bras au-dessus de mon épaule en essayant tant bien que mal de réussir à le soutenir alors qu'il faisait vingt centimètres de plus que moi. Je grimaçais mais ne lâchais rien : je n'avais pas le droit de le laisser tomber.

Petra me suivit avec les deux prisonniers et nous nous mîmes d'accord sur le fait d'en mettre un sur le cheval de Martin que nous allions attaché au mien et d'en mettre un autre derrière Petra qui était encore totalement apte à se défendre. Mon ami monterait derrière moi, incapble de guider un cheval pour le moment.

Quand tout le monde fut réparti équitablement sur les chevaux, je retournais dans la base.

Sans plus attendre, je saisis une cigarette que je frottais rapidement contre sa boite. J'observais pendant un instant la flamme qui venait de sortir de ce petit bout de bois avant de le jeter sur le sol rempli d'alcool.

Je ne pris pas le temps de regarder et sortis rapidement pour ne pas terminer brûlée avec le bois.

Maintenant il fallait rentrer.

Nous prîmes le même chemin que celui de tout à l'heure alors que la nuit tombait déjà, l'hiver l'obligeant. Un dernier titan s'approcha quand même et j'eus un peu de peine en voyant les deux prisonniers littéralement se pisser dessus en le voyant.

Je le tuais rapidement pour abréger leur souffrance.

Ma première mission en tant que chef avait été un échec cuisant par la blessure de Martin et je m'en voulais... tellement.

Erwin avait eu tort.

Toute seule, je ne parvenais à rien. 

I will make this world mine - Tome 1- Eren X OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant