Insurgent de Veronica Roth

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La vérité, comme les animaux sauvages, est trop puissante pour rester enfermée dans une cage.

J'ai découvert que les gens sont constitués de multiples couches de secrets. On croit les connaître, les comprendre, mais leurs motivations nous restent toujours cachées, enfouies au fond de leur cœur. On ne peut jamais savoir qui ils sont vraiment. Mais on peut parfois décider de leur faire confiance

- Tu as trop d'importance pour... mourir comme ça.
Il secoue la tête en esquivant mon regard. Ses yeux papillonnent sur mon visage, sur le mur derrière moi, le plafond, se posent partout sauf sur les miens. La surprise m'a fait oublier ma colère.
- Je n'ai aucune importance, dis-je. Les autres se passeront très bien de moi.
- On s'en fout des autres! Et moi, alors?

Toutes les fois où Tobias s'est mis en colère parce que je mettais ma vie en danger, je ne l'ai pas pris au sérieux. Je pensais que je voulais retrouver mes parents et en finir avec tour ça. J'étais persuadée de vouloir imiter leur sacrifice. Mais non. Non, non.
Je sens le désir de vivre qui brûle, qui bouillonne en moi.
Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas !

"J'aime Tris la Divergente, celle qui prend des décisions sans se soucier de loyauté envers une faction, l'Audacieuse qui n'est pas une caricature. Mais la Tris qui s'obstine à se détruire ... je ne peux pas l'aimer"

J'ai lu quelque part que le fait de pleurer défie toute explication scientifique. A priori, les larmes ne servent qu'à lubrifier les yeux. Il n'y a pas de raison biologique pour que les émotions commandent une surproduction de larmes.
Moi, je pense que nous pleurons pour exprimer la part animale qui est en nous sans renoncer à notre humanité. Parce que, en moi, il y a une bête qui gronde et qui grogne et qui se bat pour retrouver sa liberté, retrouver Tobias et, par-dessus tout, rester en vie. Et quoi que je fasse, je ne peux pas la tuer.
Alors je pleure, le visage entre les mains.

J'éprouve la curieuse envie de me cogner la tête contre la paroi. Les sanglots des autres me mettent mal à l'aise. C'est peut-être égoïste de ma part.

- Corrige-moi si je me trompe : tu as quitté l'enceinte des Audacieux pour partir en guerre... en emportant ton maquillage ?
- Ouaip. Me suis dit que les autres auraient plus de mal à me tirer dessus si je les envoûtais par ma beauté ravageuse.

Quand j'ai appris que j'étais une Divergente, ou que les Erudits allaient attaquer les Altruistes, ces révélations ont tout bouleversé. La vérité a l'art de changer les plans des gens.

Il y a toujours quelque chose de nouveau à apprendre, quelque chose d'important à comprendre.

Je ne peux pas m'imaginer vivre comme ça, en faisant le compte permanent de ce qui m'a été donné et de ce que je devrais en retour, incapable d'amour, de loyauté ou de pardon, comme un borgne qui chercherait quelqu'un d'autre à éborgner à son tour. C'est une version décolorée de la vie.

La peine n'est pas aussi lourde à porter que la culpabilité mais elle nous prends plus de chose.

Rappelez-vous quand même que ceux qu'on opprime sont parfois plus forts qu'on ne le voudrait.

J'ai découvert que le fait de rester inactif laisse de petits espaces qui permettent au chagrin de s'installer, alors je m'occupe.

Recueil de citationsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant