le bonheur est ironique

471 19 11
                                    

Hey, je m'appelle Liam et j'ai 17 ans, bientôt 18. La liberté est proche ! Je suis en terminale et a peine arrivé, déjà renvoyé pour quelques mois, si c'est pas merveilleux. C'est même pas de ma faute (enfin pas entièrement, il avait pas qu'à me chercher l'autre gigolo). Je me suis battu contre quelqu'un qui en démontais un autre contre son gré. Ils font ce qu'ils veulent mais fallait pas utiliser cette insulte. Quand je l'ai entendu, mon sang n'a fait qu'un tour, tout comme mon point dans sa tronche.

D'habitude, je suis pas comme ça. Je reste dans mon coin, le visage neutre. Je n'ai jamais eu d'amis véritable. On m'a toujours trahi, quelque en soit la raison. En classe, je suis l'invisible. Mais si tu sais, celui au fond de la salle, près de la fenêtre, qui ne parle jamais et celui que t'oublie 3 minutes après avoir dit bonjour par politesse. Celui qui a des notes correct, que personne ne veut déranger, même les profs. Une fois, je suis venu avec un masque d'halloween et du faux sang sur le visage, ça n'a rien changé. Conclusion : je dois ressembler fortement à Dracula pour que personne ne réagissent face à la tête.

***

Je rentre en claquant la porte. Je n'ai pas envie de crier que je suis arrivé à mon père. Je l'entends parler et une réponse viens d'une voix féminine. Encore une qu'il veut me présenter je suppose. Il désespère de me voir seul, sans anecdote avec un copine banale, il désespère de me voir différent des autres de mon âge.

Je regrette aussitôt d'avoir claqué la porte pour signifier ma présence car mon père vient vers moi, je peux entendre ses pas d'ours dans le couloir qui mène de la cuisine à l'entrée.

-fiston, je sais que tu n'aimes pas ça, mais là ça vaut le coup, il faut que je te la présente, elle va te plaire !!!

- Sans façon, merci bien mais j'ai des devoirs.

Tant pis pour le mot d'exclusion. Je le vois débarquer alors que je m'apprête à monter les escaliers vers l'étage. Il est a peu près de ma taille, quelques rides de père se dessine sur son visage plutôt sévère d'habitude, un début de calvitie et ses cheveux grisonnant. Le seul gène que je retrouve de lui sont mes cheveux noirs. Un corbeau comme on me surnomme. J'ai les yeux verts foncé, le teint un peu bronzé de l'été, mais pas assez pour draguer. Mon visage n'a pas retenu non plus comment sourire franchement même s'il fait des efforts parfois pour faire plaisir (ou être tranquille surtout).

- Liam, tu ne vas pas continuer à être célibataire toute ta vie. Il faut que tu découvres maintenant ce que ça fait d'être un homme !

Lui et son illusion de l'homme alors ! Il m'exaspère avec son cliché. Un homme doit avoir un travail exigeant, un foyer convenable et une bonne petite femme. Je savais pas que le moyen-âge pouvait traverser les époques !

-P'pa, combien de fois je t'ai dis que ça me dérange pas d'être célibataire. Je suis jeune. Y'en a qui ont leur premier baiser a 30 ans et ça dérange personne.

-Certe, mais moi si, surtout si c'est mon fils. Tu aurais dû avoir tes premières fois a l'âge de 16 ans, mais tu n'en fait qu'à ta tête, comme ta mère.

Aïe. Sujet sensible. Ma mère a divorcé avec mon père il y a maintenant 3 ans et elle est partie vivre en Belgique avec son nouveau copain. Je ne peux jamais allé chez elle alors on se voit une fois où deux fois par semaine en visio. Elle se désole de me voir me renfermé mais elle n'a pas le choix. De toute façon, je suis insociable, c'est comme ça.

Un petit silence prend place après les mots de mon père, silence brisé par la fille qu'il voulait me présenter. Encore une blonde, bien proportionné (comme dirait l'autre). Elle a peut être des atouts physique mais vu son expression, elle n'a rien dans le ciboulot.

Prof particulierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant