Prof particulier

Le pacte

Le lendemain, je me réveille à cause du soleil. Il pique les yeux ma parole !! Je suis toujours contre Bastien. Il ne bouge pas et sa respiration est lente et régulière. J'en déduis donc qu'il dort encore.

Les yeux mi-clos, je reste là, sans bouger pour ne pas le réveiller. Je suis un peu mal à l'aise, c'est la première fois que je dors sur quelqu'un. C'est pas désagréable mais j'espère que je suis pas trop lourd. De plus, j'ai terriblement froid, malgré le manteau épais qui nous sert de couverture.

Je repense à hier soir, Malicia et sa mère, l'annonce de mon père, ma rage et enfin le calme et l'amour de Bastien. J'ai vraiment peur de rentrer à la maison et de voir leurs trois têtes vainqueur.

Soudain, en repensant au baisers de Bastien, je me rend compte de ce qu'on a fait, ce que je lui ai dit. J'ai osé lui dire ce que je ressens et c'était réciproque. Combien de chance sur un million que ça se passe comme ça !! Et comment on va faire, avec les cours et Malicia, pour être seul à seul à nouveau ? Parce que je suppose que Malicia va rester dans ma chambre, à me surveiller.

Perdu dans mes pensées, je ne fais pas attention à la main de Bastien, qui se pose sur mon dos et me caresse doucement, le temps de se réveiller. J'en prends conscience que quand il murmure :

- raah, pourquoi faut que ça pique dès le matin !!!

Puis, avec son autre main, il se frotte les yeux pour complément se réveiller. Je relève la tête vers lui et regarde son visage. Il fait de même.

- Salut toi! Bien dormis ?

- Coucou. Ça va. Et toi, je t'ai pas gêné ?

- Comme un bébé avec captain doudou !

Je rigole et me repose sur son torse. Il appelait vraiment son doudou comme ça ? Pourquoi pas, c'est amusant. Il me caresse les cheveux puis m'embrasse le front avant de dire :

- Je vais te raccompagner chez toi. Je pense que tu vas avoir de la fièvre, tu es déjà un peu chaud et pourtant tu trembles.

Je remus la tête en signe d'approbation. J'ai beaucoup de mal à ouvrir les yeux. Je me retire et me lève. Il fait de même et on part en direction de ma maison, mon cadeau sous le bras.

Arrivé un peu avant chez moi, je me retourne pour lui faire face.

- Je pense qu'il faut qu'on évite que mon père nous voit ensemble.

- Ça va être dur pour les cours.

Je souffle du nez. Irrattrapable celui là!

- Non, je parle en dehors des cours évidemment.

- J'avais compris, je voulais te faire marcher.

Puis il met ses mains sur mes hanches et me rapproche de lui pour l'embrasser. Je sens mes joues rougir mais je me laisse faire, ne sachant pas vraiment comment réagir. Il embrasse tellement bien...

Une fois séparé, je lui fais un coucou de la main et lui dis à demain. Il fait de même et fait demi-tour. Je fais face à ma maison. Je respire et avance vers l'entrée. Reste calme et serein, ça va bien se passer.

Je pousse la porte et rentre. Aucun son. La table est vide. Je vais dans la cuisine me prendre un truc à manger et remarque que le lave vaisselle est plein. Je le vide et range le tout. Je crois bien que mon père est parti au travail. C'est courant qu'il bosse le dimanche. Je suis soulagé, ça me laissera du répit et j'aurais le temps de réfléchir à des arguments pour négocier.

Un cookie dans la bouche, je monte dans ma chambre. J'ouvre la porte et là, surprise ! Malicia, dans mon lit, entrain de dormir. D'où elle dort dans mon lit ?! Bon, on a dit reste calme. Il doit bien y avoir un matelas inutilisé quelques part. Je le mettrai au sol et je dormirai là, le temps qu'elle comprenne que je ne vais pas m'approcher d'elle.