Il est inquiet pour...moi?

231 19 5
                                    

On est déjà la semaine de mon anniversaire. J'ai pas hâte. Chaque année c'est pareil : mon père oublie ou m'offre un cadeau qui lui convient à lui, ma mère m'appelle en visio un ou deux jours avant le jour j pour finalement oublié de me le souhaitez au bon jour.

Je n'ai jamais passé des vacances ou un weekend chez elle, en Belgique. Je n'ai jamais rencontré en vrai son petit ami, peut être un futur beau père. Je me demande a quoi ressemble sa maison, où elle vit exactement, ses habitudes au quotidien. Elle me manque terriblement. Mais elle n'a pas l'air de s'en préoccuper. Au contraire, je crois qu'elle commence a m'oublier! J'aimerais tellement lui faire un câlin, juste la prendre dans mes bras et me rappeler quand elle me berçait, petit. Mais ça, ce sera pas pour demain, c'est sûr.

On est lundi. Bastien entre comme d'habitude et on commence le cours. Français. Ma matière préféré ! (Pourquoi, on se le demande) On parle de livre de sciences fiction tel divergente et hunger game. Bastien me demande alors :

- Dans tous tes livres, il n'y en a pas un ou deux de sciences fictions, histoire que le cours soit moins ennuyant pour toi ?

Je le regarde dans les yeux. Il est sérieux ?! Je peux vraiment apprendre le cours avec le livre de mon choix ?!?! Tout content, je le lève et commence a me diriger vers ma bibliothèque. Mais je n'avais pas fait attention à mon pied. Comment j'ai fait pour pas me rendre compte que je l'avais coincé ?? Toujours est-il que je me retrouve allongé sur Bastien, nos visages beaucoup trop proche.

Je suis paralysé. Je dois faire quoi ? je dis quoi?? Je m'excuse et je me lève ??? Je fixe ses beaux yeux noisette ???? Mais a quoi je pense encore ????? Je sens mes joues me brûler mais je ne bouge pas d'un pouce. Il me regarde et éclate de rire :

- Je suis pas un livre au dernière nouvelle ! Tu peux pas me prendre, désolé ! Redresse toi s'il te plaît, on va pas rester sur le sol à se détaillé l'un l'autre !

Et toujours en riant, il met ses mains sur les épaules et me pousse pour me redresser. Je tilt la situation et je m'écarte de façon précipité, me cognant la tête à ma chaise derrière moi. Je frotte mon crâne et le met debout le plus vite possible. Je l'aide à se relever et lâche :

- J-Je suis d-désolé, j-je... Je reviens !!!

Je le contourne et sort de la chambre. Je vais à la salle de bain, ferme à clé et respire un bon coup, mon visage dans mes mains. Mais qu'est-ce qui me prend ?? Pourquoi je suis autant mal à l'aise avec lui ??? Je m'appuie sur le lavabo et le regarde dans le miroir. Je suis rouge tomate. Je me passe un coup d'eau fraîche sur le visage pour me calmer. Il est évident que j'ai un truc avec lui. Sinon je réagirais pas comme ça. Est-ce que par hasard, malgré que se soit mon prof particulier, je suis a...

Je sors de ma pensé lorsqu'on toque à la porte. La voix de Bastien passe à travers le bois.

- Tu te sens bien ? Dis moi si tu as besoin de quoique ce soit ! T'es pas malade ? Sinon tu te reposes et on rattrape le cours la prochaine fois. Tu vas bien ? Tu t'es peut être cogné un peu fort contre ta chaise. Tu veux que j'appelle quelqu'un ?

Wouaw, je savais pas qu'on pouvait dire autant de choses à la seconde ! Mais d'un côté, ses questions précipité me fond remarquer que j'ai mal au crâne. Je lui réponds :

- C-c'est bon, je vais bien. Pas besoin de t'inquiéter. Un peu mal à la tête mais ça va passer.

Je respire une dernière fois, vérifie que mes couleurs sont revenus et ouvre la porte à Bastien. Il est accoudé au mur, la tête basse, l'air réellement inquiet. Il relève le visage et me regarde.

- T'es sûr que ça va ?

- Oui t'inquiètes je te dis. Il faut pas te mettre dans de tel états pour moi, c'est pas grave. J'en ai pris d'autres, des coups.

- Quel genre de coup ?

Il fronce les sourcils. Je fais quoi, je recule et lui claque la porte au nez ?

- Des coups genre tu te cognes ou des coups, quelqu'un te frappe ?

- Je me cogne souvent, c'est tout. Arrête de me regarder comme si j'étais un oisillon tombé du nid et complément paumé. Je vais très bien.

Sur ceux, j'essaye de forcer le passage mais il met son bras devant moi, m'empêchant de sortir. Je le regarde sans comprendre. Ça va mal tourner, c'est pas possible autrement.

- Tu mens. Des gens te frappe. Tu m'as encore regardé droit dans les yeux. C'est qui?

- Personne. Laisse moi passer.

- Non, tant que tu m'as pas dit qui, je te laisse pas passer. Prends ton temps, j'ai tout le mien.

J'y crois pas. Comment il peut être aussi borné ? Je le fixe, incompréhensif envers la situation.

- Pardon ? Tu va te calmer, ça te regarde pas. Et puis de toute façon, ça me dérange plus depuis longtemps !

- Toi, tu vas te calmer !

Il avance et ferme la port derrière lui. Je commence à avoir un peu peur

- J'ai déjà eu affaire à des gens comme toi, qui disent que tout va bien et que du jour au lendemain, ils disparaissent sans laisser de traces. Soit disant parce qu'ils étaient habitué. Alors tu vas tout de suite me dire qui te frappe, et je pense qu'il serait temps que tu m'expliques ce qu'il s'est passé pour que tu sois renvoyer du lycée.

Tout en me parlant, il avance vers moi, et moi je recule mais je suis vite bloqué par le lavabo. Je ne l'avais jamais vu aussi sérieux. Il est ferme et ne laisse pas supposer à une autre option que de lui dire. Je ne dis rien et j'observe attentivement ses yeux. Il est terriblement inquiet et je peux voir une trace de peur. La ou les personnes dont il parle soit disant comme moi devais être des proches à lui. Il devait beaucoup les aimer.

- C'était qui les personnes dont tu me parles. je demande, prudemment.

- Ça te regarde pas.

- Alors je dis rien.

Il me regarde droit dans les yeux. Une lueur de défi brille très vite. Je crois que je l'ai énervé. Il ouvre la bouche pour répliquer mais se stoppe en entendant la porte d'entrée claqué. Mon père est revenu des courses et Bastien ne doit pas tarder à partir. Il revient à moi et avant de sortir, il me lance :

- On reprendra cette conversation, fait moi confiance.

Et il part de la salle de bain. J'expire. Je me sens pas bien. J'ai envie de pleurer. Pourquoi il était si inquiet pour moi ? Surtout pour moi, qui n'en vaut pas la peine !! Je retourne lentement à ma chambre. Il est parti mais à laisser un petit message.
"Désolé de m'être énervé aussi rapidement. Je ne sais pas trop ce qui m'a pris. Mais au cas où, si tu as besoin d'aide, je suis là." Et un petit smiley pour conclure son mot.

Je lis et relis le message toute la soirée. Je repense à chacun de ses mots, de ses regards, de ses expressions. Je sens des papillons dans mon ventre au moment d'aller dormir. Pour la première fois depuis très longtemps, je me sens important pour quelqu'un, et ça me fait du bien.

___________________________________________

Petit chapitre, je voulais qu'il y ai plus de scène de eu deux avant la scène fatidique 😂 vos remarques et suggestions en commentaire, vous connaissez le principe 😉 n'hésitez pas à voté, ça fait plaisir 🤗

Bonne soirée 👋🏻🌃

Prof particulierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant