Libération

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Je sens le soleil qui réchauffe mes joues. J'ouvre lentement les yeux. La fenêtre juste au dessus de moi me montre un ciel bleu avec quelques nuages perdus. J'observe, immobile, pendant un petit moment. J'inspire et tourne la tête vers la table de nuit pour voir l'heure qu'il est.

Wouaw, déjà 10 heures ! En même temps je me suis endormi tard. Je me remémore la nuit passée. Quand j'y pense, c'était osé. J'avais peur mais c'était incroyable. Je me tourne de l'autre côté du lit pour voir si Bastien est réveillé. Oui, il est bien réveillé. Il n'est même pas dans le lit d'ailleurs.

Je me redresse rapidement avec une petite douleur dans le bas du ventre quand même. Il est où ? Pourquoi il est pas dans le lit ? Il est parti ? Il m'a laissé seul ? Non, c'est pas son genre... Ah moins que... Non, pas lui, il est pas comme ça. Il a dû aller se doucher. Oui ça doit être ça.

Je m'asseoie sur le bord du lit, les yeux encore endormi. Je regarde autour de moi. Sa chambre est très simple : lit double, commode, bureau avec une lampe et des papiers et une armoire dans le mur. Au sol, il y a mon caleçon et mon pantalon mais pas de trace des vêtements de Bastien. Je me lève et enfile rapidement mon sous-vêtement. Je sors la tête de la chambre et je regarde dans le couloir.

Personne. Aucun bruit. Je remarque que le t-shirt de Bastien est toujours au sol avec le mien. Je le ramasse et l'enfile. Il y a encore son odeur dessus. Je descends lentement les escaliers en évitant de marcher sur ma veste. Au fur et à mesure que je passe les marches, j'entends du bruit dans la cuisine. Sa maison est un peu composé comme la mienne. En même temps, en quartiers pavillonnaire, les logements sont plutôt identique.

Avec le maximum de discrétion que je puisse faire, je passe ma tête au dessus de la rambarde des escaliers et observe la scène. Bastien, torse nu et de dos, est entrain de cuisiner. Ou d'essayer de cuisiner vu comment il râle.

- Zut, c'est pas compliqué de faire des crêpes. Pourquoi j'y arrive pas.

Même quand il est énervé, il rit. En même temps, c'est quand même drôle. Je respire, soulager qu'il ne soit pas parti. J'aurais pas supporter je pense. Je m'approche doucement dans son dos et l'entoure de mes bras. Il sursaute mais se laisse faire. Je colle mon visage contre sa peau.

- Bonjour.

- Salut jolie dormeur.

Je ris et lui demande comment il va.

- Je vais bien. Je t'ai réveiller ? Je savais que je faisais trop de bruit.

- Non, c'est la fenêtre et le fait que tu sois pas à côté de moi dans le lit qui m'a réveillé.

Un silence passe. Il commence à rire.

- T'as eu peur ?

- ... Un peu, j'avoue.

Il tapote sur mes mains.

- Je partirait jamais comme ça. Jamais tout court d'ailleurs.

Je rigole et sens son odeur. Je pourrais rester comme ça toute ma vie.

- Donc pas de surprise, dommage.

- Quel surprise ?

Il soupire, comme déçu.

- Je voulais te faire un petit déjeuner au lit pour que ta première fois soit parfait de a à z mais c'est loupé.

- C'est pas grave, merci quand même.

Il rit.

- Vu que t'es là, tu peux m'aider ? Je suis pas cuistot donc j'arrive pas à faire les crêpes.

- C'est l'un des trucs les plus simples à faire.

Il se tourne face à moi et me tape doucement sur la tête.

Prof particulierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant