Chapitre 2

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"A nous qui vivons après la première guerre entre ciel et terre..."

Comme chaque jour depuis trois ans, je venais d'aller chercher le journal, pour lire les informations et nouvelles de la semaine ou même celles du jour, sur le continent. Je vais en direction mon salon de thé pour aller tout ouvrir avant l'heure, sur le chemin, je croise quelques militaires, qui patrouillent dans la ville. Tous sont très jeunes et n'étaient donc pas au front au moment de la guerre, mais comme les tensions politiques entre Paradis avec les Pro-Jäger et le reste du monde, sont encore présentes. Le service militaire est imposé pour entraîner les jeunes gens qu'ils soient des hommes ou des femmes, l'armée ne fait aucune différence. Eux aussi doivent être des jeunes recrues en service militaire, souvent, ils sont cantonnés à faire les patrouilles et jouer les policiers un peu comme avec les brigades spéciales à l'époque.

Depuis trois ans, il ne se passe pas une journée sans que les anciens soldats ou même mercenaires ne soient pas reconnus dans la rue par la population civile, ils nous considèrent comme des héros. Nous sommes également très respectés sur le continent pour avoir sauvé l'humanité.

Quand les gens nous reconnaissent, nous les anciens soldats dans la rue. Je suis toujours partagé par la tristesse, le traumatisme de la guerre et la nostalgie des moments passés avec mes camarades... Les traumatismes de la guerre ont touché bons nombres de soldats et ça nous suivra sûrement toute notre misérable vie, sans doute même après notre mort. Surtout les soldats réfugiés Eldiens de l'île, je me demande parfois ce qui est le plus dur, la mort ou bien être en vie avec un corps meurtrie par le combat et le traumatisme qui s'y ajoute. Des fois, des enfants et même adultes me regardent bizarrement dans la rue, certains ont un visage dégoûté, d'autres de la pitié. Chacun se demande ce qui aurait pu se passer, pour que j'en arrive à un état pitoyable, eux civils, ont eu plus de chances que les militaires. Mais chacun possède son point de vue.

***

Au même moment non loin de là, à quelques kilomètres dans l'océan. D'anciens camarades du caporal étaient à bord d'un bateau en direction du continent Mahr pour rentrer après un long voyage et un passage sur l'île du Paradis, pour essayer de signer un pacte de non-agression entre eux, mais cela sans succès.

Les Pro-Jäger avaient à présent trop de pouvoir, et même avec ce pacte, ce n'est pas ça qui les auraient arrêté. Après tout, ce n'est qu'un bout de papier.

<< - Mahr en vue !>>

<< - Annie, on est déjà presque arrivés ?>> demanda un des hommes présent assis à une table en compagnie de ses autres camarades.

Malgré que les armes avaient étés baissées pour une potentielle paix possible entre le reste du monde et l'île du Paradis. Tout pouvait basculer d'un claquement de doigts, et cela, du jour au lendemain. Rien n'était sûr, rien n'était joué. Et tous le savaient, à travers le monde.

<< - J'ai tellement hâte d'arriver ! >> s'exclama une jeune femme au long cheveux noir.

<< -Pieck, calme toi toujours aussi énergique, c'est fou ! >> un homme de grand taille qui était en train de se recoiffer dans un miroir accroché au mur prononça ces mots au vu de l'énergie de sa camarade dès le matin.

<< - Dis moi, Jean, tu comptes la laisser pousser jusqu'où ta crinière ?>>

Le dénommé Jean, s'était retourné vers son ami Reiner après avoir entendu ses mots, lui jetant un regard noir au passage.

<< - Toi parfois je regrette que tu n'aies pas clamsé.>>

Reiner esquissa un petit sourire accompagné d'un ricanement, puis s'assoit sur une chaise à côté de Pieck.

<< - Dis Reiner, ça veut dire qu'on va revoir Gaby et Falco ? Ils ont du beaucoup grandir en trois ans...>>

<< - Oui, en effet et par miracle Falco à déclaré son amour à Gaby, ce petit a eu beaucoup plus de courage pour avouer ses sentiments que nous tous réunis.>> La remarque de Reiner fit rire la jeune femme. Il avait quelque peu sous-entendu que certains, n'avaient jamais eu le courage ou simplement pas le temps d'exprimer leurs sentiments à ceux et celles qu'ils aimaient, surtout à cause de la guerre et de la mort qui était présente à chaque instant dans leurs vies.

Qui sait, peut-être que certains profiteront maintenant pour se déclarer ?

Reiner regarda Jean et Connie puis il baissa un peu les yeux, gêné et triste de repenser à ce qui était arrivée à Sasha. Jean remarqua le changement d'humeur de son ami et pose une main sur son épaule, comme pour le rassurer.

<< - Reiner, pour la centième fois depuis trois ans, ni moi ni Connie en voulons à Gaby d'accord ? C'était une gosse endoctrinée et conditionnée à tuer des Eldiens de Paradis. On ne peut pas lui en vouloir, on aurait tous fait pareils à sa place. Surtout, que nous aussi nous avons tués ce jour-là des centaines d'innocents, qui eux n'y étaient pour rien, et dont les deux amis de Falco et Gaby. Quand depuis toute petite, elle avait entendue qu'on était des sales démons et compagnie ce n'est pas étonnant j'ai pris beaucoup de recul par rapport à ça. Même si Sasha nous manque terriblement, je ne peux pas en vouloir à Gaby. Alors ne t'en fais pas pour ça.>> Reiner hocha simplement de la tête face aux paroles très humaine de son camarade. Jean, même en grandissant n'avait pas vraiment changé, toujours aussi humain et aussi gentil. Même face à ce genre de situation.

<< - Et Reiner, s'il nous en voulait vraiment pour tout ça, on ne serait pas là tous ensemble à bavarder et en vie.>> Pieck, venait confirmer les propos de Jean avec ses paroles.

***

La porte du salon de thé s'ouvrît, laissant apparaître la jeune romancière. Il était déjà 10h, elle entrait calmement avec son grand sourire dans le salon.

<< - Bonjour ! >> Elle parlait toujours d'un ton enjoué, cela rappelait presque la scientifique du bataillon d'exploration à Livaï. Hanji, était l'une des personnes les plus proche de Livaï autrefois... Il y a 3 ans cette femme brave, courageuse, pleine de vie et dont le but ultime avait de guider ses camarades jusqu'au bout pour qu'ils sauvent l'humanité, s'était sacrifiée pour ralentir le grand terrassement.

Une mort qui avait et affectera toujours l'ancien caporal chef Livaï. Malgré leurs personnalités très différentes, il respectait.
Et respectera toujours sa collègue d'autre fois. Même si Livaï aimait le calme et la propreté, et que sa collègue était tout le contraire, une vraie pile énergique, qui n'accordait aucune importance au ménage et la propreté ainsi que sa propre hygiène.  Cette jeune femme, lui ressemble quelque peu dans sa façon d'agir, avec toujours un grand sourire et un regard qui dégage une folle passion pour le monde autour d'elle. Livaï sortit de la cuisine, qui se trouve derrière le comptoir, pour aller accueillir sa cliente arrivée il y a quelques minutes.

<< - Bonjour, vous avez déjà choisie ce que vous vouliez ?>> demanda simplement Livaï

<< - Oui, j'aimerai un thé noir s'il vous plaît !>> Elle continuait à parler, un grand sourire au lèvre, pendant que Livaï s'éloignait.

Le caporal quant à lui, avait l'air quelque peu exaspéré par une telle énergie, cela lui rappelait de mauvais souvenirs, et c'était pourquoi il s'était éloigné de cette femme pour se réfugier dans la cuisine.

(T/p), se dirige vers la fenêtre où se trouve une table, pour s'y asseoir et contempler le paysage par la vitrine, pendant que Livaï préparait le thé pour sa cliente. Elle se demanda comment il fessait pour entretenir tout ça, alors qu'il ne pouvait pas marcher, ou bien marchait il simplement difficilement ?

Elle n'était d'ailleurs pas la seule dans le salon de thé, plusieurs touristes et des soldats sont également présents, pour boire un café préparé par Livaï. Ici, tout est fait maison. Et c'était délicieusement bon.

Le faite de venir vivre à Mahr pour Livaï, était un nouveau départ pour lui et ce n'était pas le seul à avoir pris ce nouveau départ ici. Onyankoppon lui aussi est resté à Mahr, et même sa famille la rejoint. Mahr avait aidé les héros du bataillon d'exploration ainsi que leurs alliés à se réfugier ici après qu'ils se sont faits chassés de Paradis par le clan ennemi. Grâce à Mahr, eux aussi pouvaient reprendre une vie plus ou moins normal.

A suivre...





Tea After A War [Livaï X Reader] [FEMALE READER]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant