Chapitre 17.2 Réunion d'urgence ✅

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Lorsque j'ai vu Aïden et Eloïs se battre, quelque chose s'est brisé en moi. J'ai vu des images de Liam, j'ai vu la souffrance, mon attaque, des choses que je préfèrerais oublier.

Le lendemain,- mardi - je ne suis pas allée en cours car Annaëlle avait vu l'état dans lequel je me trouve et a décrété que j'étais malade. Je ne l'ai pas contredie car je ne veux pas bouger de mon lit. Je n'ai pas pris la peine de prendre Hermès dans mes bras ce matin lorsque je me suis réveillée.

Encore une fois, je n'ai pensé qu'à moi hier. Qu'à ma douleur et j'ai laissé tomber tout le reste. Je ne me suis pas demandée pourquoi Aïden pleurait lorsqu'il m'a vu et cela ne m'a pas traversé l'esprit.

Je me lève malgré moi en grognant et me dirige vers le miroir qui est à côté de mon armoire à vêtements. J'observe mon reflet attentivement et ce que je vois m'effraie.

Le vide, voilà ce qui est présent. Je suis pâle comme la mort, mes yeux qui affichaient autrefois une lueur malicieuse et gaie l'ont remplacés par une voile de tristesse infinie.

Je vois plusieurs appels manqués sur mon fusionneur mais je n'y fais pas attention car je n'ai pas l'intention de répondre. Voilà, encore un comportement de personne qui ne pense qu'à soit. Ils s'inquiètent tous énormément et je les ignorent royalement.

Je descends en bas, une moue boudeuse placardée sur mon visage et je prends un bol que je remplis de chocolat et dans lequel j'enfonce ma cuillère fraîchement sortie du tiroir.

Je remonte les marches et m'effondre sur mon lit en me blottissant dans mon plaid rose poudré.

Pendant toute la journée, je reste cloîtrée dans mon lit et je refuse les caresses que me propose Hermès. Je ne suis descendue que pour manger mon déjeuner et j'ai fais en sorte que personne ne soit dans le salon lorsque je l'ai pris.

La sonnette de la grande porte d'entrée retentit dans toute la maison et je suppose qu'elle s'arrête lorsqu'Annaëlle ouvre aux personnes qui veulent entrer.

J'entends des personnes qui montent les marches et on toque à ma porte.

- Entrez, articulé-je difficilement.

- Mademoiselle, vos amis vous attendent en bas, m'informe Annaëlle.

Je m'apprête à lui demander ce qu'ils viennent faire ici mais la porte s'est déjà refermée, ce qui m'oblige à descendre pour leur demander des comptes.

Ils sont tous dans l'entrée, sans exception. Même Léander, Oeudilis et Cataleya sont là.

- Emma, nous voulons t'aider mais nous ne le pouvons pas si tu ne nous laisses pas faire.

C'est la douce voix de Lucie qui s'élève la première, prononçant encore et toujours ce sujet qui remet en cause la promesse que je me suis faite.

- Je... je ne peux pas, je suis vraiment désolée.

Je suis sincère quand je prononce ses quelques mots. J'aimerai pouvoir tout leur dire mais j'ai fait ça avec une personne et elle est désormais enfermée dans un cachot, dans la ville du mal, torturée parce qu'ils me recherchent.

- Je sais ce que tu penses. Tu te dis qu'en faisant ça, tu vas nous protéger, mais quoi qu'il en soit nous sommes tes amis et nous sommes donc en danger. Moi je fais le choix d'être en danger avec toi, de t'aider quoi qu'il en coûte.

- Aïden... non, le supplié-je faiblement.

- J'ai fait mon choix et j'en suis, tu ne décideras pas à ma place, Emma. Je ne te laisserai pas faire !

Héritières - Tome 1 : Mystères [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant