Chapitre 4.1 Questions réponses ✅

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Torvald nous entraîna à travers les couloirs tous aussi luxueux les uns les autres. Sa démarche était assurée lorsque nous passâmes les portes gigantesque de ce palais digne du meilleur roman.

— Suis-moi, Emma. Je vais te montrer comment on peut se déplacer à Apencia.

Nous avançâmes vers un bâtiment à la gauche du château. C'était un espace ouvert avec des boxes. À l'intérieur se trouvaient de magnifiques chevaux avec des ailes et de beaux pelages marron, noirs et de pleins d'autres couleurs. Nous entrâmes et nous approchâmes de l'un d'eux. J'étais pétrifiée par la hauteur de cette bête, mais ses yeux noirs étaient agréablement doux. Il hennit lorsqu'il nous aperçut et je ne pus retenir un sourire naître sur mes lèvres. De tous les romans fantastiques que j'avais lu, jamais je n'aurais cru que je me retrouverais face à cette créature mythique. Il était d'une beauté à couper le souffle avec sa belle robe noir charbon et ses ailes gracieuses.

— C'est un...

Je n'avais pas les mots tellement ça me semblait impossible. La nostalgie me submergea lorsque je me remémorai que cet animal mythologique était le préféré d'Alex. Je lui en avais même offert un en peluche pour la consoler du fait qu'elle n'en verrait jamais. Elle aurait dû être à ma place...

— Pégase, me confirma Torvald en coupant court à mes pensées qui commençaient à dériver. Il s'appelle Zéphyr. Ce sont les écuries royales. Quand je viens avec Zéphyr, la reine me donne son accord pour le mettre ici. Il a son boxe réservé, tout comme les personnes qui viennent souvent au château, par exemple les Conseillers. Il en reste toujours quelques uns de libres pour les arrivées imprévues.

Honnêtement, je m'en fichai un peu mais cela aurait été mal vu de le montrer alors que Torvald essayait d'être gentil. Tout ce que je voulais, c'était m'approcher de cette majestueuse bête. J'étais quelque peu hésitante mais un regard vers mon tuteur me confirma qu'il n'y avait rien à craindre alors je tendis ma main vers ses naseaux. Il se laissait faire calmement et vint frotter ses narines contre ma paume, soufflant bruyamment. Ses muscles étaient saillant et il était tout en puissance, pourtant il se frottait contre ma main droite en chatouillant ma cicatrice si légèrement qu'on aurait dit qu'il avait peur de me faire mal.

Torvald m'aida à monter sur le dos de son cheval ailé et, une fois que nous furent bien installés, il s'élança dans les airs.

— À Boréalis, mon beau, ordonna gentiment Torvald.

Zéphyr était parfaitement obéissant, il exécutait parfaitement tout ce que lui disait son maître et je m'étais surprise à me demander si c'était lui qui lui avait appris tout ça ou pas.

— Les pégases sont domestiqués pour qu'ils se rappellent de tous les endroits possibles sur cette planète, m'expliqua Torvald comme s'il avait lu dans mes pensées.

Ce n'était pas un télépathe, si ?

— C'est triste à dire, mais on les a beaucoup aidés à leur naissance pour développer leur sens de l'orientation. Avec des implants. Il y a beaucoup d'habitants qui dénoncent ces pratiques et veulent arrêter d'utiliser les pégases. Malgré tout, c'est très pratique, même si je suis du même avis que ceux qui sont contres.Ces implants les éduque et font d'eux des animaux parfaitement dociles, il n'en reste que très peu qui vivent à l'état sauvage.

— Mais il n'y a pas d'autres moyens de transport ?

— Si, bien sûr, mais il demande un certain entraînement.

Torvald ne m'en avais pas dit plus et j'en profitais pour observer le paysage. D'en haut, on voyait tout parfaitement. J'étais ravie de ce moment de repos qui me permettait d'admirer la vue qui s'offrait à moi. Dans mon dos, on pouvait apercevoir la silhouette de plus en plus petite du château de la reine avec son immense jardin. Vu d'en haut, on pouvait voir la grandeur du lieu avec ses nombreuses tourelles. C'était littéralement un palais comme j'en avais toujours rêvé étant plus petite. Devant moi se tenait un long cours d'eau qui serpentait entre des arbres. L'eau était la plus belle que j'avais jamais vue. Elle était de mille nuances de bleus et des poissons aux couleurs pétillantes de vie nageaient tranquillement. Ici, la pollution ne semblait pas exister. Nous n'étions pas très haut, mais je me tenais fermement à Torvald, de peur de tomber.

Héritières - Tome 1 : Mystères [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant