Héritières - Tome 1 : Mystères [Terminée]

Chapitre 21.2 Le retour des Cavaliers Noirs ✅

- A nous deux !

Je le fixe du regard,assise contre une étagère, ne souhaitant pas perdre contenance devant lui. J'ai peur, mais bien évidemment, je ne le montre pas, du moins j'essaie.

- Que tu me montres ta peur ou que tu la caches revient au même puisque dans les deux cas, je sais qu'elle existe.

- Vous êtes télépathe ? le questionné-je en réprimant le tremblement et le bégaiement de ma voix.

Il part dans un grand rire avant de me répondre glacialement :

- Oui. Je ne te pensais pas aussi perspicace. Mais, revenons-en à toi ! Tu...

- Qu'est-ce que vous voulez ?

J'ai peur, c'est vrai. Mais je suis surtout très en colère car il a blessé mon amie et saccagé mon école. Je laisse la colère s'installer dans tout mon être, créant cet esprit de vengeance en moi et je me relève en grimaçant.

- Ne me coupe pas ! crie-t-il.

J'ai envie de lui rétorquer un : "sinon quoi" mais je me retiens du plus que je le peux.

- Comme je le disais, reprend-t-il, tu as donc découvert où se situe la frontière qui nous sépare de Doiléir. Et ce, pour sauver ton frère.

Je recule précipitamment, encore plus paniquée que ce que j'étais déjà. Comment le sait-il ? Lui et tous ses sbires m'espionnent ?

- Oh, mais ne recule pas, m'intime-t-il d'une voix bien trop doucereuse et fausse.

En l'entendant prononcer ses quelques mots, je ne peux pas m'empêcher de faire plusieurs pas en arrière pour mettre le plus de distance possible entre nous.

- Je te propose un marché.

Je ne cache même plus mon dégoût pour lui et les siens et l'inquiétude me ronge le corps. Je sais ce que je vais lui répondre mais j'ai peur des conséquences.

- Jamais je ne conclurai quoi que ce soit avec vous, lui craché-je au visage.

- Ne me pousse pas à bout, m'intime-t-il. On m'a ordonné de ne pas te faire de mal mais si tu continues, je pourrai bien te couper cette jolie langue bien pendue et j'y prendrai énormément de plaisir, crois-moi.

Je déglutis et ne dis plus rien, souhaitant qu'il continue rapidement pour en finir au plus vite.

- Bien, j'en conclus que tu es d'accord pour la fermer ?

Lorsqu'il sort ses paroles de sa bouche, je ne peux pas m'empêcher de serrer mes poings si forts que mes jointures en deviennent blanches.

- Viens à Doiléir. De toute manière, de ce que je sais, c'était prévu au programme. Mais viens seule et ton frère pourra repartir avec toi. Avec seulement quelques cicatrices par-ci par-là, ricane-t-il.

Je sens le piège à pleins nez. Je sais qu'il ment et qu'il ne relâchera pas mon frère comme ça. Mais c'est moi qu'il veut. Peut-être que si j'y vais, ils le laisseront partir et me captureront à sa place. Oui, c'est sûrement ce qu'il se passera.

- Je te laisse réfléchir. Quand tu auras décidé, nous le saurons, m'avertit-il. Oh et, il faut quand même que je vous laisse un petit cadeau avant de partir. Il ne faudrait pas que les autres croient qu'il ne vous ait rien arrivé. Ce serait injuste, non ?

Sans que je ne puisse réagir, il m'attrape sous la gorge et me soulève violemment en me plaquant telle une affiche contre l'étagère sur laquelle il m'a balancé tout à l'heure.