Chapitre 46 " Le métal le plus solide se forge dans le feu le plus brûlant "

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Habib

Khadija, je n'avais nullement l'intention de la tuer mais ça s'était avant. Là surtout j'ai envie de lui crever un œil et puis un autre. Qu'est ce qui m'empêcherait de prêcher sur la détente? Qu'est ce qui m'empêcherait de buter cette garce ? Rien, absolument rien, même pas nos enfants. Je leurs éviterai d'atroces souffrances. Cette acte serait purement légitime. Je m'en contre balance de ce qu'un jury en penserait. Je ne crois plus en la justice. Pourquoi ? Pourquoi en cet instant? Rien qu'un seul mouvement et j'arriverai à bout et pourtant j'hésites. Es - ce cela qu'on appelle humanité ? Si c'est cela, Dieu je t'en conjure soulevez ce poids de mes épaules. Je n'en peux plus, c'est si dure. Je ne suis qu'un lâche, j'ai tout ce qu'il faut et pourtant j'arrive pas à me débarrasser d'un si petit problème. Il n'y a qu'une balle, une seule balle , la cible est à ma portée et je n'ai pas les couilles de prêcher sur la détente. Et si cette balle m'étais destinée? Là je  serai pas mort mais délivré. Mourir, se serait pas une si mauvaise idée. Mais les autres comprendront ils ce choix ? Peu importe je dois le faire. Je me suis toujours dis, " si je devais mourir ce serait pas de cette façon " ? Alors pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi j'ai décidé de baisser les bras en cet instant ? J'ai fais mon choix, pourquoi est ce si dur de l'appliquer? Je reste fixe, décidé non du tout . J'y pense, j'ai grave envie de le faire, mais au fond je sais bel et bien que j'y arriverait jamais. J'ai pas peur de commettre cet acte mais de ce qu'il m'arrivera après. Je vais pas souffrir d'ici bas et à l'au-delà. Seulement je n'en peux plus en finir avec cette vie me paraissait être le bon choix.

J'ai baissé mon arme, et je me suis mis à l'écart.

— Khadija tu as été capable de lui  faire ça , aux pères de tes enfants. Mais yaw esk niit gua?

— Le père de mes enfants, c'est ce qu'il a toujours été et rien de plus.

— Elle n'a pas tort Lisa , on a été marié, mais on s'est jamais aimé . J'ai voulu rectifier le tire, lui présenter des excuses, et voir si on pouvait tout reprendre du début, seulement j'ai trop attendu. Lii yepp meunone na niakk si je n'avais pas été un mari absent, de surcroît très égocentrique. J'ai effectivement vu Arame ce soir là, mais s'était pas une énième entrevue. Déjà il n'y avait strictement rien entre elle et moi, c'est elle qui en avait après moi. Rousone na trope sékh ak mom yén yi ndakh limou am dieukeur.

10/10/ 2015 à vers 14H.

S'était un jour comme les autres, Il faisait si beau , si calme, je n'avais pas droit à toute cette tension et toute cette pression montante que j'avais au dessus des épaules. Encore heureux, Khadija n'était pas là, elle devait se rendre à un shooting. J'avais l'intention de profiter d'une sieste avant de retourner au bureau. J'ai un peu dormi et à mon réveil, il faisait déjà 15h30'. Cela m'a pris une quarantaine de minutes, le temps de prendre un bain, de mettre des fringues. J'avais déjà accompli la prière, il me restait plus qu'à déjeuné. Vu que j'aimais pas manger en famille, si déjà s'en était une, Fatou s'est chargé de tout me rapporter.

J'ai fini de manger, et j'ai pris mon sac. J'allais me rendre au bureau. Je devais superviser une commande importante à 16 heures.

Juste au moment de prendre mes clés, j'ai reçu un appel. Ça m'a plutôt surpris, je croyais qu'on s'était tout dit. Apparemment elle a rien compris.

— Arame, je n'ai pas été assez clair. Tu devais rentrer auprès de ton mari.

— J'ai à te parler, bayil sa yi nakk magui sama apparte ( tu sais où me trouver)

— Et pourquoi pas au téléphone ? Kholal sakh pour mouy claire tu ferais bien de supprimer mon numéro. Tu t'es déjà engagé auprès d'un autre homme, demal gua seuy sa seuy. Yén yi rousnako.

Scène de CrimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant