Chapitre 3

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Le 10 OCTOBRE 2015

Habib Seye

— Gardien , Gardien faites moi sortir d'ici. Putain ouvrez cette porte. Et puis merde !

J'étais fatigué à force de me battre, aucun des gardiens n'est venu me voir Je criais et je me cognais sur les grilles. Je me faisais du mal , juste pour ne serait-ce que voir mes enfants. Plus que jamais ils avaient besoin de moi. Je me sentais mal pour eux. Pourquoi cela nous est il arrivé ? Khadija ne méritait pas de mourir ainsi. Bien vrai qu'on ne s'entendait pas bien pas elle et moi. Bon sang mais pourquoi elle ? S'était une mère et elle avait une famille et une carrière. Qui en voulait à sa vie et pourquoi l'avoir tué ainsi?

Je ne vois pas comment je me suis retrouvé derrière ces grilles ? Je ne l'ai pas tué. Khadija a été la première à quitter la chambre d'hôtel alors comment cela se fait que je sois la dernière personne à l'avoir vu ce soir là? Tout porte à croire qu'il s'agit d'un coup monté , un coup très bien ficelé. Quelqu'un a voulu me faire porter le chapeau. Mais je ne vois pas qui ça pourrait être ? Je n'ai pas d'ennemi.

— Faites moi sortir d'ici. Je ne suis pas à ma place , bande d'enfoiré. Vous n'avez pas de preuve pour m'incriminer. Je suis sûr qu'il s'agit d'un complot et vous ne m'aurez pas , ça jamais.

— Vous êtes innocent , ça on l'a bien compris , intervint un des gars avec qui je partageais la cellule.

— Vous n'êtes pas chez vous alors vous avez intérêt à la fermer. Il y'a des gens qui essaye de dormir ici , réitéra l'autre.

— Je m'adresse aux gardiens , mêlez vous de ce qui vous regarde.

— Sinon ? On voit bien que t'es riche mais nous on a ce qu'il faut pour bien refaire ta fête. Nous on est de vrais tueurs et c'est pas la première fois qu'on se retrouve derrière ces murs. Tout les gars de la prison nous respect et t'a intérêt à en faire de même.

L'un des gars s'est approché, et a mit un couteau sur moi.

— D'habitude les nouveaux ont du mal à s'intégrer , alors on a une toute petite proposition à te faire. Si tu nous donne un gros paquet de fric , on pourrait bien assurer ta sécurité. Accepte cet offre , si tu tiens à sortir saine et sauve de ce taudis . S'il t'arrive de refuser , commence tes prières dés à présent. Les autres gars se feront un plaisir de t'apprendre les nouvelles règles ; esclavagisme et soumission. Ils vont te traiter comme une chienne.

Il s'est approché de plus prés, et a commencé à me tripoter. Je savais pas qu'il existait de tels salauds en prison. S'il pensait pouvoir me faire peur. Je supportais pas son haleine, et j'avais du mal à bouger avec ce couteau pointé sur moi.
Bon sang mais Qu'est ce que je foutais là , moi même je comprenais pas. J'étais pas à ma place , ma place était au côté de mes enfants.

Un des gardiens , s'approchait et il a tout de suite rangé le couteau. Je ne vois pas comment ils ont fait pour ne pas qu'on retrouve cet arme sur eux. De là où j'étais il me menaçait du regard.

— Dégagez , vous autres.
Et vous venez vous avez de la visite.

— À toute , me lançait l'autre.

J'ai suivi le gardien , et il m'a fait entré dans une salle où il y avait ma mère. J'ai accouru et je l'ai pris dans mes bras. J'ai senti un très grand bien en faisant cela.

— Maman , maman Où sont mes enfants , où est ce qu'ils sont ? Ils vont bien n'est ce pas ?

— Ils vont bien. Mouna est chez sa grand-mère Faty , et Assad est avec tes sœurs

Scène de CrimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant