Chapitre 42

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1er Juillet

La langue de Victor courue sur le menton de Tristan qui avait la tête basculée vers l'arrière. Ses mains fermement accrochées aux hanches du noiraud, il se délectait des soupirs et des tremblements qu'il déclenchait à chacun de ses baisers ou de ses mordillements. Il descendit jusqu'aux boutons de chairs qu'il tortura de ses dents tout en empêchant son partenaire de s'assoir. Le regard enfiévré du plus jeune lui arracha un sourire satisfait alors qu'il léchait son téton, séducteur.

— Retiens-toi encore un peu, souffla-t-il contre son épiderme, amusé de voir les poils de l'étudiant se hérisser sous son passage.

Tristan se mordit la lèvre inférieure, les mains agrippées aux épaules du quarantenaire. Il était fatigué et ses jambes supportaient l'intégralité de son poids depuis de longues et épuisantes minutes. Il ne rêvait que d'une chose, que Victor retire ce maudit vibromasseur de son postérieur tout en lui permettant de jouir. Lui qui s'était imaginé rentrer sagement dans son appartement après le repas. Quelle utopie.

Il frissonna violemment en sentant le bout du gland de Victor frotter contre son anus, conscient que ce droit lui serait encore refusé. Quand donc pourraient-ils enfin le faire ? Il commençait à ressentir une certaine frustration face à ce jeu. Il fantasmait un peu trop sur Victor et il en avait assez d'imaginer ce que son membre veiné produirait à l'intérieur de lui. À un moment, il fallait passer des rêves à la réalité !

Victor ricana contre sa peau en le sentant s'impatienter et glissa son index dans la petite boucle qui lui permettrait de retirer avec facilité le sextoy. Il tira légèrement dessus et mordit les côtes de Tristan lorsque ce dernier échappa un gémissement. D'un coup sec, il retira l'objet et le sentit de crisper.

— Maintenant, tu peux jouir Tristan.

Le concerné haletait et cherchait à faire taire les sensations à la fois satisfaisantes et étranges qu'il sentaient naître au creux de son ventre, déclenchant un milliers de fourmillements dans tout son corps. Il se laissa retomber sur ses mollets, légèrement tremblant. Les frissons continuèrent d'affluer alors que Victor le caressait comme s'il tentait d'imprimer son corps dans son esprit. Il soupira et ferma les paupières en sentant la langue du quarantenaire glisser sur son cou. Il approcha ses mains de leur sexe et commença à les masturber, conscient que sa main était à la fois trop fine et trop mince pour conserver les deux verges. Il avait la sensation de les sentir pulser sous ses doigts. Victor vint rapidement lui donner un coup de main et ils finirent en quelques minutes.

Essoufflé, Tristan laissa son front reposer sur l'épaule dénudée de son partenaire. Il se sentait poisseux et désorienté, savourant les sensations de l'orgasme. Le souffle chaud de Victor échouait contre son cou et réveillait chaque terminaisons nerveuses engourdies de son épiderme. Il laissa échapper un soupir contre son gré lorsque la main du plus vieux remonta dans son dos et se remercia d'avoir le visage caché pour éviter que le quarantenaire ne remarque ses rougeurs.

— Je vais nous chercher de quoi se nettoyer, annonça Victor en le repoussant.

Tristan hocha la tête et se laissa tomber sur le dos, déposant son crâne contre l'oreiller de son vis-à-vis. Il attendit que ce dernier disparaisse derrière la porte pour venir se gorger de son odeur. C'était quelque chose de masculin, de sauvage, qu'il appréciait un peu trop à son goût. Il bâilla et attendit patiemment que Victor revienne avant de se redresser.

Le plus vieux lui tendit un gant et s'assit au bord du matelas avant de s'occuper de lui-même. Tristan l'imita en silence tout en observant le corps bien fait de son partenaire. Où trouvait-il le temps de s'entretenir ? Avec son travail, sa fille et maintenant leurs petits rendez-vous, il se demandait quand Victor avait le loisir de se rendre à la salle. D'ailleurs, le faisait-il ?

Un petit-ami à louerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant