Catch me if you can

Ne jamais se fier à sa première impression

Londres, 5 mars 2017,

Après avoir passé la soirée à sillonner les rues de Londres et à fréquenter les pubs anglais, les deux collègues se préparèrent pour aller à Bracklay.
Tous les deux avaient chacun une chambre à l'hôtel.
A peine arrivée à sa chambre Alexandra se laissa tomber sur son lit.

Le lendemain matin, Alexandra avait beaucoup de mal à sortir de son lit, sans souffrir d'une abominable gueule de bois. Faire la tournée des bars la veille d'un rendez-vous professionnel, c'était vraiment une idée de merde se dit-elle. Elle se leva en direction de la salle de bain tout en émergeant petit à petit. En voyant son visage dans le miroir, elle prit peur. Elle avait des cernes très prononcées, un teint blafard et les cheveux en bataille. En réalisant l'heure tardive, l'avocate appela la réception pour que son petit déjeuner lui soit directement apporté à la chambre. Elle en profita pour envoyer un message à Mathias : « J'ai une putain de gueule de bois à cause de toi ! Je vais avoir besoin de plus de temps pour me préparer, je prends le petit dej dans la chambre et je te retrouve à 7h45 dans le hall ».
Après avoir prit une bonne douche, s'être nettoyée et appliqué des quantités improbables de produits sur son visage, Alexandra sembla retrouver forme humaine. Elle peaufina et estompa son maquillage pour rester naturelle, et s'habilla. Soucieuse de vouloir faire bonne impression, l'avocate avait prévu trois tenues pour l'occasion : une robe tailleur émeraude, une robe portefeuille rose pâle et une jupe crayon accompagnée d'un chemisier en soie. En jaugeant les différentes tenues, Alexandra décida de porter la robe émeraude pour l'occasion. Elle finalisa son assortiment avec ses éternels escarpins noirs Louboutin.
Son alarme sonna à 7h30. Elle saisit son sac à main et les dossiers et rejoint Mathias dans le hall.
Dans le hall immaculé de blanc, son collègue l'attendait avachis dans un des fauteuils en velours de la pièce. Il avait une sale mine. Encore remué par leur excès de la nuit dernière, il avait passé une nuit très courte.
- Il y en a un qui a passé l'âge de faire la fête toute la nuit ! S'amusa Alexandra.
- Ah ah ah ! Je ne dispose pas des mêmes subterfuges que toi pour cacher la misère. Ironisa Mathias.

Les deux amis allèrent récupérer la voiture de location pour aller au siège de Mercedes. L'hôtel proposé un service de voiture de location pour permettre à leur client de profiter de la compagne londonienne. Un service à la personne très appréciable mais dont le prix l'était beaucoup moins.
Le maître d'hôtel les accompagnèrent jusqu'à la voiture qui se trouvait dans le parking souterrain de l'hôtel. Une fois arrivé, il utilisa la clé de voiture pour repérer la voiture.

- Voici pour vous. Délégua solennellement le maître d'hôtel à Mathias en lui désignant la clé de voiture.
- Mais la jeune femme récupéra les clés, avant même que son collègue n'ait eu le temps de les prendre : Je sais conduire merci. 
Mathias fit un signe de tête gêné à l'employé avant de se diriger vers la voiture.

- Une Mercedes-Benz Amg, fayot jusqu'au bout à ce que je vois ! Ironisa Alexandra en rentrant dans la voiture.
- Je n'étais pas déléguer de classe pour rien ! Taquina Mathias en mettant sa ceinture.

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Une fois arrivée au siège de Mercedes, Alexandra se gara sur le parking réservé aux visiteurs. Le bâtiment se trouvait à deux pas de la place en question. Mathias et Alexandra descendirent de la voiture en rabattant leur portière. En se dirigeant vers le bâtiment, la voiture se referma automatiquement.
Le siège de Mercedes Petronas était un bâtiment d'architecture moderne et entièrement vitrée. A l'intérieur, la décoration était très épurée principalement dans des tons clairs. A l'office se trouvait un large accueil avec trois secrétaires. Alexandra s'avança vers une des trois secrétaires.

- Bonjour, bienvenue au siège de Mercedes-Petronas, en quoi puis-je vous aider ? Demanda l'opératrice.

- Bonjour, je suis Alexandra Rosenberg, nous avons rendez-vous avec Toto Wolff à 9h30.

- La réceptionniste chercha dans son agenda numérique. En effet, Mme Rosenberg. J'appelle Mr.Wolff qui viendra vous chercher. En attendant je vous prie de patienter sur les sofas. Indiqua la secrétaire en désignant le salon d'accueil.

Les collègues s'y dirigèrent.
- Ca va pas trop stressée ? Demanda Mathias.
- Non ça va. Je vais regarder une dernière fois le dossier pour être sûr que nous n'avons pas oublié une pièce en chemin.
Mais en ouvrant son sac, Alexandra se rendit compte qu'elle avait oublié les dossiers dans la voiture.
- Merde les dossiers ! S'exclama Alexandra.
Je les ai laissé dans la voiture ! Je vais vite les chercher avant que Toto Wolff vienne nous chercher.

Alexandra se dirigea rapidement vers la voiture. En arrivant elle remarqua immédiatement les dossiers sur les fauteuils arrières. Rassurée, elle se précipita sur la portière mais impossible de l'ouvrir. Après plusieurs tentatives, Alexandra pensa que la reconnaissance de la clé était défaillant. Elle chercha la clé dans son sac. Mais après l'avoir tourné dans tous les sens, toujours aucun signe de la clé. Elle recommença à chercher avant d'avoir un mauvais pressentiment.

- Putain la clé ! Pesta Alexandra. Elle réalisa qu'elle l'avait laissé dans la voiture. En s'approchant du tableau de bord elle remarqua la clé sur le siège passager. 

Fait chier ! Pensa Alexandra. La voiture s'était refermée automatiquement. Il n'y avait aucun moyen de récupérer la clé sans casser la vitre ou appeler le service client. Sachant qu'elle n'avait pas le temps pour ça, l'avocate fit le tour de la voiture en cherchant une solution. Elle finit par remarquer que le toit ouvrant n'était pas entièrement refermé. Si elle montait sur la voiture et qu'elle passait par le trou du toit elle pourrait récupérer la clé. Réfléchi Alexandra. L'avocate regarda autour d'elle pour s'assurer que personne ne pouvait la voir. Elle retira ses talons et commença à grimper sur le capot de la voiture pour accéder au toit. Mais une fois sur le toit, l'alarme de la voiture se mit à retentir, alertant les travailleurs du bâtiment. L'avocate se retrouver à quatre pattes en robe et pieds nus sur le toit de sa voiture. Alexandra baissa la tête en espérant que personne ne remarquerait sa présence. Mais malheureusement ce n'était pas le cas. Alexandra finit par accéder à la fenêtre du toit. Une fois dans la voiture, elle récupéra la clé et saisit les dossiers. Elle s'assit un moment dans son siège, et respira un grand coup avant de poser sa tête contre le volant. L'avocate respira et expira a de nombreuses reprises pour évacuer toute la gêne de l'épisode.
Mais au même moment quelqu'un tapota sur la vitre, relevant instinctivement la jeune femme. Il s'agissait de Toto Wolff. L'autrichien avait un sourie sarcastique. Mais c'est un cauchemar ! S'exaspéra la jeune femme . L'avocat sortie de la voiture en essayant de garder sa dignité. Elle abaissa sa robe qui était remontée avec ces péripéties

- Vous savez qu'il existe une clé pour ouvrir les voitures ? Taquina Mr. Wolff en regardant l'avocate d'un air amusé.
- Ah je me disais bien qu'il y avait un moyen plus simple pour accéder à ma voiture ! Ironisa Alexandra en cherchant du regard ses escarpins.
- C'est ça que vous cherchez ? Demanda Toto en tendant les escarpins en question.
Alexandra s'inclina pour récupérer les chaussures de la main de l'intéressé, mais ce dernier s'interposa poliment :
- Laissez. L'autrichien saisit le pied de la jeune femme délicatement et le guida vers l'escarpin. Il reproduit l'épisode avec le second. Elisabeth pour une raison qu'elle ignorait, ressenti un léger frisson en sentant ses mains posées sur sa cheville et descendant avec une telle minutie jusqu'à son pied.

Elle essaye de rester fière face à cet épisode des plus troublant. Une fois finit, l'autrichien se releva comme si de rien n'était et invita la jeune femme à le suivre vers ses bureaux.