Le temps te le dira (Dabi x OC)

21

Le lendemain matin, tout le monde se réveilla tard. L'effet de l'alcool nous avait assommé. Malgré l'excès d'alcool et le nombre incalculable de choses cassées, j'avais passé la meilleure soirée de ma vie pour le meilleur événement de ma vie. Mais aujourd'hui, il fallait que je me concentre sur quelque chose de bien plus important : la revanche contre Yuei. J'ai ce pressentiment que quelque chose allait arriver, mais je me rassure en me disant que ça sera peut-être à notre avantage.
Il est 12:30 lorsque la League déjeune et va se préparer pour le combat.
Ça me donne une impression bizarre de m'habiller comme d'habitude pour un combat si important. J'enfile mon costume et mes gants, coiffe mes cheveux en une queue de cheval et sort de la chambre pendant que Dabi finit de se préparer.
Dans le bar règne une certaine tension.

- La 1-A et leur professeur principal sortiront du lycée aujourd'hui, informe Shigaraki. Ils n'iront pas bien loin, seulement à quelques petits kilomètres d'ici. Ils s'y rendront en car et Kurogiri a déposé sur le car, à l'abri des regards, un petit objet qui nous permettra de savoir quand ils seront arrivés. À ce moment là, Kurogiri ouvrira un portail et nous nous introduirons parmi eux. Là alors commencera le combat. Mais attention, préparez à ce que des héros ne soient pas loin, avec l'attaque qu'à subi la 1-A au SCA, il y aura forcément des héros pour les protéger.

Nous avions beaucoup d'informations, ce qui nous était évidement très bénéfique. Nous acquiesçons tous.

- A l'heure où je vous parle, la 1-A doit déjà être en chemin, dit Shigaraki.

Je ne sais pas si j'étais enthousiaste ou effrayée par ce combat. La 1-A nous avait déjà causé beaucoup de blessures, et si par malchance des héros apparaissent, ça risque de fortement nous compliquer la tâche.
A 13h30, Shigaraki se lève du canapé et dit :

- C'est l'heure.

Nous nous levons, avec une certaine boule au ventre. Kurogiri ouvre un portail et nous pénétrons tous, un par un. Nous voilà à présent dans un endroit plutôt éloigné de la ville, avec beaucoup d'arbres et très peu d'habitations. Il y avait un seul énorme bâtiment, qui semblait être un internat. Aizawa sensei avait sûrement dû les amener ici pour les protéger de nous.
Aizawa se retourne et nous voit, écarquillant les yeux, terrorisé. La 1-A commence à paniquer et à reculer tandis que nous avançons.
Tout à coup, j'entend un léger "AAaAh" derrière moi et jette un coup d'œil : Hawks, qui était arrivé d'on ne sait où, avait donné un coup de pied sous les cotes d'un de nos Brainless, mais malgré ce petit cris, il ne s'effondre pas et s'attaque à Hawks.

- Que le combat commence, déclare Shigaraki.

La League se rue sur les 1-A mais soudain, pleins de héros surgissent de partout, s'opposant à nous. La 1-A se précipita dans le bâtiment et verrouilla la porte.
C'était l'occasion de venger Twice.

- Toi, dit Hawks en me pointant du doigt, ton partenaire ... mmmh ... Twice ! C'est ça ! Comment va-t-il ?

Je serre les poings.

- Oh mais que suis-je bête ! s'exclame-t-il. Il s'est fait assassiné, le plus indignement que possible ...

Sans hésiter, je me rue sur lui pour l'attaquer, mais il esquive. Ses paroles me rendaient malade, je ne pouvais plus le supporter.
Tous les héros se ruent sur moi, mais mes coéquipiers me protègent et s'attaquent tous à eux, y compris les Brainless. Les coups s'enchaînent, et les dégâts se font ressentir. Il y avait ce héros ... Endeavor ... qui attirait particulièrement l'attention de Dabi. Il tenait absolument à ce que lui seul s'occupe d'Endeavor. Chacun combattait coûte que coûte pour défendre sa vie. Hawks était fort, très fort, malgré les voltiges qui nous permettaient d'esquiver les attaque de l'autre, le combat devenait difficile pour moi car je perdais beaucoup d'énergie à voltiger, et Hawks, l'ayant remarqué, allait de plus en plus vite et utilisait plusieurs plumes pour me blesser. Je décide donc d'attaquer, en vain. Je suis trop faible face à lui, il est trop fort. Je décide de ne pas abandonner et d'essayer de le paralyser avec mes fils, peut être même mes ongles. Je m'approche donc et lance plusieurs fils en même temps, qu'il coupe avec sa plume endurcie. Il fonce alors sur moi et, de justesse, esquive et c'est alors que je décide de paralyser ses ailes. Ayant esquivé, je me retourne et lance des milliers de fils sur ses immenses ailes. Elles se paralysent aussitôt et Hawks tombe dans le vide. Il n'a pas fait une grande chute, seulement d'un mètre. Il laisse échapper un cri de douleur. L'ayant paralysé je décide de descendre et d'aider mes camarades. Je me bat alors contre Aizawa, cet homme qui m'avait laissé pendant mon enfance. Il est devenu très puissant, mais après quelques minutes de combat, j'arrive à le paralyser. Je me retourne alors pour combattre une héroïne lapine, quand tout à coup je sens quelque chose se planter dans ma cheville. Je m'écroule aussitôt. J'entend alors Dabi crier mon nom, mais Endeavor l'empêche de me secourir. Couchée sur le ventre, je peine à me relever. À l'instant même où je me relève doucement pour m'asseoir, je vois Hawks, les ailes libres, foncer sur moi avec une plume à la main. Je vais donc me faire tuer comme ça ? C'est la fin ... je ferme mes yeux sur le coup de la peur.
Mais je sens rien m'entraver le ventre, aucune douleur, seulement le poids d'une personne, comme si une personne s'était assise devant moi et s'était appuyé contre ma poitrine. J'ouvre mes yeux et voit que quelqu'un s'était opposé entre moi et Hawks et s'était fait poignardé.
C'était Dabi.
Abasourdie, je vois Dabi tomber lentement sur moi. Non non non non non ... ça ne peut pas se passer comme ça !!

- DABI !! hurlais-je.

J'allonge Dabi sur mes jambes et maintient sa tête dans ma main gauche, tandis que la droite essaye de contenir le sang qui sort abondamment.
Mes larmes coulent et Dabi me regarda, essuyant mes larmes d'un geste lent et doux.

- Ne me laisse pas ... murmurais-je en tremblant énormément de la voix.
- N'oublie pas ... de porter ta bague ... chaque jour ... dit Dabi, gaspillant énormément d'énergie à parler.
- On va te soigner ... d'accord ?? Tu vas survivre, tu vas vivre, lui dis-je.
- Je t'aime.

Dabi me caressa doucement la joue et me rapprocha de lui pour m'embrasser. Je ne veut plus le lâcher, je ne peux pas le lâcher ...
Horrifiée, je sens sa main me lâcher la nuque et ses lèvres se détacher doucement des miennes. Je relève la tête, et, brisée, les yeux de Dabi se ferment.

À suivre ...