Chapitre 5 : Sous les éclats de la lune

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Rim parlait d'une voix sèche et timide.

- puis-je vous voler un baiser ?

- oui. Repondit la prostituée gênée.

-Non, non c'est vous qui dîtes ça.

- Puis-je vous voler un baiser ?

- je ne saurais vous le refuser ma douce.

Le mercenaire embrassa longuement la coureuse de rempart navrée.

Rim entretenait un fantasme, il reproduisait cette scène tant chérie de son cœur, où il quittait la ville Danaolm pour rejoindre l'ancienne porte. Ce jour là sa bien aimée lui avait accorder sa première embrassade. Depuis, il ne l'avait jamais revue, sinon sous la forme d'un maccabé perdu dans les ruines d'une cité incendiée, dont le corps mit en charpie servait de piédestal à une bannière vampirique. Celle du second royaume, le loup garou rugissant sur son champ acier, que jamais il ne pourrait oublier.

Rim se glissa dans la chevelure de la prostituée il lui caressa le bras tendrement. Ses lèvres avaient un goût âpres, son odeur transpirait la saleté. Elle ne partageait rien avec la dame de ses pensées.

Le mercenaire repoussa la femme doucement.

- Je suis désolé ... dit il peiné

Elle qui n'était pas habituée à ce genre de client ne savait trop quoi répondre. En vérité elle trouvait même quelque chose de mignon au fantasme du jeune homme.

Ce dernier se retira en silence, laissant en guise de paiement une bourse remplie de pièce cuivrées.

Rim rejoins le camp en traînant des pieds. Il s'était égaré dans la forêt, à vouloir se replonger dans les rares pans de son passé qui lui rendaient le sourire.
Le mercenaire arriva aux abords du campement. Sa monture boiteuse souffrait encore de sa récente blessure. Il la tenait par la bride, marchant à ses côtés. Parfois son étalon hennissait, comme s'il comprenait les mœurs de son maître.

- Heureusement que tu es là pour moi. Lui souffla le mercenaire en caressant sa crinière.

Rim pénétra enfin le bivouac. L'armée du baron avait rebroussé chemin sur quelques kilomètre, par peur d'être confrontée à de nouvelles armées hostiles. Le camp avait été Établi non loin d'un petit bourg. La première légion avait été mise en charpie durant l'affrontement, sans parler des recrues et des pieds de cuir, dont il ne restait que quelques éléments terrifiés. Quant à l'ancienne porte, nul n'osait questionner le baron à son sujet. La porte avait t'elle été prise, la légion de granite aurait elle laissait le libre passage à une armée vampire, la troupe d'hier soir était-elle qu'une brigade détachée d'une plus grande entité.

Tant de question que nul n'osait poser. Le baron, actuellement aux prises avec son état major mettait tout son génie à l'œuvre pour élucider ce mystère. Des hurlements de rages émanaient de sa tente aux parures ocres.

Rim sillonnait entre les artères du campement. Assis sur une souche, Jeralt fixait la carcasse de Rudo, qu'on mettait en terre. Un homme homme bien brave, mort en guerrier.
Que dire de plus , se sont les risques du métier .

Rudo était un homme raisonnable, il a toujours fait preuve de prudence, mais parfois même le bon sens ne peut vous sauver de la mort.

De son côté Rim avait perdu deux de ses recrues dans la bataille.

- Sire Rim ? demanda une voix étrangère

- Je ne suis pas Sire, mais qui le demande ?

Le mercenaire se retourna pour trouver devant lui un jeune soldat à la chevelure brune.

Mercenaire le tribut du sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant