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    Mon corps est subitement réveiller par un son aigu et régulier. Fichu réveil. C'est la rentrée, je n'ai pas envie d'y penser. Mon esprit n'est pas concentré à cela. De plus belle, ce bruit sourd et assourdissant résonne dans mes oreilles. Putain. D'un coup de bras sec et brusque je l'eteins.  Une odeur d'œuf brouillé me prend le nez. J'ouvre enfin les yeux et me redresse difficilement. Si seulement j'avais pu rester dans mon camps de vacances. Je m'étire, me lève et pars me préparer dans la salle de bain sans vraiment trop d'effort de ma part.

      Je descend enfin dans mon salon. Mes deux parents sont là sauf Noah. Il me dévisage tout les deux et je ne supporte par ça. Alors, mon regard se reporte sur ma montre : 08h16. 08h16?! Fuck, je suis retard.

— T'es en retard jeune fille.
— Je sais!

       Mes yeux et mon ventre sont attirés par les œufs. Je grogne et finit par récupérer une simple pomme. Journée de merde qui s'annonce pour victoria Beck.

— Bonne journée chérie.

       Le claquement de porte? Voilà ma réponse. Je m'avance vers ma voiture en croquant d'un coup sec ma pomme. J'entre dans mon véhicule, enclenche la première et roule vite...même très vite vers le lycée. La routine, la routine, la routine... je veux à tout prix éviter ça, mais je sens que cette année va être comme ça.

[...]

   *putain victoria t'es où? Mon téléphone vibre sous la énième notification que m'envoie Mads. Je suis devant la salle, mon corps bat la chamade.
Bah faut plus travailler son cardio la prochaine fois. Je toque timidement et non sereine à la porte. Respire un..deux...un...deux. La porte s'ouvre. Un homme se tient devant moi. Je parie, c'est un professeur d'histoire, lui et sa dégaine de vieux.

— En retard dès le premier jour?
— Oui, excusez moi...euh j'ai eu un problème de famille.
— Tres bien, entrée.

   Je m'exécute et m'avance vers Mads qui m'avait préalablement réservé une table.

— J'espère pour vous que ce genre de chose ne se reproduiront pas au cours de l'année mademoiselle...Beck, exprime-t-il en lisant mon nom sur la liste.

    Je m'installe au près de Mads. Elle me sourie et je fais de même. Mon regard se pose sur le professeur et sur le tableau : « Monsieur Peterson » y est écrit. Peterson? On dirait les vieux dans les films, vous voyez les voisins que tout le cartier connaît et qui fait tout le temps des barbecues? Ouais son blase me fait penser à ça.

— je reprend. Je suis votre professeur principale et aussi votre professeur de littérature.

    Merde! J'avais misé sur l'histoire. Il continue son discours de rentrée. Un discours trop habituel pour nous tous. Ce prof se fait respecter, il semble être aimé de beaucoup de personne cependant.
J'observe les alentours, les garçons sont là. Cool, on est encore tous dans la même classe.

[...]

   Les garçons sont déjà installés sur une table et discutent entre eux, nous les rejoignons. Je jette mon plateau sur la table sais vraiment trop de respect pour lui. Mon retard a vraiment plombé ma journée et ça, ça me plaît pas. Je risque d'être grincheuse mais je n'y fais pas attention.

— Réveiller des gens le matin c'est difficile? Grognais-je a Noah.
— C'est ton devoir pas le mien.

   Je répète ses mots ironiquement énervée. Argh! Il m'énerve. Il me sourie faussement et je lui fais de même en retour tout en lui levant mon plus beau majeur.

— gamine.
— ferme-la Noah.

    Il ricane. Il m'exaspère, tout m'exaspère aujourd'hui. Les cours, mon réveil, mon frère, je veux tout de suite me barrer d'ici putain.

— je dois y aller, déclarais-je.

Je me lève sous leurs regards remplie de questionnement et finit par jeter mon plateau encore rempli de nourriture non entamée. Le gaspillage n'est pas bon, oui je sais, mais actuellement, je n'en ai rien à faire, RIEN À FAIRE. Je sors de la cafétéria sans dire un mot de plus. Besoin d'air.

Besoin d'air,
Dans toute cette atmosphère.
Et je me reprend face à tous ces calvaires.
J'ai juste besoin...

Qu'on me libère.

Je parcours le lycée qui lui est vide. Tout les élèves sont soit dans la cours ou dans la cafétéria. Un peu de calme, ça fait du bien. Mes pas me mènent vers le terrain de football. Il est vide. Je m'installe sur les gradins et ferme les yeux quelques instants. Je suis en rogne, j'en ai marre, marre des cours, marre de moi, marre de noah, marre de plaindre et surtout marre de la personne que je sens subitement s'installer au près de moi. J'ouvre les yeux et remarque peu à peu qui se trouve devant moi, mon énervement se calme.

•Hᥱᥲᥣ,Lᥱᥲrᥒ,Groᥕ,Lovᥱ• IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant