Play with Fire - [Eldarya Lance x OC]

Chapitre 6 : Amitié

Je n'eus même pas besoin de lui demander qu'elle s'ouvrit complètement à moi, purement et simplement. Elle me raconta tous ses problèmes, tout ce qui avait marqué sa vie depuis qu'elle était jeune et je l'écoutai patiemment en la prenant dans mes bras de temps à autres lorsqu'elle n'arrivait plus à parler à cause de ses sanglots.

Elle me raconta pour le rejet de sa famille à cause de son supposé "manque de puissance", puis la mort de son maître et toutes les responsabilités qui lui étaient tombées dessus bien trop vite et qui étaient bien trop lourdes pour ses seules épaules.

Elle en vint à me parler du frère de Valkyon, nommé Lance. Apparemment, elle était tombée amoureuse de lui et malheureusement, lui aussi avait perdu la vie. J'étais atterrée par cette histoire, la trouvant terriblement triste, jusqu'à ce qu'elle m'explique que la garde n'avait jamais retrouvé son corps.

Aussitôt, je me redressai.

- Peut-être qu'il est toujours en vie ? lançai-je.

- Impossible, Lance et Valkyon étaient inséparables, il n'aurait jamais abandonné son frère, il serait forcément revenu s'il était toujours vivant.

- Quelque chose pourrait l'avoir empêché de revenir non ?

- Nous l'avons cherché partout Noélyne, nous n'avons pas retrouvé la moindre trace de lui. Crois-moi, je n'ai pas abandonné si facilement, mais au bout d'un moment, j'ai perdu espoir et j'ai su qu'il était temps de faire mon deuil... 

Je la regardai tristement tandis qu'elle fixait le sol. Peut-être que c'était parce que je ne le connaissais pas, mais j'avais envie de croire qu'il était toujours en vie. Le fait qu'ils n'aient pas retrouvé son corps me paraissait trop gros ! Sans en faire part à Miiko, je décidai que je mènerai ma petite enquête sur ce fameux Lance, histoire d'en avoir le coeur net. Qui sait, peut-être que je verrai quelques chose qu'ils ont manqué à l'époque...

Elle continua de me parler de sa vie et lorsqu'elle eut enfin terminé de vider son sac, je la gardai dans mes bras. Progressivement, elle finit par se calmer.

- Tu es incroyablement forte Miiko, et je t'admire vraiment pour ça. J'aimerais que tu sois moins dure envers toi-même, tu ne pourras jamais contenter tout le monde, quoiqu'il arrive, il y en aura toujours pour remettre tes choix en question. Et oui, j'ai parlé avec Erika, je sais ce qu'il s'est passé par rapport à la prison et à la potion. Mais tu as appris de tes erreurs regarde, je suis là et tu ne les as pas reproduites avec moi. Comment veux tu progresser si tu ne fais que réussir en permanence ? Et pour ma part, je ne considère pas la mission dans laquelle tu m'as envoyée comme une erreur, au contraire. Grâce à cela, tu as pu rompre des alliances avec un peuple abusif qui profitait de la garde. Et en plus je m'en sors presque sans une égratignures ! J'appelle ça une victoire.

La kitsune renifla doucement et ne répondit pas tout de suite. Je lui caressai les cheveux, lui laissant tout le temps dont elle aura besoin pour se sentir mieux. Je ne la connaissais pas bien, mais je sentais que c'était une bonne personne, j'en étais convaincue.

- Je... Je ne sais pas comment te remercier Noélyne... Je ne comprends pas pourquoi tu es si gentille avec moi..., murmura-t-elle finalement.

- Parce que je crois en toi, et je veux que tu le saches. Je serais là pour toi si tu as besoin de mon aides, je te le promets. C'est ce que font les amis n'est-ce pas ?

Elle ne répondit pas mais je devinai qu'elle souriait, et rien n'aurait pu me faire plus plaisir à ce moment-là. Nous restâmes ainsi pendant un bonne partie de la journée, la discussion déviant heureusement sur des sujets bien plus légers. J'en appris beaucoup sur elle, sur ses passe-temps ou encore sur sa façon d'être. Nous passâmes un très bon moment à rire et a se raconter des anecdotes idiotes, ce qui nous fit beaucoup de bien à toutes les deux. Lorsqu'elle fut finalement complètement remise de ses émotions et que nous fûmes sûres que ça ne se voyait pas qu'elle avait pleuré, elle me fit promettre de ne rien répéter à personne.