Play with Fire - [Eldarya Lance x OC]

Chapitre 17 : Origines

Je devais bien admettre que j'appréhendais un peu la confrontation, car il ne s'agissait plus de rencontres en douce là, c'était très officiel, et j'avais un peu peur de ce que Lance pourrait dire pour être honnête. Mais je savais bien, dès qu'il avait été capturé, que je n'y couperais pas, car encore une fois, j'étais celle qui le connaissait le mieux et en qui il avait le plus confiance. Et puis...

J'avais aussi un peu envie de le revoir.

Nous nous rendîmes à la cave et Valkyon me fit grâce des escaliers en me portant. Je lui en étais vraiment reconnaissante, descendre tout ça à béquilles était loin d'être une partie de plaisir. Il me reposa sur mon pied une fois en bas et je récupérai mes béquilles avant de m'avancer dans la prison. Dès qu'il me vit, un grand sourire s'étira sur les lèvres de Lance.

- Voilà enfin ma chère et tendre ! Je croyais que tu n'arriverai jamais ! s'exclama-t-il.

Il ne fit pas de commentaire sur ma jambe, bien que son regard s'attarda dessus. Je soupirai légèrement en voyant son air provocateur : il avait visiblement l'intention de ne prendre rien de tout cela au sérieux, ce qui ne m'étonna pas vraiment à vrai dire. Je ne savais pas s'il se souvenait de ce qu'il m'avait dit sur la plage, mais si c'était le cas, il le cachait très bien et n'avait visiblement aucune intention d'en reparler. J'aurais préféré être seule avec lui, mais je me voyais mal dire à Valkyon de quitter la prison, même si cela m'aurait très certainement permis de briser sa carapace. Ce n'était pas très grave, je supposais que nous aurions l'occasion d'en reparler plus tard.

- Approche toi trésor, j'ai l'impression de ne pas t'avoir vu depuis des lustres, dit-il.

- Non, Noélyne, reste derrière moi, fit Valkyon.

- Quoi ? Toi aussi tu veux l'avoir pour toi ? Dommage pour toi mon frère, mais il n'est pas question que je te la laisse.

Je piquai un fard en l'entendant dire ça. Il jouait avec moi, je savais que ça l'amusait de voir l'effet que de simples mots pouvaient avoir sur moi, je ne devais pas me laisser avoir. Je secouai la tête pour reprendre mes esprits et m'approchai de sa cage malgré les protestations de mon ami, avant de lâcher l'une de mes béquille par terre. Je posai ma main à présent libre sur l'un des barreaux et le regardai droit dans les yeux. Son sourire eut l'air de se crisper légèrement.

- Comment tu te sens ? Tu n'avais pas l'air bien sur la plage...

Ma question, pourtant posée très doucement sembla l'ébranler bien plus que je ne l'aurais cru. Son sourire disparut complètement et son regard se voila d'une tristesse qui me fendit le coeur. J'avais envie de l'étreindre et lui dire que tout irait bien. Toutefois, il se reprit rapidement et se ferma à nouveau, bien qu'il ne retrouva pas le sourire.

- Ne commence pas à jouer les gentilles avec moi, ça ne marchera pas, dit-il aussitôt.

Je ne pus m'empêcher de sourire.

- Je ne vois pas en quoi mon comportement est différent de d'habitude. Tu as été blessé, assez gravement, alors je m'inquiète, voilà tout. Je sais que tu aurais fait la même chose pour moi.

Il leva les yeux au ciel et je haussai les épaules. S'il ne me croyait pas, grand bien lui fasse, c'était son problème. Je choisis donc de ne pas insister sur ça. Je commençai à lui poser des questions vis à vis de ses alliés pour découvrir qui ils étaient, mais il resta muet, ne répondant jamais. Ceci dit, je n'étais pas vraiment surprise, il s'était complètement braqué, je ne pensais pas que nous pourrions tirer quoique ce soit de lui pour le moment.