VIII

232 11 10
                                    


«Pour entendre le son de ton stylo gratter le papier en crachant amèrement son encre dessus, admirer ta mine concentrée lorsque tu prend soin de ton chien, voir le paysage défiler assise sur le guidon de ton vélo, mirer mon reflet dans ton sourire, me noyer dans tes yeux, découvrir le regard onyx que tu portes sur le monde, pour toi. C'est la stupidement stupide raison pour laquelle j'ai choisi de marcher auprès de toi, parce que je t'aime. »

Fin. Il n'y a plus rien après ça. Même après des centaines ou milliers de lectures, la fin reste toujours la même.

Je ferme le livre à la reliure usée par l'usure en soufflant. Le jour où elle est partie, je me suis bourré de somnifères en espérant faire le somme le plus long que mon corps puisse vivre, ayant atrocement mal au cœur et à la tête.

J'ai longuement pleuré. Je suis tombé en dépression pendant 5 longs mois. J'ai fait une thérapie avec Reby car le monde nous prenait pour des sombres et tristes ombres.

J'ai fais tellement de choses dont je n'avais pas besoin, tout ce dont j'ai besoin, c'est Lucy. Ma lucy.

Lorsque j'ai déménagé pour une maison à moi, j'ai décidé de racheter les terrains des Heartfilia et d'y construire une maison. Ça a pris un temps fou avant que je ne puisse enfin habiter au 777 rue des magnolias.

Je n'ai jamais pu retomber amoureux après ça.

Le crépuscule est magnifique en cette saison, c'est ce que préférais Lucy.

Je serre son carnet, refuge de tous ces secrets, revoyant la phrase "À Natsu, dans mon cœur.", vivant de la phrase "parce que je t'aime."

J'écris mes derniers mots, non sans verser une larme, et prends mes boîtes de médicaments.

J'éteins ma bougie et pars dormir.

Je suis désolé.

--------

Ce matin, un homme de 27 ans a été retrouvé mort dans son lit alors qu'une amie venait lui rendre visite.

fin.

Le fantôme du 777 rue des magnolias ✔︎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant