faites genre on est demain
(les chapitres ne sont pas faits pour être longs :) )
_______Je passe une nouvelle fois devant cette sinistre maison. Pas pour jeter un journal inutile, mais pour éclaircir mes idées.
Le chambranle de la porte est noir comme si il avait pris feu. Sans grande peur, j'entre et mets un pied dans la grande demeure.
C'est sombre, l'air est froid et humide, malgré le fait que le plancher soit aussi sec que du sable.
Puis le plancher craque.
Je me retourne et vois la porte se fermer. Pris de panique, j'allume ma lampe torche et me mets en route.
Chaque angle et chaque détours font battre mon cœur d'une vitesse folle, sûrement de peur de voir quelque chose qui n'est pas censé exister, ou qui n'existe plus.
Je monte les escaliers qui craquent sous mon poid. Une odeur de moisissure afflue dans l'air, me faisant retrousser le nez.
Je rentre dans la première pièce qui est à ma portée et braque la lumière devant moi. C'est un bureau. Avec plein de cendres éparpillées partout. Je regarde autour de moi, quelques bouts de papier aux bords brûlés, des trombones déformés et un cadre cassé.
La photo est étrangement intacte. Je la ramasse et la mets dans ma sacoche.
Je sors alors de la pièce en soufflant, fier de ma trouvaille. Mais, alors que je sors dans le long corridor, je sens une odeur de pourri semblable à de la viande avariée.
Je couvre alors la moitié de mon visage avec mon col roulé en braquant la lampe de mon téléphone autour de moi. Je rentre dans une pièce plus loin, isolée des autres qui me paraît intéressante.
J'ouvre la porte non sans difficulté et pénètre dans la pièce qui m'a l'air d'être la chambre d'une jeune adolescente.
Je parcours les m2 de cette pièce avec parcimonie, observant les décorations plus ou moins abîmées par le temps, et noircies par les flammes.
Dans la commode au bord de l'effondrement, des photos. Encore et toujours en bon état. L'envie de les prendre me tente.
Je les mets dans mon sac, me faisant la promesse de les remettre en place plus tard.
Puis au fond de ce même tiroir, un cahier scellé avec une fine cordelette en fin de vie. La curiosité me ronge. "Et si c'est un journal intime ?", je pense.
Je cède à cette vilaine tentation en me pinçant les lèvres. C'est un emprunt, je vais le remettre en place demain.
Après avoir exploré cette chambre de fond en comble, je sors. Un frisson me parcourt la colonne vertébrale. Ce genre de frisson qui te paralyse, qui te dit de ne surtout pas te retourner.
Mais ce que je vois devant moi, était au-delà de tout ce que j'aurais pu imaginer.
Au bout du couloir, une femme est debout de dos. La peur me prend aux tripes. Je sens une vague de sueurs froides me traverser. Je suis si effrayé que je n'arrive plus à faire quoi que ce soit. Ni hurler, ni courir. Juste la regarder marcher vers les escaliers.
Je finis par la suivre malgré moi. Je dois sortir, et c'est la seule sortie. Toujours secoué par cette apparition, je cours comme je n'ai jamais couru, les jambes tremblantes.
J'ai tout simplement vécu la plus grande peur de ma vie.
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C'est toujours un voleur mais c'est moins un voleur mdr
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Le fantôme du 777 rue des magnolias ✔︎
FanficNatsu n'aurais jamais pensé passer du temps avec un fantôme, ni d'en tomber amoureux