À la vie, à la mort T1

~ 𝟷𝟽. 𝚃𝚑𝚎 𝚗𝚎𝚌𝚔𝚕𝚊𝚌𝚎 ~

Bonne lecture ^-^

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Julia
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Je remonte les escaliers plus vite que je ne les ai descendu. Dans quelle merde je suis bordel ? Je sort de la villa en me dépêchant de passer devant les deux chiens de garde mais manque de peau, l'un d'eux m'interpelle :

- Eh !

Je frissonne mais me retourne avec un faux sourire sur le visage. Celui qui vient de parler doit avoir la quarantaine... Peut-être même plus. Il a mes cheveux poivre et sel avec une petite barbes de trois jours. Il est plutôt grand et est très musclé, une vrai armoire a glace. Je peux apercevoir un tatouages sur son cou, dépasser de son col noir, et qui s'arrête au niveau de son oreille. Je n'arrive pas à voir ce qu'il représente.

- Tu vas où ? Me dit-il d'un ton neutre, ni agressif, ni agréable.

C'est une bonne question...

- J'avais besoin de prendre l'air, balbutiais-je, je vais attendre mon ami un peu plus loin.

Mon ami, riais-je intérieurement. Le brun n'est absolument pas mon ami et il ne le sera jamais, je le haie ce type. Depuis des mois, je risque de mourir et il le savait. Il ne me l'a même pas dit. Il a attendu que deux semaines soit passé. Deux semaines où j'aurais sans doute pu y passer.

- Tu attends Thomas ? Demande-t-il, toujours aussi monotone.

J'acquiesce, ne sachant pas quoi répondre à cet homme.

Je m'éloigne de l'entré et rejoins la moto de Thomas. Je m'installe dessus, comme si j'allais partir. Je sens le regard des deux hommes sur moi, ils doivent vraiment s'ennuyer à passer leur journée ici... je dois sûrement être leur distraction de la journée. Je me demande si l'homme connait bien Thomas ? Il s'est souvenu que c'était le brun qui m'a accompagné jusqu'ici.

J'appui mes coudes sur le réservoir pour mettre ma tête entre mes mains. L'air frais me fait du bien. Je clos mes yeux et inspire longtemps l'oxygène à la portée de mes poumons. Mes cheveux volent au vent de la nuit et je me mets finalement à observer les étoiles. De là où je suis on peut voir la grande et la petite ours. Je me suis toujours demandé pourquoi est-ce qu'elles se nomment comme ça parce qu'elles ne ressemblent qu'à de simples casseroles, aucunement à un ours.

Je n'ai pas beaucoup de réponse à mes questions. À part qu'Elia est bien moi, que la lettre a sans doute été écrite par le fameux Anonymous, qu'il veut ma peau et que ma mère est au courant de tout ça, je n'en sais pas d'avantage. Honnêtement, tout ce qui m'a été dit à simplement confirmer mes soupçons, c'est peut-être pour ça que je ne ressent rien d'autre que de la colère.

Et si finalement ce n'était pas un accident de moto... s'il ne m'avait pas abandonné, s'il avait voulu simplement me protéger. Et moi je lui en ai voulu... alors... Non, il n'est pas mort pour moi. Après tout, les accidents de motos sont fréquent et je sais qu'il conduisait comme s'il avait plusieurs vie. Malheureusement, ce n'était pas le cas. Les larmes me montent aux yeux à envisager cette option, il n'a pas pu être... assassiné ? Non. Bien sûr que non. J'en ai marre d'être faible pour lui. Même s'il a été assassiné, il m'a menti ! Et je déteste qu'on me mente, même quand on n'est plus là pour ce faire pardonner.