~ 𝟹𝟺. 𝙰 𝚗𝚎𝚠 𝚌𝚘𝚊𝚝 ~

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Julia


Thomas s'était crispé dans mon dos. Cet homme m'avait demandé à moi de décider s'il était digne de confiance. C'était entre mes mains qu'était maintenant le choix de nos vies ou de nos mort.

- Essayez, dit l'homme, qu'avez-vous à perdre à me faire confiance ? Vos morts ? Pourquoi vous tuerai-je ?

- Quels seraient vos intérêt à nous garder en vie ? crache Thomas. Je ne vous fais pas confiance.

- Ce n'est pas à vous que je me suis adressé.

Ces yeux reflétaient une telle intensité qu'il m'était difficile de remettre en doute sa parole. Inconsciemment, j'avais envie de lui faire confiance contrairement à Thomas. Tout, dans sa manière de se tenir, montrait qu'il était dangereux et puissant. Cependant, il ne semblait pas mauvais, du moins je n'en avais pas le sentiment sinon pourquoi se proposerait-il de nous aider ?

- Mon plan est simple, commence-t-il alors que pour la énième fois le silence avait répondu à ses questions, vous allez venir avec moi et ouvrir le bal comme Andres le veux, pendant ce temps vos amis pourront sortir avec l'aide de mes hommes par la porte Est du bâtiment.

- Elle ne part pas avec vous, intervient soudain Thomas.

L'homme hausse un sourcil.

- Elle n'a pas le choix, dit-il en désignant Mélissa du menton, d'après ce que je vois, elle n'est pas sûre de s'en sortir.

- Taisez-vous, elle va survivre.

La phrase m'a échappé. J'écarquille les yeux en me rendant compte de la potentielle énorme boulette que je viens de commettre. Cet homme pourrait nous tuer tous sur le champs s'il le voulait, j'en suis certaine. Pourtant mes yeux ne quittent pas les siens. J'essaie de chercher une once de mensonge dans ses iris, dans ses paroles qui me crieraient de m'enfuir avec Thomas et Melissa mais rien. Je ne vois rien que ses yeux, je ne devine même pas son âme... quoi que si, peut-être un peu.

L'homme a souri. Il a souri de mon insolence envers lui et de mes mots évadés.

- Alors le marché est conclu, en déduit-il, vous aurez ma protection et vous n'aurez qu'une danse à faire.

La panique m'entaille le ventre.

- Je... je ne sais pas dansez, lui dis-je. Je ne peux pas ouvrir ce bal.

- Vous mentez, sourit-il, mais vous mentez bien. Cependant, laissez-moi vous apprendre une chose, Andres ne vous laissera pas partir. Je le connais depuis trop d'année pour ne pas savoir qu'il vous traquera jusqu'à obtenir ce qu'il veut de vous.

- Alors vous savez qu'il ne veut pas qu'une seule danse, dis-je.

Il relève légèrement son visage, sortant les mains de ses poches.

- C'est pour cela que c'est moi qui vous accompagne, il n'osera pas poser une main sur ma fille.

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Mélissa a tranché pour nous. Lorsque du sang a commencé à sortir de sa bouche, j'ai accepté le marché de l'homme. Et même si Thomas n'était pas d'accord, je ne voulais pas avoir sa mort sur sa conscience. Aussi détestable soit-elle.

Le plan était simple, je devais me pavaner à son bras, me faisant passer pour sa fille et je n'aurais pas à danser avec Andres ni même à devoir rester avec lui tel un trophée. En plus simple, je ne devais jamais m'éloigner de l'individu en qui j'avais placé mes seuls espoirs de survie.

À la vie, à la mort T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant