15. La Psychologue

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TIC, TAC, TIC, TAC
Voilà comment se passe l'heure obligatoire de mon rendez-vous quotidien chez la psychologue assermentée du tribunal. Je suis obligée de venir ici. Je dis bien obligée. Selon une assemblée de médecins, je suis dans ce qui s'appelle une phase de déni. Selon eux, je refuse de reconnaître ce qui m'est arrivée. Sauf qu'ils ne comprennent pas  ! Personne ne comprend. Je sais ce qui c'est passé. J'y étais figurez vous. Cependant, cela ne m'affecte pas autant qu'eux voudraient. J'ai la désagréable impression qu'ils auraient tous préféré que je pleure nuit et jour, que je sois au plus mal. Cela leurs auraient sans doute paru plus «  normal  ». Car il est là le problème. Je ne réagit pas comme la majorité des gens. Je ne prêtant pas que tout le monde réagis de la même manière à un événement, mais statistiquement un nombre plus grands de la population réagisse de la même façon. C'est comme ça qu'est définie la normalité... Moi, je fais partie d'un pourcentage à part des personnes qui ne ressentent strictement rien. Et cela me convient parfaitement. Je ne vois pas pourquoi cela ne m'irait pas  ! 10 minutes, voilà le temps qu'il reste avant que je puisse sortir d'ici. Ce n'est pas tant le fait de voir une psychologue qui me dérange, c'est le fait que je n'ai pas envie de la voir maintenant. Le timing n'est pas bon. Je pense que vis-à-vis de ce  qui m'est arrivé, j'ai le droit de choisir à quel moment je veux en voir un ou non.Si  ! Un détail  ! Un reste de cet événement  : je ne veux pas qu'on me touche. J'ai horreur des contacts physique. C'est comme ça, je n'y peu rien. La psy dit que c'est «  mon corps qui parle  ». Ça me fait une belle jambe ... Mon corps parle, d'accord mais, moi pas. Et si mon «  anti contact physique  » est le seul résidu de ce qui m'est arrivée alors parfait. J'accepte.             TIMING ECOULE  ! C'est l'heure de rentrée.

La Joie d'un MasqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant