9. Grillé !

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What if – Simple Plan

Voilà ce que j'écoutais de bon matin. On était à la moitié de la matinée et mon cours d'anglais du matin m'avait complètement démoralisé. Je suis nul ! J'étais en droit pour faire du droit, certainement pas pour faire de l'anglais... Je continu d'ailleurs à maintenir que l'anglais devrait-être une option. C'est vrai ! Apprendre une langue étrangère devrait- être un choix et non quelque chose d'imposé.
- Tiens, tiens, tu m'as l'air bien énervé.
- Tu me suis ? T'es réellement humain ? Ais-je questionné Aedan
- Quoi ? C'est quoi ces questions ?
- Ben, je ne sais pas, tu es toujours là quand je ne m'y attends pas.
- Je ne le fais pas exprès
- Tu n'as pas répondu à mes questions.
- Non pour les deux
Je n'avais pas l'intention de m'attarder outre mesure, mais quand j'ai vu le regard qu'Aedan posait sur moi mon corps refusait de bouger.
- La cafet est fermé m'a-t-il dit
Super. Il ne manquait plus que ça.
- Je sais que tu adores les cafés de la fac et qu'ils vont horriblement te manquer, m'a-t-il dit ironiquement, mais ça te dirais de m'accompagner boire un vrai café  ?
- Je n'ai pas vraiment le choix si je veux survivre à cette journée.
Au moment de partir en direction de... Je ne sais où... Nous croisâmes Emma.
- Hey Ruby ! Tu vas où comme ça me demanda t-elle tout en dévorant Aedan des yeux
- Aucune idée. Emma-Aedan ; Aedan-Emma. Maintenant, que les présentations sont faites ça te dérange de prendre mon sac de cours et de le déposer dans mon casier  ? Je n'ai pas le temps d'y passer, je sors d'Anglais et je n'ai pas eu ma dose de caféine... Je risque d'exploser ! Je récupère juste mes papiers..
- Oui pas de soucis ! Donne-le...
À peine dit, à peine fait. Et me voilà parti avec Aedan direction chercher de la caféine . Aedan m'a ouvert la porte de sa voiture. Je n'y connaissais rien mais lui m'annonçait qu'il s'agissait d'une C4 noir tout équipé offert par ses grands-parents. Il avait vraiment l'air d'en être fière. Comme la plupart des hommes me diriez-vous.
Sur la route, aucun de nous ne parlait. J'aimais le silence, mais là, ce silence était assez gênant. Tout à coup, les essuie-glaces de la voiture sont devenus fous. Comme si eux aussi voulait que ce silence s'arrête.
- Ils ne veulent pas s'arrêter, cria et rigola Aedan
Personnellement, j'ai rigolé, nous étions seuls sur l'autoroute, en plein soleil à avoir des essuie-glaces qui fonctionnent.
Aedan a donc décidé de sortir à la première sortie pour couper le moteur. Seule solution pour arrêter les essuie-glaces. Aedan s'arrêta sur le bas coté et là les essuie-glaces aussi sans avoir besoin de couper la voiture
- Je crois que ta voiture ne m'aime pas.
- Je crois aussi. Tu portes la poisse.
- Merci, dis-je en rigolant
Et là, un gros fou rire nous a pris. Il nous fallut au moins 15 minutes avant de repartir. Ça eut au moins le mérite de m'avoir calmé.
L'endroit ou nous sommes arrivés était un joli café/bar. La devanture est très moderne au contraire de l'intérieur, divinement rustique. Je n'avais jamais vu un café de la sorte. En entrant, notre vu a immédiatement été attiré sur l'énorme baie vitrée donnant sur un magnifique jardin extérieur tout verdoyant. Le mur de gauche était totalement en bois et des plantes intelligemment posé l'habillais. La salle était magnifiquement habillée de tables et de chaises en bois tenant sur des structures en metal. Sur la droite, se trouvait le comptoir. C'est d'ailleurs là, que nous commandâmes un double café plein de crème.
- Je suis ravi de t'avoir accompagné ici. Dis-je en m'installant à l'une des tables libres en attendant que notre commande soit prete. C'est vraiment magnifique ici.
- C'est pour ça que je tenais à t'y emmener.
- Pourquoi moi ?
- Parce que toi...
Aedan flirtait avec moi. Je le savais. Je le sentais. Je le voyais. Je savais que je ne pourrais rien lui apporter de bon. Pourtant, je le laissais faire. C'était agréable cette sensation. Cette sensation d'être un tant soit peu désiré, être séduite. Il me regardait et comme la première fois où je l'ai vu, je n'arrivais pas à détourner les yeux. Cet homme m'envoûtait. J'étais attiré par lui malgré toutes les voix qui me poussaient à ne pas l'être..
Voilà votre commande
Et tout comme la première fois, nous avons été interrompus.
- Tu aurais l'heure ? J'ai oublié mon téléphone dans la voiture.
- Attends, je vais regarder sur le mien.
Et là, catastrophe.. J'ai eu bo chercher dans mes poches. Manteau et jeans. Introuvable ! Et là, j'ai su ! Je l'avais oublié dans mon sac... Et c'est Emma qui avait mon sac !

*************
- T'es vraiment qu'une petite cachottière me cria Emma par sa fenêtre.
Et voilà ! Elle savait ! Mais pourquoi a t-il fallut que j'oublie se foutu téléphone...
- Allez ouvre, criais-je en retour
- Promets-moi de tout me raconter.
- Oui, c'est bon OK. Ouvre j'en ai marre de hurler à travers une fenêtre.
Sur ces mots, elle m'ouvrit. Je ne mis pas beaucoup de temps à monter les escaliers et à arriver devant sa porte déjà ouverte.
- Rends-moi mon téléphone.
- Tu m'énerves.
- Tu es vraiment chiante Emma, m'énervais-je
- Allez ! Insista encore Emma.
- Bon de toute façon, tu ne me laisses pas le choix
Je m'étais donc confortablement installé sur son petit lit. J'ai mis un oreiller bleu derrière mon dos, ai enlevé mes chaussures, me suis assise en tailleur et ai commencé mon récit. J'ai omis volontairement de lui parler de notre conversation de la nuit. Malgré ça, je lui ai parlé de tout. Du premier message, de nos échanges depuis.
- Comment as-tu pu me cacher tout ça ?
- Désolée Emma. Je ne voulais pas te blesser.
- Tu rigole ou quoi ? Je ne suis pas blessée, bon peut-être un peu, car je suis sûr que si je n'avais pas fouiné, tu ne me l'aurais pas dit, mais là n'est pas la question. Ceci est une enquête à résoudre.
- Une enquête ? Arrêtez tout ! Emma, la folle est de retour.
- Mais si ! On va découvrir qui est ton inconnu, tu téléphones.
- Super dis-je ironiquement.
- Par ailleurs, tu devrais lui répondre.
- Il attendra dis-je en rigolant.
*********
Le lendemain matin, je me suis réveillé avec la désagréable impression qu'Emma n'allait pas en finir avec cette histoire d'inconnu du téléphone... Sherlock Holmes au féminin n'allait pas s'arrêter de chercher.. Pourtant, je n'étais pas sûr de vouloir connaître son identité.

La Joie d'un MasqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant