The locker incident

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Au milieu de l'après-midi je marchais tranquillement dans les couloirs en direction de mon casier. Il me fallait rejoindre rapidement mon meilleur ami un peu chiant et notre petit groupe soudé qui attendait devant le bâtiment.

Mais à mon arrivée devant cet objet de ferraille, un problème apparut : il avait été enfoncé à l'intérieur et se trouvais désormais bloqué. Comment cela pouvait ne serait-ce qu'être possible ? Après un petit coup d'œil, la porte du casier ne paraissait pas pouvoir aller plus loin, sûrement bloquée par mes livres de cours et mon sac de sport calés derrière. Rien n'avait pu être volé avec un si petit espace, deux centimètres c'était tout ce qui permettait de voir à l'intérieur.

Un combat intérieur entre moi et moi-même démarra alors. J'avais ouvert mon petit cadenas à l'aide de ma clé malgré que cela ne soit pas le moindre utile puis je me mis à tirer sur la petite poignée. Autant dire que c'était peine perdue. Le contour du casier qui habituellement retenait que la porte ne puisse aller plus loin à l'intérieur se trouvait pourtant désormais au dessus de celle-ci, m'empêchant par la même occasion de pouvoir récupérer mes pauvres affaires. Je ne pu éviter de soupirer bruyamment, il fallait toujours que quelque chose me retienne ou ne cesse de rendre ma journée toujours plus morose. Et puis ces gamins qui enfonçaient ainsi ces contenants mériteraient bien mon point dans leur gueule. Peut-être qu'ainsi ils deviendraient plus intelligents. Aucun doute sur mon énervement actuel.

Après une énième et vaine tentative d'ouverture, je me résous à arrêter mon action. Je me rendais plus ridicule qu'autre chose devant ceux qui passaient là. Puis on m'attendait, pouvait en témoigner mon cellulaire qui n'arrête pas de vibrer depuis une bonne dizaine de minutes dans ma poche arrière.

« Putain de casier, putain de gamins et putain de journée. »

Je me mis à jurer presque silencieusement avant de me retourner pour partir, malheureusement sans ce que j'étais venu chercher. Mais après un pas, je rentre brutalement dans ce que je jure aux premiers abords être un homme, ou du moins le torse d'un homme. Ouais, j'étais petit, c'était souvent un inconvénient. Je me rattrape de justesse avant de commencer à me plaindre intérieurement. Il pouvait pas faire plus attention celui-là ?

« Mauvaise journée je pari ? » me demande alors une voix qui m'est complètement inconnue, interrompant le fil de mes pensées.

Bon, il avait juste. En même temps, la tête que je devais tirer devait sûrement aidé à deviner. Énervé, qu'il ne s'excuse pas de m'être ainsi rentré dedans, je relève la tête pour croiser son regard et lui faire comprendre sans mot mon ennuis. Mais je ne m'attendais pas à avoir l'occasion d'observer un homme que je n'avais encore jamais vu. Un homme qui ne ressemblait pas vraiment aux standards d'esthétisme de notre pays mais qui bizarrement était foutrement bien foutu -à mes yeux-.

« Désolé. J'ai pas fais attention, c'est mon premier jour ici. Je suis un peu.. perdu ? Ouais. » tenta-t-il d'expliquer avant de murmurer, assez fort pour que j'entende malgré tout mais qui semblait plus une parole pour lui-même. « Et trop maladroit.. »

« Ce n'est rien. Ouais mauvaise journée. Et un casier enfoncé par des gamins. Comme tu es nouveau, un conseil : fais gaffe à tes affaires. Ici elle ne tarderaient pas à se faire voler. »

D'habitude je ne fais pas la conversation de moi-même, préférant observer que parler, mais quand l'énervement est présent je ne fais plus attention à mes mots ni à qui m'écoute.

« Tu as besoin d'aide ? »

« Non. »

Je suis assez grand pour me débrouiller.

Pourtant sans que je n'ai le temps de cligner des yeux, il a déjà saisit la poignée de mon casier, le tirant avec force, sans réussir à le remettre en place.

« Peine perdue. J'ai déjà abandonné après vingts minutes. » dis-je.

Mais il fouille dans son sac, en sortant une paire de ciseaux sous mon regard d'incompréhension. Il veut faire quoi avec ça ? Je le vois glisser les lames sur le rebord comme pour le tordre légèrement puis il tire de nouveau et.. il a réussi. Son objet est resté coincé quelques instants avant qu'il ne parvienne à le retirer.

« Je.. merci. » je bredouille légèrement en m'inclinant par politesse.

« Namjoon. »

« Namjoon.. »

Je fuis après avoir récupéré mes affaires.

Namgi - Confused LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant