Le dilemme

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Qu'est ce qu'il ce passe, merde ?!!

J'entends des voix autour de moi mais je ne distingue pas réellement qui est là. Je ne peux pas ouvrir les yeux et ni bouger. Fait chier, j'ai refait une crise, je ne suis pas arrivé à temps pour ces putains de médocs. Désolé de ma vulgarité mais je n'ai pas trop d'autre mots en ce moment. Ça y est, je reviens.

« - Grey : Mon chéri, est-ce que ça va ?
- Moi : En quelque sorte, oui ...
- Grey : Mais qu'est-ce que tu as foutu bordel de merde ?!
- Maman : Surveilles ton langage je te pris.
- Moi : Laisse je l'ai mérité maman. Quand je suis revenu de chez toi, maman, j'ai eu mal au crane alors j'ai voulu prendre mes médocs. J'allais les prendre, je vous jure, mais le mal de crâne c'est intensifié et puis plus rien.
- Grey : J'ai appelé le doc, il m'a dit que c'est normal mais faut faire quand même très gaffe à ce que ça ne ce reproduise pas de si tôt.
- Moi : Oui.
- Grey : Maintenant partout où tu iras, tu les emmèneras avec toi, c'est non négociable.
Maman : Bon bah je vais vous laisser, je vois que quelqu'un gère parfaitement la situation. Ton père est en chemin, je vous attend en bas quand tu te sentiras mieux évidemment. »

Que vient-elle de balancer ? Mon père vient là ? Maintenant ? Je vais lui dire quoi ? Il faut que j'arrête de penser à tout ça sinon tout va recommencer. Je vais devoir faire les choses comme elles viennent et non les planifier en avance. Ça ne va pas être facile mais, avec Grey, nous allons gérer. J'ai rechuté à force de penser à tout pleins de choses, il faut que je fasse attention. Je n'ai pas l'intention de retourner à l'hôpital maintenant. J'entends en bas des voix qui me sont familières, Morphéa doit être là, il faut que je descende. Je descend les escaliers, lentement et avec Grey qui me tiens le bras. Il doit avoir peur que je tombe, après tout c'est pas une réaction qui est folle, j'ai peur aussi de tomber. Je me sens faible depuis ce qu'il m'est arrivé ce matin, il paraît que j'ai dormi pendant plusieurs heures. Morphéa est attablée avec ma mère, devant un café. Elles parlent d'un certain sujet qui met la zizanie dans ma tête ; la demande en mariage. Morphéa est tellement heureuse par rapport à ça qu'elle se jette dans mes bras, presque à en tomber. C'est assez hilarant en fait. J'ai bien réfléchi à cette demande et je pense que je vais l'accepter. Ce n'est pas un coup de tête, c'est mûrement réfléchi.

*Toc toc toc*

« - Morphéa : J'y vais, ce doit être ton père John. Bonjour, entrez je vous en prie.
- Papa : Bonjour, merci bien.
- Moi : Salut papa ...
- Papa : Salut.
- Moi : Je te présente Morphéa, la mère de Grey.
- Papa : Enchanté.
- Maman : Bonjour Paul, Assieds-toi voyons, il faut qu'on parle.
- Papa : Bonjour Lysie, oui je le pense aussi.
- Moi : Je vais te dire des choses et je ne voudrais pas que tu m'interrompe papa stp.
- Papa : Heu d'accord.
- Moi : J'ai un problème et il est de taille. Alors voilà avec tous les problèmes du moment, même bénins, j'ai des gros problèmes de tête. Les conséquences sont que je peux faire des malaises à n'importe quel moment et pour une durée indéterminée, j'en est fait un ce matin et j'en est dormi pendant plusieurs heures. Deuxième problème, enfin non ce n'est pas un problème mais plutôt une immense joie que je vais vous annoncer ce soir. Grey m'a demandé de l'épouser hier soir sur la plage ...
- Papa : Attend quoi ?!
- Moi : Oui, il l'a fait et maintenant je vais lui donner une réponse. Grey, pour cette fameuse demande, je te dit oui !
- Grey : Quoi ?!
- Moi : Oui oui oui.
- Papa : NON C'EST HORS DE QUESTION QUE TU EPOUSE UN MEC, MON FILS N'EST PAS UNE PUTAIN DE TANTOUZE !!!
- Morphéa : Je vais vous demander de vous calmer s'il vous plaît sinon je ...
- Moi : C'est bon Morphéa merci. Papa arrête.
- Papa : NON JE N'ARRETERAIS PAS !!!!
- Moi : TU FERMES TA GUEULE MAINTENANT ET TU VA M'ECOUTER BIEN SAGEMENT.
- Maman : Doucement John, je t'en pris.
- Moi : Non ça a assez duré, j'en est ras le cul. Écoute moi bien Paul, c'est soit tu vas accepter mon homosexualité, être heureux pour nous, être là avec moi pour mes joies et mes peines. Ou alors tu va sortir de cette maison et quand tu fermeras cette porte tu ne feras plus jamais partie de ma vie, je te renierais à jamais. »

Tout le monde est autour de nous, l'ambiance en est palpable. J'ai bien dit ça ? En espérant qu'il ne parte pas mais plutôt qu'il m'aime comme un père. Ma mère me regarde les larmes aux yeux, Grey me tiens la main entre  plusieurs  sentiments, la joie d'avoir accepter, et la peine de mes dernières paroles. Je vois mon père ce lever, s'avancer vers moi, je me recule par peur qu'il me frappe, même s'il ne l'a jamais fait auparavant. Il s'éloigne en direction de la porte, l'ouvre, la traverse et la referme. Il est parti, pour de vrai.

A suivre ...

Un amour interdit Où les histoires vivent. Découvrez maintenant