Bon appétit

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« - Grey : Salut. Ah mais j'ai enfin un nom sur le gars du briquet ! »

Mais qu'est ce qu'il fait ici ? Je ne savais même pas que c'était mon voisin, je devrais m'ouvrir sûrement un peu plus aux autres. Je ne sais même pas quoi lui dire, faire, je ne sais même pas si je dois respirer ou mourir. Je doit être rouge comme une tomate tellement j'ai chaud aux joues. Il est tellement magnifique que je ne sais pas si je parle français.

« - Morphéa : ALLO, JOHN ??!!

- Moi : Hein ?! Oui ?

- Morphéa : J'étais en train de te dire d'aller là-haut avec Grey en attendant le repas.

- Grey : À toute

- Moi : Heu ok ...C'est sympa ta chambre ...

- Grey : Merci, c'est 2 fois rien. Beaucoup de récup et de bricolage. Je te montrerais si tu veux.

- Moi : Ouai pourquoi pas.

- Grey :  Alors toi c'est John. Et tu as quel âge ?

- Moi : 17 ans, un an de plus que toi.

- Grey : Comment tu sais ?  Tu m'espionne ?

- Moi : Heu non non non

- Grey : Je te taquine t'inquiète. Tu m'a l'air assez timide dans l'ensemble, vrai ?

- Moi : Normalement non. C'est sûrement le fait que je ne sois pas dans un milieu que je connais.

- Grey : Je comprend. Tu trouves juste un prétexte pour ne pas dire que je te trouble comme ça ?

- Morphéa : A TABLE !!!!!!

- Moi : ON ARRIVE. »

- Grey : Tu me répondra t'inquiète. »

J'ai réussi à m'échapper de sa question. Je ne vais certainement pas lui dire ce que je ressent. Je garde le contrôle sur ma vie, mes pensées et mes actes, sauf quand je suis près de lui. Je ne comprend pas pourquoi, ce n'est pas du tout normal. Pour le repas, Morphéa nous a fait une raclette, c'est un repas que j'adore comme plein de jeunes. Qui n'aime pas la malbouffe ? A part un extraterrestre peut être. Pendant le repas, nous parlons des cours, de comment ça ce passe. Ce qui m'empêche de répondre à Grey, à cette fameuse question. Tôt ou tard je vais me retrouver seul avec lui et je n'aurais que d'autre choix que de le faire. Sois je lui déballe tout, sois je ne dis rien. Je ne dois rien dire, je ne peux pas tomber amoureux de quelqu'un en deux jours. Ça prouve vraiment qu'il faut que je parle à beaucoup plus de monde que je ne le fait en ce moment. Le repas ce finit tranquillement dans la joie et la bonne humeur.

« - Maman : Vous pouvez retourner là-haut, je t'appelle quand on part mon chéri

- Moi : Mais arrête putain, t'es galère à m'appeler comme ça. Je te l'ai déjà dit, j'ai 17 ans maintenant.

- Maman : HaHaHaHa Tu me feras toujours rire mon lapinou, je suis désolée hihihi

- Grey : Et bien « mon lapinou » tu veux faire quoi ?

- Moi : Te fous pas de ma gueule, tu seras sympa.

- Grey : Parce que je ne suis pas sympa peut être ?

- Moi : Bof

- Grey : Comment tu peux me juger vu que tu ne parle à personne ?

- Moi : Connard. Hahaha

Grey : Anti-social. Hahaha. Bon et ma question de tout à l'heure alors ? J'aimerais bien que tu y réponde.

- Moi : Je ne suis troublé par rien ni personne, ne t'inquiète pas.

- Grey : T'es sûre ? Et si je me rapproche à côté de toi comme ça ?

- Moi : Oui sûre et certain !

- Grey : Bien chef. Une partie de CoD t'intéresse ?

- Moi : De quoi ?

- Grey : De Call of Duty ? C'est un jeu de guerre. Tu ne connais pas ? C'est quand même populaire.

- Moi : Bah non je ne connais pas.

- Grey : Allez viens-là je vais t'apprendre. C'est simple comme bonjour.

- Moi : Heu ok ...

- Maman : MON LAPINOU, ON Y VA, TU VIENS ?!

- Moi : J'ARRIVE !! ET ARRÊTE DE M'APPELER COMME CA !! Bon désolé je doit y aller avant la honte internationale.

- Grey : Oui vas-y galope « mon lapinou »

- Moi : Ta gueule

- Grey : Hahahahahha »

Ce jeu est vraiment enivrant, demain je fonce au magasin pour l'acheter. Il m'a sorti des mots que je ne connaissais même pas, ils doivent être inventés. Je verrais en y jouant régulièrement. C'est quand même assez barbare ce jeu, tu dois défoncer la tronche à tout le monde sans but précis. Mais bon j'ai réussi à garder mon sang froid devant sa question. Je ne pourrais jamais lui dire comme ça, c'est impossible. Je crois qu'il va falloir que je parle à ma mère de qui je suis réellement. J'ai vraiment de plus en plus de mal à faire semblant je ne me sens vraiment pas bien comme je suis et j'ai peur de sa réaction. Je suis épuisé moralement depuis un moment, tellement mal que je commence même à avoir des idées morbides. Et cette partie de jeu ce soir ne m'a pas aidée non plus. Je ne sais pas quoi faire. Nous sommes sur le chemin du retour et tout ça passe en boucle dans ma tête, je veux que ça cesse. Nous sommes à la maison, ma mère reste en bas mais moi je monte dans la salle de bain, j'en est ras-le-bol. Ça suffit !

A suivre ...

Un amour interdit Où les histoires vivent. Découvrez maintenant