CHAPITRE 10

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YOUNOUS

Lorsque Papa Ousmane m'a dit que la mort de mes parents a été commanditée par mon oncle. Je n'entendais plus rien, c'était comme si on m'avait bouché les oreilles avec des beats studios rien de ce qu'il me racontait n'était si important pour moi.
Se venger c'était la seule chose qui me venait en tête, tuer cette pourriture comme il l'a fait avec mes parents était mon unique envie du moment.
La richesse vaut-il vraiment la mort ? Pourquoi les gens s'acharnent tant à vouloir être riche, célèbre en faisant des sacrifices de vies humaines alors qu'ils n'avaient qu'à travailler et gagner dignement leurs vies. C'est vraiment pathétique, mon père n'aurait jamais imaginé que son propre frère qui riait avec lui, cette personne qu'il a tant aimée, défendue contre tous, lui a ôté la vie. Comme on dit " pakka boulay raay sa mbokk mokaay daas " et je jure que je me vengerai de ce salaud.
Younous, Younous c'est la voix de Masamba qui me fît sortir de mes pensées.
PAPA : cette information ne doit pas sortir de cette salle. Il nous faut plus de preuve. Ce mécanicien on doit tout faire pour l'avoir de notre côté.
MASAMBA : D'accord père ! Nous y travaillerons inchalah.
Je ne répondis pas et me contacte uniquement de faire signe de la tête que j'étais d'accord avec mon frère.
                                HAWOLY
Mon mari est resté silencieux durant tout le trajet, même arrivée à la maison il s'est seulement contenté de prendre une douche et d'aller se coucher.
Depuis qu'on est ensemble je ne l'ai jamais vu comme ça, on dirait que je lui porte malheur. On vit problème sur problème et cela à commencer depuis que nous sommes mariés, je porte la poisse.
Il dort comme un enfant sans soucis, mais au fond je suis sûr que ça ne va pas.
Un peu de chocolat me fera changer les idées alors j'ouvre le frigo, prends un nutella, une cuillère à café et me remet à côté de mon époux.
C'est fou comme le chocolat fait énormément de bien surtout le nutella. J'ignore si c'est prouvé scientifiquement, mais là je suis de l'autre côté, j'adore. Cependant, je ne devrais pas trop en abuser sinon je risque de prendre du poids. Demain, il faudra que je parle avec lui parce qu'on dirait que je suis une inconnue pour lui, en tant que femme, je devrais être au courant de tout ce que fait mon mari et c'est vice-versa.
Ma mère m'a toujours dit qu'un couple doit nager dans le bonheur peu importe les turpitudes et les soubresauts auxquelles ils font et feront face, que la femme, elle a l'obligation de faire régner l'harmonie et la quiétude dans son ménage.
Avec Younous, je fais beaucoup d'efforts, par ailleur, on dirait qu'il s'acharne à ne pas m'écouter, cette fois-ci il n'aura pas le choix.
D'un seul coup je l'entends parler dans son sommeil, murmurant quelques mots, sauf que je n'entendais que " je vous vengerai, je vais tuer ce moins que rien, il n'est pas de famille, c'est un salaud, même si je risque la prison cet imbécile ne restera pas en vie" j'essayais de comprendre et j'ai beau essayé, je n'y arrivais pas. Alors, je l'ai calmé en lui tenant la main puis il ouvre les yeux. La première qu'il fît c'est de se frotter les yeux et me sourit, j'avoue lorsque je le vois ainsi, j'ai des papillons dans le ventre, qu'il est beau mon homme.
YOUNOUS : mon amour ! Tu ne dors pas encore ?
MOI : non, je n'y arrive pas et comme tu dormais je ne voulais pas te réveiller pour causer.
YOUNOUS : Qu'est-ce qui ne va pas mon amour ? Je sais que mon comportement d'hier était intrigant et je m'excuse sincèrement si c'est à cause de ça que tu n'arrives pas à dormir.
MOI: Oui ! C'est bien à cause de ça. J'ai l'impression de porter la poisse. Depuis que nous sommes mariés, j'ai constaté que tu ne rencontres que des problèmes, nos moments de bonheur ne durent jamais. Babe je t'aime énormément, mais si tu ne me dis rien, si tu te renfermes sur toi-même lorsque ça ne va pas, si je suis toujours mis au second plan dans ta vie alors ça m'inquiète. C'est comme si tu me disais que je n'ai pas ma place dans ta vie.
La vie de couple ne se résume pas seulement à ça, se parler qu'en cas de besoin ou seulement lorsque tout va bien etc. Je ne cherche pas à prendre la place de Masamba ni de ceux qui te sont proches, mais je suis ta femme, je serai la mère de tes enfants. Je suis censé être ta meilleure amie, ta confidente, ta moitié et complice, être cette petite sœur que tu n'as jamais eu.
Je constate beaucoup de différence entre nous. Lorsque nous étions qu'un simple couple, tu étais plus taquin, tu ne me cachais rien et j'étais une priorité alors qu'est-ce qui a changé entre temps ?
YOUNOUS : de prime abord, j'aimerai te demander pardon. Tu as raison sur toute la ligne, si je t'ai marié c'est bien pour faire de toi ma moitié, la mère de mes enfants. Je t'ai choisi parmi toutes les femmes, car pour moi tu es la meilleure de tous et rassure-toi tu ne m'apportes que bonheur. Tu es mon havre de paix, mon Essentiel, tout ce dont que j'ai besoin pour m'épanouir et je m'excuse de t'avoir mis de côté par inattention.
Voilà si hier, je n'avais rien dit et que je suis allé direct dormir c'est justement parce que j'ai une mauvaise nouvelle. Papa Ousmane m'a dit que la mort de mon oncle a été commanditée par mon oncle et c'est ce qui a provoqué sa crise cardiaque.
MOI : allahou akbar ! Wallahi ? Comment ton oncle l'a su ? J'espère que tu ne feras pas de bêtises avant d'avoir des preuves irréfutables.
YOUNOUS : oui mon amour ! Papa avait engagé un détective pour enquêter sur mon oncle. Ce dernier avait entendu mon oncle, qui discutait avec le mécanicien de mes parents à l'époque, son complice le menaçait de dire à tout le monde que c'est lui qui avait commandité la mort de mes parents.
Je veux me venger, car cette pourriture ne mérite pas de vivre, c'est un salopard.
MOI : ay pa ! Je sais que tu es brisé au plus profond de toi, mais tu ne dois rien faire pour le moment. De plus, qui es-tu pour décider de qui vit et meurt ? N'est-ce pas toi, qui me disait de pardonner aux autres et qu'Allah est le meilleur juge ? Calme toi stp bebou.
YOUNOUS : nous devrions dormir, car demain nous allons assister au repas qu'organise ton frère.
MOI: Oui babe ! Tu as raison mon bonheur. Et en plus la dernière fois que j'y étais, j'ai rencontré sa nouvelle copine et je dois te l'avouer mon frère a bon goût.
Il m'a dit qu'ils se sont rencontrés à sa dernière mission humanitaire et elle était là-bas comme gestionnaire des dépenses et des revenus. Elle est originaire de la sous région, une très belle femme d'ailleurs. Elle s'appelle Ayah.
YOUNOUS : Quoi ?? Je n'ai pas bien entendu ? Ayah, une femme au teint chocolaté avec des formes, des yeux brillants ?
MOI: Oui c'est bien elle. Tu la connais ?
YOUNOUS: Ah non ! Elle n'est pas revenue.
Il balance tous les objets qui étaient à côté de lui. Et là je suis encore plus que troublée.

À suivre...

Bonne lecture !!

Pour des problèmes perso, je voulais vous dire que votre chronique reviendra après la fete de Korité inch'allah

LE BOUT DE CHEMIN DE MAME YOUNOUS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant