LE BOUT DE CHEMIN DE MAME YOUNOUS

CHAPITRE 19

Ndax am am diarna li ? Me voilà assis dans ces quatre coins à l'abri de l'air et du soleil respirant l'odeur nauséabonde des besoins des uns et des autres. Eh oui ! Vous avez bien entendu nous sommes dans une cellule sans toilette nous faisons nos besoins dans un baril et nous respirons cela voici la vie de beaucoup de détenus, il nous traite comme des étrangers des terroristes des bandits des assassins .
Si je savais que mon désir de récupérer mes besoins allait me conduire ici, alors j'irais pas aussi loin. La richesse ne vaut pas tout cela, elle ne mérite pas toutes les sacrifices aussi horribles que les gens sont prêtes à faire pour l'avoir si j'étais maitre de moi, j'allais vivre comme ces familles modestes, ces gens dignes qui se contentent du peu qu'ils ont mais vit comme des personnes en possession du bonheur dans toute sa suprématie...
Je sortis de mes pensées lorsqu'une voix tonna une fois, deux fois et puis la troisième fois j'entendis MAME YOUNOUS GUEYE ! MAME YOUNOUS GUEYE ! MAME YOUNOUS je  répondis présent et dans ma tête je ris car me rappellant de la C.I, c'était la réponse qu'on donnait pour confirmer notre présence...
L'officier me regarda d'un regard sec comme s'il m'en voulait pour quelques choses et là je me demande s'il oserait le faire si nous étions seul vue sa taille je suis sûr de le tabasser à mort ... ces hommes de tenues ont tendances à se croire supérieures à tout le monde, ils nous manquent du respect devant tout le monde et se font couvrir par leurs supérieurs ou leurs tuniques alors je ne répondis pas et me contente de l'écouter. La seule chose que j'ai compris c'est qu'il y'avait mon avocat qui me demandait et je l'ai suivi.
Arrivée de la porte, l'officier l'ouvrit et il me fit signe d'entrer chose que je fais sans hésitation et là il y'avait Hawoly mon frère, ma femme courut m'enlacer et nous échangions quelques baisers, ce petit pourrait signifier peu mais beaucoup pour moi c'était une sorte de baume à coeur, ce baiser a calmé toutes ces réflexions négatives qui ne cessaient de grandir en moi dans ces 48h.
HAWOLY: Mon amour ! Est-ce que tu vas bien ?
Est-ce que tu mangeais ? Les conditions sont-elles assez bonne ?
Elle m'enchaînas de questions ne me laissant même pas la peine d'en répondre ne se reste qu'une des leurs. Alors je la calma, puis la rassura que j'allais bien malgré les conditions dans lesquels j'ai été dans ces dernières heures.
MOI: ( parlant à Imam ) sa waay yangui melni kou am problème adouna, mane legui ma guene il faut juste quelques formalités après diexna...
MASAMBA: boy mane ndeké gouma motax et il sourit bêtement... j'espère que tu vas bien ? Je répondis de la tête et on discuta longtemps tout en tenant la main de ma femme je pris quelques nouvelles et l'avocat lui se contentait de nous regarder sans broncher.
Après un bon moment il décida de se lancer...
L'AVOCAT: alors YOUNOUS ! Ils ne t'ont pas maltraité j'espère ?
Je répondis non ( même si ce n'était pas vraiment pas le cas je voulais juste sortir de là )
_ Al hamdoulilah alors ! J'ai déjà parler au commissaire, je lui ai remis les copies de vos séjours et ces preuves indéniables. Alors d'ici peu vous sortirez de là et je vous prie de ne pas sortir du pays ni aller dans les régions à l'intérieur du pays sans m'avertir.
MOI: vous parlez comme si mon cas est si grave ? D'après les textes juridiques je suis totalement libre après 48h en garde à vue sans preuve.
Il acquiesça
_ donc quelle serait le problème ?
L'AVOCAT: vous avez totalement raison YOUNOUS, cependant même en absence de preuve vous faites partie des suspects et il semble au dernière nouvelle que le cas de votre oncle semble plus grave.
Je lui répondis juste par un Ok et après quelques heures de patience nous rentrâmes tous ensemble. Retrouver la quiétude dans ce monde pleines de turpitudes semble la meilleure chose que je pouvais souhaiter. L'air frais et l'ambiance du dehors m'avait tellement manqué que je ne pensais à rien d'autre que de prendre une bonne douche avec ma fleur de lys.

                                                               À suivre...