Je relève la tête. Les rayons orangés du coucher de soleil me caressent le visage. Il est temps d'aller se chercher quelque chose à manger pour le souper. Je prends mes chaussures rouges dans mes mains pour remonter jusqu'au sentier. La rue perpendiculaire à la plage est déserte, bizarre. Je rince mes pieds et je remets mes chaussures. L'épicerie est à seulement quelques rues. Lorsque je tourne le premier coin, l'ambiance change drastiquement.
Les gens marchent dans toutes les directions dans les rues, ils ne se regardent pas. Je perçois des expressions graves sur tous les visages. Ils rentrent dans les épiceries et les magasins qui fournissent des services essentiels.
Un rassemblement autour d'une télévision, sur une terrasse de bar, retient mon attention. Je me rapproche. Des bateaux conservateurs sont largués dans l'océan Pacifique, direction Hawaï et Japon. Je vois des gens qui commandent des verres d'alcool fort et qui laissent un pourboire généreux. Le barman prend tout ce qu'il peut et les fourre dans les poches de son tablier.
Ceux qui ont les moyens se ruent chez eux pour réserver une place sur un vol pour les pays neutres, d'autres commencent à barricader leurs logements.
Les vendeurs de rue ramassent leurs stands. L'un d'entre eux essaie de vendre ses deux derniers foulards, un rouge et un noir. Je m'approche et je lui remets 20 dollars. Il sourit et me fait un signe de la tête. J'enroule le rouge autour de ma cuisse et le noir sur la ganse de mon sac à dos.
Les étagères de l'épicerie sont presque vides, je parviens à récupérer quelques aliments essentiels. Les caisses surchargées de gens commencent à ralentir. Je sors du bâtiment, après avoir payé. Les rayons du soleil se sont évanouis sur la mer depuis longtemps. Je remonte la rue jusqu'au motel. Dans la chambre, j'ouvre la troisième valise.
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Portrait d'une Guerre Civilisée
Science FictionAphrodite et Isaac participent à la même guerre. Malgré leurs croyances différentes, ils se rendront bien compte qu'ils se ressemblent plus qu'ils ne le pensent.