PRETTY DARKNESS

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- Je ne vais pas passer par quatre chemins, où est-elle ? M'interroge t-il en décollant son dos de la chaise pour se pencher vers moi.

Mon souffle s'accélère. Mes mains tremblent. Je n'en ai aucune idée. Je n'ai aucune d'où Maria se trouve. Ma bouche reste close. J'ai beaucoup trop peur de dire quoique ce soit.

Le silence abritant la pièce rend rapidement l'homme impatient. Il attend une réponse, mais les seules informations que j'ai sont totalement inutiles. Sa mâchoire se crispe, alors qu'il me fixe de ses yeux bruns pâles, ressemblant presque à du vert. Mon manque de force m'empêche de le regarder plus longtemps. Je me sens comme un bout de viande exposé devant un chien affamé. Les pulsions de mon coeur deviennent de plus en plus hâtives. La situation dans laquelle je suis présentement est bien pire qu'un cauchemar.

- Tu sais qui je suis? Tranche t-il d'une voix lourde en inclinant légèrement la tête.

Ma gorge se noue à l'entente de sa phrase. Je sais qui il est, les conversations de Maria et Antonio, ou même de Gabriel et Luis m'ont permis de faire un rapprochement entre tout les indices qui étaient à ma disposition. Mais encore, je ne sais pas exactement ce qu'il est, ce qu'il pourrait me faire si je n'obéis pas à ses demandes.

- Ne me force pas à répéter. Sais-tu qui je suis? Dit-il d'un ton de voix beaucoup plus sec que le précédant.

- Oui. Je murmure en fixant le sol.

Il laisse un petit soupire sortir d'entre ses lèvres en passant une main dans sa chevelure foncée.

- Ouvre grand les oreilles, car je ne répéterai pas, Cécilia.

Mon corps se fige instantanément à l'entente de mon nom dans sa bouche. Remarquant mon regard apeuré, il laisse un petit sourire en coin se dessiner sur ses lèvres.

- N'essaye pas de jouer la rebelle avec moi. Lorsque je te pose une question, tu réponds. T'as soeur n'a toujours pas pointé le bout de son nez, ne m'oblige pas à te faire payer pour ses actions.