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Nous roulons silencieusement à bord de la Candillac escalade 2019. Assise du côté passager, j'observe les environs à travers la fenêtre. Gabriel lui, conduit droitement sans m'accorder un seul regard. J'en profite aussi pour examiner la voiture coûteuse. Toute faite de noire, elle dégage une odeur de pureté. La radio face à moi ne diffusent aucune musique, ce qui me perturbe légèrement en passant à Maria qui elle, aurait adoré s'en servir.

Plus le trajet ce fait long et plus mon coeur accélère. C'est à contrecœur que j'ai dû divulguer l'adresse où habite Maria, sa mère et moi. Je redoute le pire scénario: Que Maria ne soit pas rentrée et que Vienne soit encore endormie.

Si cela viens à ce produire, alors je serai foutu.

Perdu dans mes pensées, je ne remarque pas que Gabriel se rapproche lentement du cartier où je réside. Un cartier bien entretenu, débordant de personnes aimables et respectueuses.

- Celle-là? Demande finalement l'homme en pointant une maison colorée alors qu'il ralentit sèchement la voiture.

J'avale laborieusement ma salive en hochant de la tête. Le brun coupe alors le moteur du véhicule avant de descendre de celui-ci. Je le suis sans perdre de temps en remplaçant légèrement la manche de ma robe.

Nous avançons devant la porte en synchronisation. Remarquant que je ne bouge pas, Gabriel s'empresse de me demander d'une voix sèche:

- Tu n'as pas les clés? M'interroge t-il en soupirant.

Je me contente de secouer la tête comme réponse. Alors sans prévenir, l'homme défonce d'un élan la porte en bois avec son pied. Je sursaute violemment alors que l'homme prend une grande respiration pour finalement entrer dans le bâtiment.

J'accède à mon tour la maison plongée dans le noir. À l'aide de mon bras, j'incline l'interrupteur de lumière avant d'avancer progressivement dans ma résidence. Gabriel ne bouge pas. Il reste accoté au mur attendant qu'une personne se décide à pointer le bout de son nez. J'avance vers le salon colombien en contemplant les alentours. Aucun bruit. L'homme qui m'accompagne devient de plus en plus impatient, il m'arrête alors dans ma marche:

- Je suis sûr qu'elles ont des noms.

Comprenant ce que le brun attend de moi, je hausse la voix:

- M-Maria? Vienna....?

Le silence planant dans la pièce ne m'annonce rien de bon. Je me répète une deuxième fois, toujours sans réponse. C'est en montant à l'étage que je remarque l'absence de lumière dans la chambre de Maria. Ma sœur est pourtant incapable de dormir sans veilleuse. Je m'approche alors de la porte et l'ouvre sans retenue. Mon estomac se noue immédiatement lorsque je remarque l'absence des bijoux de Maria. D'un pas précipité, j'ouvre tout les tiroirs de sa commode. Ses vêtements ne sont plus là. Je passe nerveusement mes mains sur mon visage en fouillant la pièce de fond en comble. Gabriel, toujours au rez-de-chaussée m'appelle à plusieurs reprises. Je ne répond pas, trop absorbé par les découvertes que je viens de faire. Alors que je me précipite vers la chambre de Vienna en retenant mes larmes, des pas provenant des escaliers résonnent à l'étage. Pourquoi est-ce que tout est vide?

PRETTY DARKNESS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant