Arès - TOME 1 [BxB]

III

Avec la participation de pinterest pour les photos en média, merci merci ;)

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Le soir même, l'heure de colle avait été appliquée et on s'était tous les deux retrouvés dans la salle de musique, avec un professeur de sport qui devait nous surveiller. Le pauvre, il devra faire des heures supplémentaires encore une fois. Il avait l'habitude de me voir et à ma venue, son visage se referma.

Je lui ai lancé le sourire le plus vrai que j'avais pu lui donner, mais il avait déjà tourné la tête, se précipitant dans ce qu'il avait à faire. Soit :

Nous surveiller en mettant les pieds sur la table, un téléphone à la main.

« Orion, quel plaisir de vous revoir ! lui dis-je tout sourire, histoire de l'agacer un peu plus.

_ Ne me cherche pas Arès et vas t'asseoir », grinça-t-il, toujours le nez dans son écran.

Je vous jure qu'en réalité, il m'aime vraiment. Il le cache juste. Beaucoup même, mais bon.

Il était aussi mon professeur de sport cette année-là et sans me vanter, j'étais son meilleur élève. D'ailleurs, en dehors du sport, j'étais vraiment nul à l'école. Mais ça ne me dérangeait pas plus que ça, de toute manière, c'était sans importance.

Assis sur une table juste à côté de celle de l'innocent, je sortis mon téléphone tandis que celui-ci soupira et prit ses affaires de cours. Un bosseur ? Cela ne m'étonnait même pas, il avait une tête à aimer ça : l'école !

« Tu ne comptes tout de même pas travailler alors qu'Orion ne nous punira pas si on utilise nos téléphones ?

_ Déjà, respecte les adultes et appelle les par leur noms de famille. Ensuite, ne m'adresse pas la parole.

_ Orion préfère qu'on l'appelle par son prénom. Je présume que tu ne l'as pas en sport ? »

Il ne me lança aucun regard. Je penchai ma tête et mon torse sur la table pour essayer d'apercevoir ses yeux.

Il avait de beaux yeux. Noir, rien de plus beau à mes yeux. Pourtant, c'était des yeux communs, mais les siens brillaient d'une intensité que je ne pouvais décrire. Il avait ce que les autres n'avaient pas et ça le rendait unique. D'une façon ou d'une autre, ses yeux étaient uniques en leur genre, ils dégageaient quelque chose de magique.

« Arrête de me regarder, c'est frustrant.

_ Eh les jeunes ! Je vais pisser, je compte sur vous pour ne pas quitter la salle.

_ T'inquiète Orion, on sera sage comme des images. »

Même s'il ne voulait pas le montrer, j'avais vu un sourire se dessiner sur son visage. Vous avez vu ? Il m'adore ! Et c'était réciproque, je l'aimais vraiment beaucoup. Mon professeur préféré moi je vous le dit.

« Il s'en va vraiment alors qu'il est censé nous surveiller ?

_ Ne t'inquiète pas, on ne risque pas de partir. A moins que tu veuilles le faire ? Je ne te pensais pas comme ça, imprévisible ! J'aime bien ça.

_ Ne te fais pas trop de films non plus.

_ Des films avec toi en personnage principal ? Wow, le rêve ! »

Je posa mes mains sur mes deux joues, et appuya mes coudes sur le petit bureau que j'allais devoir utiliser pour cette heure.

Même si on ne le pensait pas tout de suite, je m'assumais au sens littéral. Oui, oui, j'aime les garçons et ça choquait grand monde. Je veux dire, les gens ne pensaient pas le croire en me regardant, je n'avais rien d'une personne qui pouvait s'intéresser à son même genre, et pourtant...

Je ne pouvais pas non plus nier que ce garçon était totalement mon genre.

Il avait les yeux noirs, les cheveux châtains clairs voire quasiment blond, de jolies petites lèvres, et des fossettes incroyables.

Rien qu'à le regarder, je me disais bien que ce garçon pouvait avoir tout le monde à ses pieds. Et j'aurais espéré que ça soit le cas, même si ça réduisait mes chances d'être avec lui.

Et attention, ça va vous choquer mais, même si j'étais plutôt du genre à être très ouvert, sociable et tout le blabla. En amour, j'étais une vraie plaie.

Aucuns petits copains sur le tableau de bord. Je préférais avoir tous les béguins inimaginables, rêvant d'être en couple avec tous les beaux garçons de ce lycée, plutôt que de vivre ces relations.

J'avais peur. Je ne me cachais pas. Les gens connaissaient généralement ma sexualité et même si au début ça avait été un sujet tabou, je n'en avais rien à faire des moqueries ou des remarques désagréables. Rendant le harcèlement possible, nul à chier.

En fait, j'avais surtout peur de rater. De ne pas être assez bon pour lui. De ne pas m'y prendre correctement. De fausser faux bond.

Ce qui m'a ramené au point de départ.

Oui, je n'avais jamais embrassé quelqu'un de toute ma vie. Oui, j'étais encore puceau. Oui, j'aimais les garçons. Oui, j'avais le béguin sur tout ce qui était beau. Oui, je n'avais jamais été en couple. Et oui, je rêve bien d'une relation, mais je la vis juste dans ma tête.

« Bon. Quand vas-tu cesser de me regarder comme ça ? »

J'étais enfin sorti de ma transe et ma bouche s'ouvrit en grand, cherchant à dire quoi que ce soit. Mais finalement, je n'avançais rien. Pourquoi lui dire qu'il était beau alors qu'il le savait déjà, hein ?

« Ta lèvre saigne encore », me dit-il, rapprochant sa main de ce qui coulait toujours.

J'avais osé reculer, mais avait fini par le laisser faire. Après tout, on a qu'une vie, non ?

Sa main passa soigneusement sur ce qui était du sang. Un sourire fin se dressa sur son visage et je n'osais même plus respirer. Il était à en couper le souffle. Comment ne l'avais-je jamais vu ?

Après un moment qui me semblait être une éternité, il retira sa main comme s'il s'était brûlé et sortit un mouchoir avant de me le tendre, afin que je puisse arrêter l'hémorragie.

« Merci. »

Mais il ne me regardait déjà plus, portant à nouveau son regard sur son devoir, je présumais.

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Holà ! Ça va, ça va ?

En tout cas, moi oui !

J'ai fini l'écriture de mon deuxième tome et je suis agréablement fière de celui-ci. Je ne me suis jamais autant surpassé.

Un avis ?

PS : je pense publier tous les deux jours, si ça ne dérange personne :)