- Ok.
-Huh ?
- Je vais le faire.
- HEIN?!
- Je chanterai à ton festival à la con.
Le rouge à peine réveillé n'en croit pas ses oreilles:
- Mais Kat's on parle de chanter devant une foule là !
- Putain faudrait savoir ! Y'a deux minutes tu me suppliais les deux genoux au sol et maintenant t'essayes de me dissuader de venir! Tu veux que je le fasses ou pas bordel ?
- Je- Oui ! OUI ! Bien sûr que je veux que tu le fasses ! s'écria le rouge dans tous ses états. C'est juste inattendu mais je suis absolument ravi tu peux pas savoir ! Oh la la le monde va enfin découvrir les talents de musicien du grand Katsuki Bakugo t'imagines ?!
- Tch. Arrête de sourire comme un crétin, tant d'enthousiasme me donne mal au cœur. réplique le cendré en tournant la tête, tentant en vain de camoufler ses pommettes rosées par l'embarras et son petit sourire en coin.
Eijiro élargit encore son sourire, chose que Katsuki ne pensait pas possible, et lui frappe l'épaule en signe d'encouragement.
Affalés sur le canapé dans des positions plus ou moins agréables, les deux adolescents plus qu'épuisés, ferment leurs yeux rougis par la fatigue et les larmes et plongent dans un profond sommeil.Le lendemain soir, dans le centre ville, les rues illuminées s'agitent, remplies de couples mains dans la mains, de familles rieuses, d'enfants aux yeux pleins d'étoiles et de deux adolescent dont l'un, une guitare sur le dos, arbore un air renfrogné tandis que l'autre s'extasie devant chaque décoration, chaque massif de fleurs, traînant par la main son camarade qui râle consciencieusement comme à son habitude.
Sous un ciel de plus en plus orageux mais qui n'altère en rien l'ambiance festive, les deux garçons atteignent finalement le petit pont de pierre au centre du village, orné pour l'occasion de guirlandes lumineuses multicolores. Les multiples fleurs disposées sur les trottoirs dégagent des effluves parfumées qui embaument la ville d'un cocon olfactif plaisant et caractéristique des débuts du printemps.
Arrivé au milieu du pont, un Eijiro surexcité à la vue d'un stand de beignets propose avec enthousiasme à un Katsuki blasé d'aller chercher un encas pour la suite de leur promenade. Le cendré heureux de pouvoir s'accorder un moment de calme accepte d'un air renfrogné et attends son ami en s'accoudant au rebord de pierre, les yeux vers l'horizon. Une brise délicate lui effleure le visage, agitant doucement ses cheveux épineux. Il hume l'air, laissant une odeur d'olive lui envahir les narines et tout à coup un flot de souvenirs agresse ses sens le laissant le regard perdu dans l'onde crystalline du cours d'eau qui défile sous ses pieds.
Le blond ferme les yeux, s'abandonnant aux caresses du vent et il peut presque sentir son souffle sur sa nuque, murmurant le surnom qu'il lui avait donné enfant. À cette pensée, sa poitrine se compresse et il serre les dents pour retenir ses larmes lorsque une main réconfortante se pose doucement sur son épaule. Il se retourne et écarquille les yeux abasourdi. Face à lui il, dans une aura de lumière, se tient une silhouette au visage parsemé de tâches de rousseurs et aux grands yeux rieurs. Une touffe d'un vert profond s'agite au dessus de sa tête tandis qu'il offre sa grande main à Katsuki hypnotisé, qui désespérément dans un moment d'absence, tend son bras pour l'attraper.
À l'instant même où leurs mains d'effleurent, son univers explose en un million d'éclats de lumière et c'est un amas de cheveux rouges au visage inquiet qui se dessine devant ses yeux.
- Kat's ! Katsuki ! Ça va ?
- Je - Oui oui ça va... désolé, je me suis perdu dans mes pensées.
Le rouge lui tend une petite boule de pâte toute chaude de laquelle s'échappe un parfum gourmand en souriant d'un air bienveillant.
Le blond répond à son tour d'un sourire et attrape le beignet avant de le fourrer tout entier dans sa bouche, laissant la chaleur envahir son corps et détendre ses muscles contractés par les récents événements.
« - Mais t'es complètement malade ma parole ! C'est brûlant ! Couine le rouge effaré face à l'audace de son ami.
Celui-ci lui le regarde d'un air de défi et lance avec un sourire moqueur :
- Tout le monde n'est pas aussi sensible que toi, tête d'orties. »
L'autre prend un air boudeur mais, habitué aux sarcasmes affectueux du cendré, ne juge pas nécessaire de répondre à sa provocation. Il croque finalement lui aussi dans son beignet en soupirant de bonheur provoqué par l'explosion de saveurs provençales sur ses papilles.Au gré des rires du rouge, des hurlements du blond et des beignets à la tapenade arrive finalement l'heure fatidique du concert. Depuis les coulisses improvisées derrière l'estrade montée pour le festival, Eijiro frémis d'excitation tout en observant son meilleur ami, qui en apparence ne semble pas plus stressé que ça mais qu'il sait envahit par le trac et qui se prépare calmement à monter sur scène, passant sa guitare autour de son cou. Un tonnerre d'applaudissements résonne soudain annonçant la fin de la performance précédente. Les musiciens ayant quitté le plateau, Katsuki un peu tremblant mais l'air déterminé gravit la première marche, instrument en main. Alors qu'il atteint le haut de l'escalier, une voix l'interpelle :
- Kat's !
Il se retourne surpris et croise un regard rubis qui brille de mille feux. Le rouge tend un pouce en l'air et un grand sourire illumine son visage tandis qu'il s'écrit enjoué :
- Dépasse tes limites !
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Cri du cœur
Fanfic-Terminée- Une histoire très courte en 7 chapitres basée sur les personnages de my hero academia parce que j'ai une obsession maladive sur le Katsudeku. Elle ne prend pas réellement place dans leur univers. Plutôt triste et qui aborde le thème du d...