Sous un ciel rempli de nuages noirs, Katsuki Bakugo pose un à un ses pieds vers le milieu de la scène. Ses pas résonnent sur le parquet en acajou de l'estrade. Arrivé au centre du plateau il s'immobilise et se tourne vers la foule qui arrête d'applaudir pour laisser place à la musique. Mais rien ne viens.
Les secondes défilent, la foule retient son souffle. Toujours rien.
Puis, passent les minutes et celle-ci commence définitivement à s'impatienter. On peut entendre certains spectateurs siffler leur mécontentement.
Son regard vide fixe un point à l'horizon, simplement ancré à un élément lointain comme à sa dernière attache dans ce monde. Le tonnerre gronde. Il lève la tête et ferme les yeux, tandis qu'au dessus de lui, la foudre s'abat en un magnifique éclair lumineux, déchirant le ciel et les cœurs, et la lueur qui y flamboie lorsqu'il les rouvre prouve qu'il a définitivement quitté ce monde.Une note résonne. Un cri, un désespoir.
La salle entière frissonne sous le flot d'émotions qui s'échappe de ce son simple et pourtant si riche. Les quelques minutes ou l'éternité qui suivent n'ont plus rien de terrestres. Il a perdu le contrôle et s'adonne à son art comme personne n'en a jamais été témoin, s'abandonnant corps et âme à tous ces sentiments brutaux qui se bousculent dans sa poitrine. Il chante pour eux, il chante pour le rouge, il chante pour le petit vert de la photo, il chante pour lui-même.
Le public est transcendé par sa douleur. Chaque son, chaque fréquence est une décharge que le cœur du barbare le plus sanguinaire aurait du mal à endurer, prise de conscience soudaine de la tornade de sentiments qui le déchirent, ultime concentré de toutes les souffrances qui maintiennent en vie ce corps robuste et qui, pourtant, sous les rayons de la lune, paraît si fragile.Dans les coulisses se tient un Eijiro Kirishima estomaqué, complètement hypnotisé par son meilleur ami qu'il connaît si bien mais qu'il redécouvre chaque jour, ce blond cendré aux yeux rouges qu'il savait musicien mais pas poète, ce Katsuki dont les sentiments enfouis ressortent enfin ce soir, ce Katchan amoureux qui transcende les barrières de l'Art.
Son cœur se gonfle de fierté, et ses yeux se brouillent de larmes. Enfin.Les flèches d'Eros atteignent toujours le cœur et rien n'arrête jamais ses cris.
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Cri du cœur
Fanfic-Terminée- Une histoire très courte en 7 chapitres basée sur les personnages de my hero academia parce que j'ai une obsession maladive sur le Katsudeku. Elle ne prend pas réellement place dans leur univers. Plutôt triste et qui aborde le thème du d...